dimanche 29 septembre 2013

Solennité des saints Archange MICHEL, GABRIEL et RAPHAËL

Saint Michel Archange, vitrail du Jugement,
église Saint-Leu-Saint-Gilles, Paris
Vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », Partie II, chap. VI, De son grand amour pour les saints anges dans l’union avec Noire Seigneur Jésus Christ

 
Saint Michel de Comontes, XVIe
Michel et ses Anges, nous apprend le disciple de l’amour, combattaient le dragon. Le dragon aussi combattait, lui, ses anges, mais ils ne purent résister à Michel prenant la place du premier des démons et, étant ensuite le prince de tous les bons anges, vainquirent ensemble les rebelles par la force de Jésus-Christ auquel ils soumirent, qu’ils adorèrent et au nom duquel ils triomphèrent, confondant le démon avec toutes ses troupes qu’il entraîna dans le précipice par son exemple, par sa puissance, par le venin de l’amour propre.

La chute de l’ange apostat, dit très bien Augustin, est venue de la complaisance en soi-même, en sa perfection et dans les excellences de sa nature. Il ne faut pas s’étonner si dans ce combat le démon est appelé Satan. S’il est dit qu’il séduisait tout le monde, avant même qu’il y eût des hommes dans le monde, c’était de la même manière qu’un homme qui sort pour en tuer un autre en est homicide avant que de le rencontrer ; ou comme un homme qui désire avec passion une femme absente commet un adultère avec elle, ainsi que nous l’assure notre divin Maître et que, explique un savant interprète qui remarque doctement que Jésus et son Eglise étant dès-lors connus au démon en même temps il alluma toute sa fureur contre eux et il se proposa de lui faire une cruelle guerre.

Saint Gabriel, ostensoir
de l'église de Roquefort
Ces vues sont bien capables de donner un amour pour saint Michel et pour les anges à tous ceux qui aiment Jésus puisque ce sont les premiers qui ont soutenu son parti avec tant de zèle. J’avoue en mon particulier que le zèle de ces sublimes esprits pour mon adorable Maître m’emporte et me ravit le cœur que je suis fortement et tendrement épris d’amour pour saint Michel et pour ses troupes glorieuses. Ah ! comment, en vérité, aimer Jésus, sans avoir de l’amour pour ces admirables esprits qui ont renoncé à leur propre amour pour n’en avoir que pour lui ?

Je sais des personnes qui, dans ces vues, ne peuvent se lasser de témoigner aux anges la part qu’elles prennent à leurs victoires, les joies qu’elles ressentent de leur bonheur pour leur adhérence à l’Homme-Dieu. Aimable esprit que la providence d’un Dieu a député à ma garde les mots me manquent et je n’ai point de pour pouvoir pour assez vous exprimer la joie mon cœur, pour la grâce qui vous a été donnée de tenir invisiblement le parti du Jésus et pour entrer ensuite dans la gloire que vous possédez si heureusement.
L'Archange S. Raphaël quittant Tobie,
détail, Zurbaran

Ah ! que mon esprit se trouve doucement satisfait quand il pense que vous jouissez du contentement achevé. Certainement il semble que toutes mes inclinations se portent avec vigueur pour vos saints intérêts qui me seront toujours plus chers que ne puis dire. Jouissez, jouissez donc à jamais de ces plaisirs incompréhensibles, qu’ils vous inondent si glorieusement que Dieu d’amour et de bonté qui vous les donne, augmente votre gloire accidentelle par les moyens qui lui sont connus et dont Il voudra se servir, et particulièrement l’obéissance fidèle que je dois rendre à votre angélique conduite. Mais surtout obtenez-moi quelque part à l’amour, à l’adoration, au zèle, à la fidélité que vous avez eus pour Jésus ; que rien ne me sépare de son amour, que je vive et que je meure, dans une entière et dernière fidélité à ses divins intérêts. Ah ! faites que je l’aime ; ah ! que je l’aime avec vous pour toujours et l’éternité !




Et vous tous, neuf Chœurs des Esprits bienheureux,
apprenez-nous à aimer, adorer et servir Jésus au Très Saint Sacrement

lundi 23 septembre 2013

Saint Padre Pio

Messe du saint Padre Pio

Lettre à Rafaellina Cerase, 20 avril 1915

Prenez la belle habitude de toujours penser à votre ange gardien. À côté de nous, il y a un esprit céleste qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte pas un instant, qui nous guide, qui nous protège comme un ami, comme un frère, qui doit aussi nous consoler toujours, spécialement dans les heures qui sont, pour nous, les plus tristes. Invoquez souvent cet ange gardien, cet ange bénéfique, répétez souvent la belle prière : "Ange de Dieu qui êtes mon gardien, vous à qui la bonté divine m'a confié, éclairez-moi, protégez-moi, guidez-moi, maintenant et toujours." 
Au saint Padre Pio, de son Ange gardien

Lorsque tes forces ne te le permettront pas, ne te désole pas, bien-aimé de mon cœur, je suis toujours à tes côtés.

jeudi 19 septembre 2013

Grande Neuvaine pour bien préparer la Solennité des Saints Archanges MICHEL, GABRIEL et RAPHAËL

Saint Michel, détail d'un ostensoir.
Le 13 janvier 1864, le vénérable père Louis Cestac (fondateur de la Congrégation des « Servantes de Marie », décédé en 1868), accoutumé aux bontés de la Très Sainte Vierge Marie, fut subitement frappé comme d’un rayon de clarté divine.

Il vit des démons répandus sur la terre, y causant des ravages inexprimables. En même temps, il eut une vision de la Très Sainte Vierge Marie. Cette bonne Mère lui dit qu’en effet les démons étaient déchaînés dans le monde, et que l’heure était venue de la prier comme Reine des Anges, et de lui demander d’envoyer les légions saintes pour combattre et terrasser les puissances de l’enfer.

‘‘Ma Mère, dit le prêtre, vous qui êtes si bonne, ne pourriez-vous pas les envoyer sans qu’on vous le demande ?- Non, répondit la Très Sainte Vierge, la prière est une condition posée par Dieu même pour l’obtention des grâces – Eh bien ma Mère, reprit le prêtre, voudriez-vous m’enseigner vous-même comment il faut prier ?’’
Et il reçut de la Très Sainte Vierge Marie la prière :
« Auguste Reine »

‘‘Mon premier devoir, écrit l’abbé Cestac, fut de présenter cette prière à Mgr Lacroix, évêque de Bayonne, qui daigna l’approuver. Ce devoir accompli, j’en fit tirer 500 000 exemplaires, j’eus soin de les envoyer partout’’.
Nous ne devons pas oublier de dire que, lors de la première impression, les presses se brisèrent par deux fois”.


Pendant les 9 jours qui nous séparent de cette belle et grande Solennité, prions de tout notre cœur la Très Sainte Vierge Marie, Notre Mère, et les saints Anges : pour la conversion des pécheurs, pour la disparition des hérésies et des schismes qui défigurent l'Eglise, pour la sainteté de tous les chrétiens (notre Saint Père le Pape, nos Évêques  nos Prêtres, nos Diacres, les religieux et les religieuses, tous le Peuple de Dieu répandu sur la terre), pour l'expansion de l'Eglise afin que le message évangélique touche tous les cœurs  pour la paix, pour nos frères persécutés, pour notre pays, pour les âmes du Purgatoire et tant d'autres intentions encore. Sans cesse, prions et confions-nous à Marie, Reine des Anges et des hommes, et aux neufs chœurs des Esprits bienheureux qui veillent sur nous, fragile troupeau du Seigneur.


Prière à la Très Sainte Vierge Marie

Auguste Reine des Cieux,
Souveraine Maîtresse des Anges,
Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
nous Vous le demandons humblement :
envoyez vos légions célestes pour que,
sous vos ordres et par votre puissance,
elles poursuivent les démons, les combattent partout,
répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
“Qui est comme Dieu ?”
O bonne et tendre Mère,
Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
O divine Mère,
envoyez les Saints Anges pour me défendre
et repousser loin de moi le cruel ennemi!
Saints Anges et Archanges,
défendez-nous, gardez-nous !


Prière à tous les Anges, du vénérable abbé H.M. Boudon

Les saints Anges, détail du Couronnement
de Marie, bienheureux Fran Angelico
            O anges si saints et si purs ! Esprits véritablement bienheureux, qui assistez devant votre Seigneur et qui contemplez avec une si grande joie le divin visage de ce Salomon céleste, qui vous a communiqué une sagesse si éclairée, qui vous a ennoblis de tant de prérogatives et vous a rendus dignes d'une gloire si éminente ; vous, dis-je, qui êtes ces brillantes étoiles qui paraissez avec tant d'éclat dans le ciel empyrée, répandez, je vous prie, dans mon âme vos bienheureuses influences. Conservez ma foi dans sa pureté, mon espérance dans sa fermeté, mes mœurs dans leur intégrité, et faites que j'avance toujours dans l'amour de Dieu et du prochain ; je vous prie encore, ô bienheureux anges, qu'il vous plaise, par votre céleste pouvoir, me conduire dans la voie de l'humilité, dont vous nous avez montré l'exemple dès vos heureux commencements, afin qu'après cette vie, je mérite de contempler avec vous la souveraine beauté du Père céleste et d'être mis en la place de quelqu'une de ces étoiles qui, par leur orgueil, sont autrefois tombées du ciel.


Petit Exorcisme du Pape Léon XIII


Saint Michel Archange,
défendez -nous dans le combat.
Soyez notre soutien contre la perfidie et les embûches du démon. 
Que Dieu réprime son audace ! telle est notre humble prière.
Et vous, Prince de la milice céleste, par la vertu divine, 
Refoulez en enfer Satan et les autres esprits mauvais, 
qui sont répandus dans le monde pour perdre les âmes.
Ainsi soit-il.

Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous (3 fois)

On pourra ajouter une dizaine de Chapelet sans oublier de se confesser pour recevoir, avec un cœur pur et une âme angélique, la Sainte Communion.



samedi 14 septembre 2013

Solennité de la Croix glorieuse


Francisco Ribalta, détail du Christ mort, entouré par les saints Anges
La Sainte Croix, Tintoret

Saint Bernard de Clairvaux a écrit cette hymne en l’honneur des plaies et de la Croix du Seigneur. En cette solennité, adorons l’instrument de notre Salut.

Si la Croix est le signe de la mort, un objet de cruauté, n’oublions jamais qu’elle fut l’instrument de notre Salut, le signe de l’Amour infini d’un Dieu qui s’est fait homme pour nous donner la vie, et la vie éternelle, divine.

"Je suis venue pour cette heure", disait notre Seigneur. Depuis le jour de l’Annonciation, le Seigneur n’eût d’autre désir que de donner sa vie, en offrande sainte, pour notre Salut, pour nous arracher au  pouvoir du démon et à la mort éternelle. Rendons grâces pour l’amour infini de notre Dieu, et pensons à ce que nous faisons quand nous traçons sur nous le signe de la Croix.




Salve, caput cruentatum,
Totum spinis coronatum,
Conquassatum, vulneratum,
Arundine sic verberatum

Facie sputis illita.
 Je vous salue, tête ensanglantée du Christ,
Toute couronnée d'épines,
Brisée, blessée,
Frappée du roseau,
Au visage souillé de crachats.
 Salve, cuius dulcis vultus,
Immutatus et incultus
Immutavit suum florem
Totus versus in pallorem

Quem coeli tremit curia.

Je vous salue, vous dont le visage,
Changé et défiguré,
A perdu sa beauté
Et complètement pâlit,
Et le ciel tremble à ce spectacle.
Omnis vigor atque viror
Hinc recessit, non admiror,
Mors apparet in aspectu,
Totus pendens in defectu,

Attritus aegra macie.

Toute force et vigueur vous ont échappé
Je ne suis pas surpris
La mort apparaît dans votre apparence,
Alors que vous êtes suspendus dans la faiblesse,
Usé, malade et émacié.
Sic affectus, sic despectus
Propter me sic interfectus,
Peccatori tam indigno
Cum amoris intersigno

Appare clara facie.

Ainsi traité, ainsi méprisé,
Tué à cause de moi,
Pour des pécheurs à ce point indignes
Montrez votre visage de clarté
Avec le signe de votre amour.
In hac tua passione
Me agnosce, pastor bone,
Cuius sumpsi mel ex ore,
Haustum lactis ex dulcore

Prae omnibus deliciis.

En votre Passion,
Regardez-moi, ô bon Pasteur,
De votre bouche j’ai retiré le miel
Macéré dans une douceur de lait,
Au-dessus de toutes les délices.
Non me reum asperneris,
Nec indignum dedigneris
Morte tibi iam vicina
Tuum caput hic acclina,

In meis pausa brachiis.
Ne méprisez pas le pécheur,
Ne dédaignez pas l’indigne :
Maintenant que vous allez mourir,
Penchez votre tête vers moi,
Reposez entre mes bras.
Tuae sanctae passioni
Me gauderem interponi,
In hac cruce tecum mori
Praesta crucis amatori,

Sub cruce tua moriar.
A votre sainte Passion
Je me réjouis de participer,
Accordez à celui qui aime votre Croix
De mourir avec vous sur la Croix,
Que je puisse mourir sous votre Croix.
Morti tuae iam amarae
Grates ago, Jesu care,
Qui es clemens, pie Deus,
Fac quod petit tuns reus,

Ut absque te non finiar.
Je vous rends grâce, cher Jésus,
Pour votre mort si amère
Vous qui êtes clément, un Dieu bon,
Accordez au pécheur ce qu’il demande,
Que je ne meure loin de vous.
Dum me mori est necesse,
Noli mihi tunc deesse ;
In tremenda mortis hora
Veni, Jesu, absque mora,

Tuere me et libera.
Lorsque je devrais mourir,
Ne me faites pas défaut,
A l'heure terrible de la mort,
Venez, Jésus, sans délai,
Me protéger et me libérer.
Cum me jubes emigrare,
Jesu care, tunc appare ;
O amator amplectende,
Temet ipsum tunc ostende

In cruce salutifera.
Lorsque vous m'ordonnerez de quitter ce monde,
Cher Jésus, alors apparaissez-moi,
O Amant qu'il faut embrasser,
Alors montrez-vous sur la Croix
Qui dispense le Salut.


La découverte de la Sainte Croix par Sainte Hélène

jeudi 12 septembre 2013

Et le nom de la vierge était MARIE

Bréviaire de Martin d'Aragon, XIVe. Le Couronnement de Marie.

Vénérable abbé Henri Marie Boudon, L’homme de Dieu en la personne du R.P. JEAN JOSEPH SEURIN, de la Compagnie de Jésus, Partie II, chap. IV, « De son amour pour tout ce que Notre Seigneur a aimé et premièrement de sa dévotion à la très sainte Vierge »

Isacaron qui était l’un des démons possédants et qui était le démon qui avait pris à tâche de le porter à la volupté. Il prit un dessein furieux de l’attaquer de toutes ses forces et de triompher s’il le pouvait de cet homme vierge. Il l’attaqua même à force ouverte le tourmentant sous diverses figures de serpent, de chien ou de quelque autre animal. Cependant, pour l’ordinaire, il le molestait sous la forme d’un serpent qui s’entortillait sur son corps, entre ses vêtements et sa chair.

Le Seigneur exorcise un malheureux possédé.
De tout péché et de tout mal, par le Saint Nom de Marie,
délivrez-nous, Seigneur !
Aussi ce démon disait que le nom d’Isacaron lui avait été donné par de certains peuples étrangers et qu’il signifiait en leur langue : serpent tortueux.

Cette vexation diabolique, sous une forme si monstrueuse et en la manière qu’elle se faisait, causait une horreur naturelle au Père et lui donnait un étrange tourment d’autant plus qu’elle lui dura une année entière ou davantage sans presque aucune relâche.

Ce fut la nuit du dix-neuvième de janvier que commença cette obsession secrète qui l’affligea sensiblement par des tentations extraordinaires contre la pureté. C’est ce qui le pressa de se mettre tout de nouveau sous la protection de la très sainte Vierge. Il fut inspiré de s’en représenter la figure dans son imagination, l’y regardant comme tenant son Fils entre ses bras, et dès la première fois qu’il se fut formé cette image sainte il en ressentit bientôt les effets.

Garofalo, Annonciation.
Marie, Reine des hommes et des Anges,
des embûches du démon, protégez-nous !
O aimable Vierge, qu’il fait bon avoir recours à vous ! Car l’opération du démon diminua et, en peu de temps, elle fut entièrement amortie.

Cependant le démon redoubla ses efforts mais sans effet, le Père demeurant insensible comme une pierre à toutes ses attaques de sorte qu’il en était lui-même tout étonné parce qu’il savait assez ce que peut faire l’opération diabolique sur des sujets faibles comme les hommes, et combien elle surpasse toutes celles de la nature, et néanmoins il voyait qu’elle demeurait sans effet à la seule présence d’un objet imaginé n’ayant point d’autre application à son mal que la seule pensée.

Ce secours de la puissante Mère de Dieu lui redoubla le courage, lui donna la force de se moquer du diable, et lui laissa la liberté de dormir le lendemain de la première nuit où il avait été secouru si favorablement par la Mère de la miséricorde. N’ayant donc rien communiqué à personne de ce qui lui était arrivé il s’en alla le matin à l’exorcisme et, ayant demandé au démon en langue latine : « Qui t’a empêché par rapport à l’attaque secrète », qu’il lui avait donnée la nuit, il répondit incontinent : « C’est Marie ».
Le Père, ensuite, l’ayant interrogé comment il avait été arrêté, le diable répondit que s’apercevant de l’inutilité de tous ses efforts, il était entré dans son imagination et qu’il y avait trouvé ce qui l’arrêtait. Cependant Isacaron, qui est comme un autre Asmodée dans ses opérations, ne se lassant point d’attaquer le Père, ce serviteur de Dieu et de sa très pure Mère, continua toujours à se servir de son remède avec bien du succès et du repos.

Le démon fit tout son possible pour envelopper l’image de la très sacrée Vierge que son fidèle dévot formait sans cesse dans son imagination, tâchant d’y en substituer d’autres qu’il y imprimait si vivement, qu’il y avait des moments où il ne restait aucun vestige de cette sainte image de la Mère de Dieu que le Père s’était formée avec tant de soin. Dans ce temps, le démon lui donnait de cruelles atteintes mais aussitôt que l’image sainte de la très pure Vierge paraissait, ce qui ne tardait guère, la tempête cessait tout à coup.

Un si heureux succès causant une extrême confusion aux démons, ils conspirèrent tous ensemble pour se joindre à Isacaron, et pour éprouver s’ils ne pourraient pas remporter ce qu’un seul n’avait pu gagner.

Suicide de Judas, Cathédrale d'Autun. Jusqu'où le
démon veut nous emmener : avec lui, en Enfer !
Pour ce sujet Léviathan, le premier des démons possédants et le plus violent dans sa force qui avait blâmé ses suppôts de leur peu de courage, s’étant saisi d’un corps emprunté, vint une nuit tourmenter le Père d’une manière épouvantable mais, se tenant ferme dans la représentation de la très sainte Vierge, le démon demeura confus de ce que tous ses efforts ne causaient pas même la moindre impression. Et après une demi-heure de combat le Père, il lui parla avec tant de vigueur et d’assurance qu’l fut obligé de se retirer avec honte.

Ces combats, comme nous l’avons dit, durèrent une année ou plus, et le jour aussi bien que la nuit presque sans aucun relâche, ce qui fut au serviteur de Dieu une peine que l’on ne peut expliquer aussi bien qu’une occasion perpétuelle durant tout ce temps-là, d’un glorieux triomphe par les assistances de la Mère de Dieu.

Si les sacrées images des saints ont mis en fuite les démons, comme nous le lisons dans leur histoire, il ne se faut pas étonner si l’image de leur reine a détruit tous les efforts de ces esprits infernaux. On ne peut jamais assez dire les grands effets que la divine Providence opère par les moindres choses qui regardent la Souveraine des anges et des hommes. Saint Grégoire le Grand, ayant fait porter sa sainte image dans une procession publique par les rues de Rome qui pour lors était infectée de la peste pour en obtenir la délivrance par ses puissantes intercessions, l’on reconnut que l’air se purifiait dans tous les lieux où cette sainte image était portée. Dieu voulant témoigner par ce miracle l’incomparable pureté de sa bienheureuse Mère dont l’image ne pouvait compatir avec aucun air qui fût impur. Combien de personnes ont été touchées et ont reçu des grâces extraordinaires à la seule vue de ses images ou les portant sur elles avec dévotion !


dimanche 8 septembre 2013

8 septembre - Nativité de la Vierge Marie, prières pour la paix

Murillo, naissance de la Très Sainte Vierge Marie, dans les bras de sainte Anne

De Sa Sainteté le vénérable Pape Pie XII, prière des enfants pour la paix (23 mai 1954) lue hier soir à Saint-Pierre de Rome pendant la veillée pour la Paix présidée par Sa Sainteté le Pape François Ier

Le vble. Pie XII bénissant.
Grand Apôtre de la paix et soutien
des opprimés ; par qui fut-il écouté ?
Cher Jésus, vous aussi avez un jour été enfant comme nous, et on nous a dit que vous aimiez avoir les enfants auprès de vous.

Nous venons donc, nous, enfants de toutes les nations du monde, vous dire notre merci et faire monter vers vous notre prière pour la paix.

Vous désirez être avec nous à toute heure et en tout lieu ; faites donc de nos cœurs votre demeure, votre autel et votre trône. Faites que nous ne formions tous qu’une seule famille, unie sous votre garder et dans votre amour.

Eloignez de tous les hommes, petits et grands, les pensées et les œuvres de l’égoïsme, qui séparent les uns des autres les enfants du Père céleste, et les éloignent de vous.

Que votre grâce soit pour tous un bouclier contre les ennemis de votre Père et les vôtres ; pardonnez-leur, Seigneur, ils ne savent pas ce qu’ils font.

Si les hommes, avec votre secours, s’aiment les uns les autres, il y aura vraiment la paix dans le monde, et nous, les petits enfants, nous pourrons vivre sans craindre les horreurs d’une nouvelle guerre.

Nous demandons à Marie Immaculée, votre Mère, qui est aussi la nôtre, de vous présenter notre prière pour la paix, certains qu’alors vous l’exaucerez.
A doux Jésus, merci ! Ainsi soit-il.


Extraits du discours ferme et solennel de Sa Sainteté le Pape François Ier :


"Dieu vit que cela était bon !"
De l’intime de Dieu nous recevons son message.
Le monde est le lieu de l’harmonie et de la paix.
La vraie liberté n’est-elle pas celle orientée vers tous ?
Soit il y a l’harmonie, soit on tombe dans le chaos : notre conscience s’est endormie.
Est-il possible de répandre la paix ? Oui, je veux répondre oui, c’est possible à tous !
Ma foi chrétienne me pousse à regarder la Croix : on peut y lire la réponse de Dieu.
Les armes et la guerre ne sont jamais les voies de la paix, que chacun s’applique à sortir de sa conscience.
Construisons l’harmonie qui s’est brisée non par les armes, mais par la rencontre.
La guerre est toujours défaite pour l’humanité !
La paix s’affermit seulement par la paix.
Pardon, dialogue et réconciliation sont les paroles de la paix, en Syrie, au Moyen-Orient et partout dans le monde.


Saint Michel Archange, vitrail de l'église S.Leu-S.Gilles,
église capitulaire de l'Ordre du Saint-Sépulcre, Paris

Et en ce mois de septembre consacré à Saint Michel Archange
et à tous les Esprits bienheureux,
n'hésitons pas à recourir souvent à leur intercession.


dimanche 1 septembre 2013

Appel urgent au jeûne et à la prière pour la paix

Durant l'Angélus, Place Saint-Pierre, le Saint-Père a demandé à toute l'Eglise de jeûner samedi 7 septembre prochain pour la paix au Proche et Moyen Orient et pour le monde entier. Jeûner, prier, veiller, c'est Jésus Lui-même qui nous le demande dans l'Evangile. Selon nos possibilités, c'est bien peu de chose que le Saint Père nous demande pour une grande cause, celle de la Paix. Alors transmettons cette information et vivons ce temps de grâce pour notre monde.
 
 

Place Saint-Pierre, Angélus du Dimanche 1er septembre 2013

Chers frères et sœurs,
 
Je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
 
Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu’il y a sur notre terre, mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s’annoncent. J’adresse un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l’usage des armes dans ce Pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Pensons : Que d’enfants ne pourront pas voir la lumière de l’avenir ! Avec une fermeté particulière je condamne l’usage des armes chimiques ! Je vous dis que j’ai encore fixées dans mon esprit et dans mon cœur les terribles images de ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence ! 
 
De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d’écouter la voix de leur conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la même fermeté, j’exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien. Qu’aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l’aide nécessaire.
 
Van Dick, Jésus couronné d'épines,
les épines de nos péchés et de nos discordes.
Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ? Comme le disait le Pape Jean XXIII : À tous incombe la tâche de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l’amour (cf. Pacem in terris, 11 avril 1963). Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C’est une forte et pressante invitation que j’adresse à toute l’Église catholique, mais que j’étends à tous les chrétiens d’autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu’à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu’elle est un bien de toute l’humanité.
 
Je le répète à haute voix : ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix. Que le cri de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix.
 
Voilà pourquoi, frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté. Le 7 septembre, sur la Place Saint-Pierre – ici – de 19h00 à 24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée Nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention.
 
À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous !
 
 
Eglise Saint-Sulpice de Fougères,
la nativité de Notre Dame et le baiser à la Porte dorée