samedi 30 novembre 2013

Neuvaine à l'Immaculée Conception

Bénie par Sa Sainteté le Pape François
30 novembre - 8/9 décembre


1). Une 10aine de chapelet, chaque jour, suivie par 3 fois l'invocation :
"Ô Marie, conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à vous."

2). Communier, au moins le 8/9 décembre à la Messe en l'honneur de l'immaculée conception de Notre Dame ou un autre jour de l'octave, après s'être confessé.


Prière

Ô Marie, conçue sans péché, Servante du Seigneur, soyez bénie d'avoir rendu visite à votre cousine, sainte Elisabeth, nous montrant ainsi la voie du service et de la charité.

Mère des pauvres, apprenez-nous le don de nous-mêmes et la gratuité de nos actes, pour servir, avec l'aide de votre Fils Jésus, ceux que la vie a blessés ou défavorisés.

Coeur immaculé de Marie, ouvrez notre coeur et notre intelligence à l'Esprit Saint, afin de vivre de l'Amour du Père, et de répondre aux besoins des faibles et des petits que la Providence met sur notre route.

Vierge Sainte, que votre affection maternelle protège et guide notre Pape François, soutienne l'Eglise et anime tous les hommes de bienveillance et de compassion envers ceux qui souffrent dans leur âme ou leur corps.
Amen.

imprimatur du Vicaire épiscopal de Paris, 28 mai 2013
(indulgence partielle aux conditions habituelles de l'Eglise)



jeudi 28 novembre 2013

Sainte Catherine Labouré et Notre Dame de la Médaille miraculeuse


Des écrits de Sainte Catherine Labouré,
in « Liturgie des Heures – Propre des Diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis » 
pour la fête de sainte Catherine de la rue du Bac

Châsse dans laquelle se trouve le corps intact de sainte Catherine Labouré,
Chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac, Paris
Le 27 novembre 1830, qui se trouvait le samedi avant le premier dimanche de l’Avent, à 5 heures et demie du soir, après le pont de méditation, dans le grand silence, il m’a semblé entendre du bruit du côté de la tribune, à côté du tableau de saint Joseph, comme le frou-frou d’une robe de soie.

Ayant regardé de ce côté-là, j’ai aperçu la sainte Vierge à la hauteur du tableau de saint Joseph. La sainte Vierge était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore, un voile blanc qui lui descendait jusqu’en bas ; par-dessus le voile j’ai aperçu ses cheveux ; la figure assez découverte ; les pieds appuyés sur une boule, c’est-à-dire une moitié de boule ; et puis tenant une boule dans ses mains qui représentait le globe, elle tenait les mains élevées à la hauteur de la poitrine, d’une manière assez aisée ; les yeux élevés vers le ciel ; sa figure était de toute beauté, je ne pourrai la dépeindre.

Et puis, tout à coup, j’ai aperçu des anneaux à ses doigts, revêtus de pierreries variées de splendeur et d’éclat, qui jetaient des rayons plus beaux les uns que les autres. Ces rayons sortaient des pierreries, en s’élargissant de plus en plus vers le bas au point d’en remplir tout le bas si bien qu’ils couvraient presque entièrement les pieds de la Vierge.

A ce moment où j’étais à la contempler, la sainte Vierge baissa les yeux en me regardant. Une voix se fit entendre qui me dit ces paroles : 
« Cette boule que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France, et chaque personne en particulier. »

Ici je ne sais m’exprimer sur ce que j’ai éprouvé et ce que j’ai aperçu, la beauté et l’éclat des rayons si beaux. 
« C’est le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent. »

C’est alors que je compris combien il était agréable de prier la sainte Vierge, et combien elle était généreuse envers les personnes qui la prient, que de grâces elle accordait aux personnes aux personnes qui les lui demandent, quelle joie elle éprouve en les accordant.

A ce moment, ou j’étais ou je n’étais pas, je jouissais, je ne sais, il s’est formé un tableau autour de la sainte Vierge, un peu ovale, où il y avait, en haut du tableau, ces paroles écrites en lettres d’or : 
« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » 
Alors une voix se fit entendre qui me dit : 
« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces, en la portant au cou, les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance. »

A l’instant, le tableau me paru se retourner, où j’ai vu le revers de la médaille. Inquiète de savoir ce qu’il fallait mettre du côté du revers de la médaille, un jour, dans la méditation, il m’a semblé entendre une voix qui me disait : 
« La lettre M et les deux cœurs en disent assez. »


dimanche 24 novembre 2013

Christ - Roi de l'Univers



En cette solennité du Christ - Roi de l'Univers se clôt l'Année de la Foi, année de grâce offerte à toute l'Eglise par le Saint-Père Benoît XVI.

Cette année de grâce nous a donné l'occasion d'approfondir notre foi, nos connaissances en ce Dieu d'Amour qui s'est révélé à nous. Il ne nous a pas seulement créé, Il nous a racheté de la mort et du péché. Il nous a même donné sa propre vie pour que nous soyons en vérité ses fils. Que de grâces !

Alors entreprenons ce chemin royal de la Croix, comme notre cher vénérable nous l'enseigne.
Vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Les Saintes Voies de la Croix »,
chap. III, La voie de la croix est le grand chemin royal de la bienheureuse éternité


Il y a plusieurs voies, ô mon Dieu ! qui conduisent à votre bienheureuse jouissance ; il y a plusieurs sentiers qui mènent à votre glorieuse éternité. Mais, ô mon Dieu ! vous avez fait un grand chemin qui y conduit, dans la dernière sûreté. Or, mon âme, ce grand chemin n'est autre que la voie de la sainte croix

Cette voie est le grand chemin royal de tous les élus, parce qu'elle mène à la cité du Roi des rois.
Elle est le grand chemin royal, parce que c'est par cette voie que marche la grande troupe des saints, la Reine de tous les saints, et le grand Roi du paradis.
Elle est le grand chemin royal du salut ; car c'est par elle que les courriers de la bienheureuse éternité portent les douces dépêches de la grâce ; c'est par elle que marchent les grands convois de vivres nécessaires ; c'est par elle que l'on mène toutes les précieuses marchandises du beau paradis.

Allons mon âme, jusqu'à l'origine du monde ; descendons ensuite de siècle en siècle jusqu'à nos derniers jours. Considérons avec attention ce qui s'est passé dans la loi de nature, dans la loi écrite, et dans la loi de grâce ; et nous verrons bien clairement que la voie de la croix a toujours été le grand chemin royal des élus.

(…) Grande sûreté donc pour tous ceux qui vont par ce chemin, puisque c'est le grand chemin royal du salut : celui qui y marche, est bien en assurance. Ô âme, qui que tu sois, pourquoi t'affliges-tu dans cette voie de la croix ? Il me semble que j'entends tous les bienheureux, qui savent si bien les routes certaines de la glorieuse éternité, te crier : Ne craignez point, vous êtes bien, vous allez bien, vous tenez le grand chemin royal du ciel. Les voleurs et les homicides n'y sont pas à craindre, car ils fuient devant la croix, avec plus de frayeur et de vitesse, que les hommes ne font devant les canons de la terre et les foudres du ciel.

Ecole espagnole, Jésus-Christ,
Roi d'éternelle gloire
Il n'en est pas de même dans les voies des consolations temporelles et spirituelles ; nos ennemis invisibles s'y mêlent facilement, s'y cachent, et y sont à couvert ; la chair s'y fortifie, la nature y prend sa vie, l'amour-propre s'y nourrit, l'esprit du monde s'y introduit.

Ces routes de goût même spirituelles, sont bien dangereuses ; car l'on y prend facilement le change. Quoiqu'on y puisse aller à Dieu, et qu'on y aille, on est souvent tout surpris de voir que, sans y penser, on se trouve dans le chemin de la nature, au lieu de la voie de la grâce.

Les douceurs sensibles provenant de la grâce, les consolations qui arrivent par les satisfactions que l'on a en cette vie, et qui sont innocentes, sont de petits chemins écartés qui peuvent mener au ciel, mais ces petits sentiers vont à travers les terres ; de temps en temps on a de la peine à les découvrir, quelquefois ils manquent, et on ne sait où l'on en est. On se trouve toujours embarrassé par mille détours qu'ils obligent de faire. Il faut souvent frapper aux portes, et crier pour demander le chemin, et pour savoir si l'on n'est pas égaré ; sans cesse il faut avoir de l'attention, autrement on s'égare. 

Mais dans le grand chemin royal de la croix, il ne faut que marcher, il n'y a qu'à suivre ; un aveugle le tiendrait sans s'égarer, y allant au bruit de ceux qui y marchent. C'est une chose inutile que d'y demander des adresses : il n'y a personne de ceux qui en sont instruits qui ne réponde : Vous n'avez que faire de vous mettre en peine, il n'y a qu'à aller tout droit ; vous ne sauriez jamais manquer, à moins que de plein gré vous ne vouliez quitter ce grand chemin de la croix, pour prendre des sentiers de goûts et de consolations.

Au reste il ne faut pas se troubler, si cette voie paraît fâcheuse à la vue ; il est vrai qu'il y a quantité d'eau à passer, mais le fond en est bon, l'on y marche à pied ferme, il n'y a rien à craindre. Celui qui voudrait s'en détourner pour aller plus à l'aise parmi les prairies couvertes de fleurs où tout est riant, n'irait pas loin sans trouver des fossés qu'il ne pourrait franchir, ou sans enfoncer tout à coup bien avant dans les terres molles, dont il ne se tirerait pas sans grande difficulté. Le plus assuré est de tenir le grand chemin frayé par tous les saints du paradis. Il n'y a point de péril à aller par la voie du Fils de Dieu et de sa très sainte Mère

Ô mon Sauveur, je vois vos vestiges empreints dans ce chemin, j'y remarque très clairement vos traces ; tirez-nous après vous, et ne permettez jamais que nous nous égarions dans les voies du siècle. Nous vous demandons cette grâce et miséricorde par votre amour et charité excessive, et par le cœur très aimant de votre aimable Mère, par tous vos anges et vos saints

Oh ! Que l'aveuglement du monde, qui ne recherche que des voies aisées, est à déplorer ! Mais que le bonheur est grand de ceux qui portent leur croix à la suite d'un Dieu incarné et de sa virginale Mère.

samedi 23 novembre 2013

Préparons-nous à célébrer le Christ, notre Seigneur et notre Roi, le Roi de l'univers



Vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu inconnu »

Quelle différence entre les préparatifs que l’on fait pour recevoir en sa maison un grand du siècle (et si un Roi y venait loger que ne ferait-on pas ?) et entre la manière que le Roi du ciel et de la terre est reçu dans les Chapelles domestiques ! Sera-ce dans ce Sanctuaire du Seigneur que l’on verra les belles tapisseries pour l’orner, le beau linge pour servir à ses Autels, l’argenterie et ce qu’il y a de plus précieux ?

Ah ! Oserons-nous le dire pendant que l’on fait de la dépense pour couvrir les chétives carcasses, non seulement des seigneurs et des dames, mais des demoiselles suivantes, mais aussi des laquais ; quel oubli n’a-t-on pas de ce qui regarde un Dieu dans ces lieux où il se trouve corporellement par le très saint sacrifice de la Messe ?

Nous en avons traité amplement dans le livre que la divine providence nous a fait donner au public qui porte pour litre « Les horreurs des profanations de l’Eglise ». Il serait difficile de dire tous les soins que les courtisans apportent pour faire leur cour aux princes, la patience qu’ils ont à s’y rendre assidus et souvent sans avoir l’honneur de leur parler… Si en quelque occasion le roi leur dit quelques paroles, leur joie est excessive et leurs amis s’en réjouissent avec eux. Cependant, à peine veut-on converser avec Dieu !

Une Messe qui dure une demi-heure fait crier ; l’on se plaint de sa longueur ! L’on passera les jours avec les créatures à s’entretenir avec elles, à se divertir, et on aura de la peine à donner quelque peu de temps à l’oraison ! En vérité, peut-on dire que ces gens connaissent Dieu ?

Il y a des gens qu’on appelle messieurs les intéressés parce qu’ils ont soin des intérêts des rois. Hélas ! Combien en trouvera-t-on qui prennent soin de ceux de Dieu ? Si un autre que l’Apôtre avait dit que tout le monde cherche ses propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ, on crierait peut être à l’emportement !

Mais comme c’est le Saint Esprit qui prononce cette vérité par l’Apôtre : elle est de la dernière certitude et en même temps une preuve convaincante que le monde ne connaît pas Dieu, et que l’on n’a pas d’estime pour ce qu’Il est. Car par une induction générale, il est aisé de prouver que l’on s’intéresse pour ce que l’on considère. Chose infiniment étonnante ! Un roi envoie ses ordres, aussitôt il est obéi ; et c’est une justice de le faire. Et de toutes parts l’on ne voit que les désobéissances au Souverain du ciel et de la terre. L’on offense un grand de la terre ? le châtiment ne manque pas à ces insolents à la moindre parole que l’on proférera contre le respect qui leur est dû ; en même temps, l’on en fait justice, c’est qu’il n’est pas permis de s’attaquer aux puissances du monde, et c’est ce qui est dans l’ordre de la raison, et on est obligé, même en conscience, de leur être soumis. Il n’y a que le Dieu tout puissant que l’on offense impunément !

Le Greco, Jésus-Christ couronné d'épines portant la Croix de notre Salut




samedi 16 novembre 2013

Saint Michel Archange, priez pour les défunts

Carlo Crivelli, Saint Michel, XVe


Offertoire de la Messe des Défunts (forme extraordinaire)



            Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, délivrez les âmes de tous les fidèles défunts des peines de l’enfer, et du lac profond ; délivrez-les de la gueule du lion ; que l’abîme ne les engloutisse pas, qu’elles ne tombent pas dans les ténèbres, mais que le porte-enseigne saint Michel les introduise dans la sainte lumière,Qu’autrefois à Abraham vous avez promise et à sa postérité. V/. Les offrandes et les prières de louange, Seigneur, nous vous les offrons. Vous, recevez-les pour ces âmes, dont aujourd’hui nous faisons mémoire ; faites-les, Seigneur, passer de la mort à la vie.Qu’autrefois à Abraham vous avez promise et à sa postérité.


lundi 11 novembre 2013

Litanies de Saint Martin, Patron de la France


Les Bleuets de France, les Marguerittes de Belgique et
les Coquelicots d'Angleterre. Malgré le déchaînement infernal
des forces de mort, ces trois fleurs nous rappellent l'espérance
et la victoire de la Vie et du Bien.
Ô Christ, Roi de Paix, ayez pitié de nous.
Le 11 novembre 1918, à Rethondes, l'armistice est signée entre la France et l'Allemagne qui vient de capituler.

Le Bleuet de France tire ses origines des tranchées de la guerre de 1914 - 1918. Il est né en 1916, à l'initiative de Madame Malleterre, fille du gouverneur des Invalides et de Madame Lenhardt, infirmière. Emues par les souffrances des grands blessés, elles décidèrent de les aider en leur faisant confectionner des fleurs de bleuet en tissu. Outre le fait de leur permettre de réapprendre à vivre avec leur handicap, ces fleurs leur procuraient des ressources.

Le 15 septembre 1920, le Président des Mutilés de France, Louis Fontenaille, propose au Comité Permanent Interallié un rapport visant à pérenniser l'existence de la fleur de tissu. Honorer les morts à travers un symbole reconnu, recueillir des fonds par la vente des fleurs et procurer un travail aux invalides de guerre sont les objectifs avoués de cette proposition. La fleur emblème du "Bleuet de France" sera choisie en souvenir des jeunes combattants qui, arrivant au combat, étaient surnommés les "Bleuets" par les "poilus", mais aussi parce que le bleu est la couleur nationale

En 1928, Mesdames Malleterre et Lenhardt créent un atelier aux Invalides permettant la production de la fleur en papier. Le Président de la République, Gaston Doumergue, accorde son patronage à l'œuvre et accepte de recevoir une délégation qui le 11 novembre lui remet officiellement un Bleuet. En 1935 la vente est étendue à la France entière. En 1957 un deuxième jour de collecte est créé, le 8 mai (jour de la Saint-Michel du Mont-Gargan). Cette année-là 8,5 millions de Bleuets sont vendus.

Ce symbole a traversé le temps et conserve toujours sa vocation d'aide aux personnes démunies.

La Première Guerre mondiale aura fait près de 9 millions de morts. Prions pour eux, prions pour notre pays et pour la paix en Europe et dans le monde.

Les bleuets de France

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous. 

Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez donné la moitié de votre manteau à un pauvre, priez pour nous.
Saint Martin, modèle de la vraie perfection, priez pour nous.
Saint Martin, Gloire des soldats, priez pour nous.
Saint Martin, règle des religieux, priez pour nous.
Saint Martin, perles des Prêtres, priez pour nous.
Saint Martin, Excellent Pasteur de Tour, priez pour nous.
Saint Martin, glorieuse lumière des païens, priez pour nous.
Saint Martin, intrépide destructeur des idoles, priez pour nous.  
Saint Martin, propagateur de la Foi romaine, priez pour nous.
Saint Martin, zélateur de la Gloire de Dieu, priez pour nous.
Saint Martin, splendeur de l’Eglise d’Occident, priez pour nous.
Saint Martin, qui viviez de la Foi, priez pour nous.
Saint Martin, dont l’humilité fut très profonde, priez pour nous.
Saint Martin, dont la contemplation fut très élevée, priez pour nous.
Saint Martin, qui étiez très appliqué à l’oraison, priez pour nous.
Saint Martin, dont la charité fut très ardente, priez pour nous.
Saint Martin, miroir de patience, priez pour nous.
Saint Martin, très doux père des pauvres, priez pour nous.
Saint Martin, consolateur des affligés, priez pour nous.
Saint Martin, santé des malades, priez pour nous.
Saint Martin, terrible aux démons, priez pour nous.
Saint Martin, illustré par de nombreux miracles, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez ressuscité trois morts, priez pour nous.
Saint Martin, homme ineffable qui ne refusiez pas le travail, priez pour nous.  
Saint Martin, à la mort de qui le chœur des Anges tressaillit d’allégresse, priez pour nous.
Saint Martin, dont le sépulcre est glorieux, priez pour nous.
Saint Martin, protecteur de ceux qui se confient en vous, priez pour nous.  
Saint Martin, Patron de la France, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

V/. Saint Martin, priez pour nous.
R/. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions. O Dieu, qui avez été glorifié par la vie et par la mort de notre bienheureux Pontife Saint Martin, renouvelez dans nos cœurs les mêmes merveilles de Votre grâce afin que, ni la mort, ni la vie ne puissent jamais nous séparer de la charité de Jésus-Christ Votre Fils qui étant Dieu, vit et règne avec Vous dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (prière indulgenciée)




samedi 9 novembre 2013

Dédicace de l'Archibasilique papale du Latran - Cathédrale de Notre Saint-Père le Pape

Dédicace du Latran
Lorsqu’en 313 Constantin rendit la paix à l’Église, il dota celle-ci avec une munificence impériale. Partout surgissaient de somptueuses basiliques : en Terre sainte, au Mont des Oliviers, au Saint-Sépulcre, à Bethléem, à Antioche, à Constantinople…
Rome surtout bénéficia de ses largesses : Sainte-Croix de Jérusalem, Sainte-Marie-Majeure, les Saints-Apôtres, Saint-Paul-hors-les-murs, Saint-Laurent-hors-les-murs, Saint-Pierre les proclament à l’envie. Une pourtant éminemment, somptueuse entre toutes : la donation du Latran au pape Miltiade (+314).
Édifié sur le plan des luxueuses demeures patriciennes, le vaste palais des « Laterani » dominait de ses constructions et de sa basilique les flancs du Cœlius à l’intérieur de la cité.
Le jour où S. Sylvestre (+337) dressa sa chaire, « le saint siège apostolique » au fond de l’abside de la basilique constantinienne, il fit du Latran le centre de l’enseignement et du gouvernement de l’Église. En y consacrant son autel (324) il en fit le foyer de la liturgie catholique. Comme l’enseignait le Pape Pie XI lors du XVIème centenaire de cette dédicace (9 novembre 1924) : « Basilicam... effectam esse Pontificis, ut Episcopi Romani et œcumenici, ut heredis integrae apostolicae potestatis, Cathedralem Eccesiam ». Elle est la cathédrale de l’Évêque de Rome, l’église œcuménique de la catholicité. 


Successivement, les Pontifes Romains agrandirent et enrichirent leur résidence en y construisant leurs oratoires, baptistères, cloîtres, bibliothèques, hospices et galeries.

Tour à tour détruite par les Vandales de Genséric et reconstruite par S. Léon le Grand (+461) et Adrien I (+795) ; ruinée par les Normands et rebâtie par Serge III (+911) ; incendiée une première fois en 1308 et réédifiée par Clément V (+1314) ; incendiée à nouveau en 1360 et reconstruite par Urbain V (+ 1370) et Grégoire XI (+1378).
La Cathédrale des Papes reçut la translation des chefs de S. Pierre et de S. Paul dans le ciborium qui surmonte l’autel papal ; la nouvelle consécration de l’église fut célébrée en l’honneur de S. Jean-Baptiste par Serge III (+911) et la dédicace complémentaire à S. Jean l’Évangéliste par Lucius II (+1145). Par une solennité spéciale la liturgie a perpétué le souvenir de la première consécration de l’Archibasilique. Chaque année, en effet, le 9 novembre, l’Église universelle célèbre cet événement capital : « Dedicatio Archibasilicae S. Salvatoris », fête pour toute l’Eglise.

Cinq Conciles œcuméniques (1123 - 1139 - 1179 - 1215 - 1512) se réunirent dans ses murs. Le départ de Clément V pour Avignon en 1307 arrête brusquement cette ère glorieuse. Le long séjour des papes en France (1307-1377) laissa leur palais désert.
Transportée dans des cadres nouveaux, la liturgie pontificale dut s’adapter à leurs exigences. Désormais, c’est dans les chapelles du palais avignonnais que Clément V et ses successeurs célèbrent les fonctions sacrées. Par une conséquence toute naturelle, la liturgie papale évolue en liturgie de cour. Le terme si caractéristique de « chapelles pontificales palatines » désigna non seulement les oratoires du palais construits par les papes, mais aussi, et surtout, les fonctions liturgiques que les souverains pontifes y célébraient. Ce cérémonial liturgique finit par se cristalliser dans des formes traditionnelles.


La Chaire de Saint-Pierre
De plus, à leur retour à Rome (1377), les papes ne s’établissent plus au Latran. C’est le palais du Vatican en hiver, celui du Quirinal en été, qui deviennent les résidences pontificales habituelles.
Déjà, lors de son retour éphémère, dans la ville, Urbain V (+1370) avait habité le Vatican. De ce chef, l’importance de la basilique de Saint-Pierre allait s’affirmer grandissante. Sans doute, la sollicitude de Martin V (+1431) et d’Eugène IV (+1447) pour le Latran se dépense en d’importants travaux de restauration. Mais l’attention des Papes se concentre de plus en plus sur la basilique vaticane. Nicolas V (+1455) résolut de reconstruire de fond en comble l’ancienne basilique. En 1452, il donna ordre d’attaquer les travaux. Brusquement, la mort du Pape arrêta l’entreprise.
Ce n’est que cinquante ans plus tard que celle-ci fut reprise : en 1506, Jules II, en présence de trente-cinq cardinaux, procéda à la pose de la première pierre. Sous la vigoureuse impulsion de ce pape (+1513), de son successeur Léon X (+1521), et plus tard de Paul V (+1621), les efforts combinés du Bramante (+1514) et de Raphaël (+1516) dressèrent la fameuse Basilique que Michel-Ange (+1564) recouvrit d’une coupole, et qu’achevèrent Maderna (+1629) et le Bernin (+1680). Et pourtant, malgré tant de travaux et d’embellissements qui firent de la basilique vaticane l’église la plus vaste et la plus somptueuse du monde, l’Archibasilique du Latran garda intangibles les droits de la primauté.

Celle-ci s’avère spécialement dans une cérémonie solennelle entre toutes, inaugurale de chaque règne et demeurée traditionnelle depuis le moyen âge jusqu’à Pie IX (+1878) : la prise de possession du Latran par les papes. Ce cérémonial mérite qu’on le considère.
Immédiatement après leur couronnement, c’est à leur cathédrale que les papes réservaient leur première visite.
Quelle que soit l’antiquité de cette cérémonie qui remonte à Etienne III (+757) selon les uns, à Léon II (+816) selon les autres, il est certain que dès le XIIème siècle elle ouvrait chaque nouveau pontificat. Le faste déployé à cette occasion par les papes du XIIIème siècle jusqu’à Boniface VIII (+1303) était resté célèbre. Sans doute, le séjour à Avignon avait interrompu cette coutume pendant soixante-dix ans. Mais, en 1377, Grégoire XI, rentré à Rome, renoua aussitôt les traditions. 
Jusque-là, la prise de possession du Latran était le complément même du rite du couronnement. Jules II, couronné le 26 novembre 1503, fut le premier pontife qui dissocia les deux cérémonies.

Clément XII (+1740) rendit à la primauté latérane un éclatant témoignage en gravant au frontispice de l’Archibasilique la célèbre inscription : « Omnium Ecclesiarum Urbis et Orbis Mater et Caput », « Église-Mère et Maîtresse de toutes les Églises de Rome et de l’Univers ».
Pie IX, qui prit possession du Latran en 1846, fut avant la prise de Rome, le dernier pape qui accomplit cette cérémonie. Lui aussi fit exécuter au Latran d’importants travaux. Il restaura la confession, l’autel papal et le baldaquin. Mais, depuis 1870, par suite de la situation violente créée au Saint-Siège, le pape se trouvait relégué loin de son autel.
La Cathèdre du Souverain Pontife, Evêque de Rome
Léon XIII (+1903), prisonnier au Vatican, ne put prendre possession de sa cathédrale : la tradition liturgique plus de huit fois séculaire se trouvait interrompue.

Depuis la prise de Rome, le siège pontifical dressé au fond de l’abside latérane demeurait vide, l’autel papal restait désert. Depuis 1870, la messe n’avait plus été célébrée au maître-autel de l’Archibasilique, où seul le Pape a le droit de monter.

Il fallut attendre les accords dits, du Latran, pour que le Pape Pie XI, Souverain reconnu de la Cité vaticane, recouvre sa liberté.
C’est en l’Archibasilique du Latran qu’Achille Ratti, le 20 décembre 1879, reçut l’ordination sacerdotale. Cinquante ans plus tard, pour célébrer ses noces d’or sacerdotales, il y rentra en Pape et Souverain indépendant. Après 59 ans d’interruption, renouant les traditions séculaires, Pie XI reprit possession du siège apostolique et célébra « sa première messe » pontificale à l’autel du Latran.






samedi 2 novembre 2013

2 novembre - Jour de prière pour tous nos frères défunts. Puissent-ils reposer en paix.

Arnold Böcklin, le Christ mort, détail
« Traité de la Foi, de l'Espérance et de la Charité », in Œuvres complètes de Saint Augustin, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le Duc, 1869, Tome XII, pp. 1-43

Chap. CIX, Du séjour des âmes avant la Résurrection

Dans l'intervalle qui sépare la mort de la résurrection générale, les âmes résident dans un séjour mystérieux, séjour de repos ou de tourment, selon le sort qu'elles ont mérité lorsqu'elles étaient enfermées dans les liens du corps.


Jacopo Vignali, Saint Michel délivre
une âme au Purgatoire
Il est incontestable que les âmes des morts sont soulagées par la piété des vivants, quand on fait offrir pour elles le sacrifice du Médiateur ou qu'on répand des aumônes dans l'Eglise.

Mais, pour recevoir ce soulagement, on doit s'en être rendu digne pendant la vie car, il y a une manière de vivre qui n'est ni assez parfaite pour se passer de semblables secours après la mort, ni assez criminelle pour ne pas en retirer quelque fruit. En revanche il y a une perfection dans la vertu qui n'a pas besoin de ces secours, comme il y a dans le mal un degré où ils deviennent superflus. Par conséquent, il dépend de nous de mener ici-bas une vie qui aggrave ou permette d'alléger nos peines dans l'autre monde, et il serait insensé de compter après la mort sur une faveur que l'on n'aura pas songé à mériter pendant sa vie.

Ainsi l'usage où est l'Eglise de prier pour les défunts, ne contredit pas cette pensée de l'Apôtre : « Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ, afin que chacun reçoive ce qui est dû aux bonnes ou aux mauvaises actions qu'il aura faites pendant qu'il était revêtu de son corps » ; puisque ces âmes auront mérité, par leurs actions ici-bas, les soulagements de l'Eglise. Tous, en effet, ne reçoivent pas ces soulagements, et d'où peut venir cette exception, sinon de la différence même dans la conduite qu'ils ont menée ici-bas ?

Donc le sacrifice de l'autel et les aumônes faites à l'intention de tous les fidèles défunts, sont des actions de grâce pour les chrétiens accomplis, des offrandes propitiatoires, pour les chrétiens imparfaits ; quant aux méchants, ils n'en retirent aucun fruit ; dans tous les cas, ces prières servent à consoler les vivants. Les âmes à qui elles sont utiles, voient leurs peines annulées ou du moins allégées.

Enguerrand Carton, le Purgatoire, détail.
Deux Anges font sortit des âmes pour le Ciel, un Pape (à droite) et un Évêque (à gauche). Au contraire, un démon emmène avec lui en Enfer celles d'un Évêque et d'un Cardinal (au centre)
Chap. CXI, Deux Cités éternelles après le Jugement général


Après la Résurrection, quand le jugement de toutes les âmes aura été clos, seront séparées les deux cités, celle de Jésus-Christ et celle du démon ; l'une sera le séjour des bons, l'autre celui des méchants ; toutes deux auront pour habitants des anges et des hommes.

Jérôme Bosh, âme montant au Ciel
dans les mains de ses saints Anges gardiens
Les bons perdront toute volonté : les méchants, tout pouvoir de pécher, la mort disparaîtra mais les uns vivront au sein d'une pure et éternelle félicité, les autres existeront au sein des tourments et comme dans une mort éternelle sans pouvoir mourir, car, la durée des peines comme du bonheur n'aura pas de fin : toutefois il y aura des degrés dans la félicité comme dans les supplices.

Chap. CXII, Le supplice des damnés doit être éternel

C'est donc à tort que parfois ou plutôt en général, on se laisse toucher d'une piété toute humaine pour les malheureux qui doivent subir un châtiment éternel et des tourments sans fin, et qu'on s'imagine que ces peines auront un terme. Sans doute on n'attaque pas les Ecritures, mais, en obéissant aux mouvements du cœur, on adoucit les passages trop sévères, et on plie à un sens moins rigoureux des paroles où l'on se plaît à voir une menace plutôt que la vérité.

Dieu, dit-on, n'oubliera pas sa miséricorde et ne mettra pas lui-même, dans sa colère, une borne à sa pitié. Ce sont bien là, en effet, les expressions du Psalmiste, mais elles ne s'appliquent évidemment qu'à ceux qui sont appelés « des vases de miséricorde », parce qu'ils ne doivent pas leur délivrance à leurs propres mérites, mais à la miséricorde de Dieu. Voudrait-on que ce passage s'appliquât indifféremment à tous les hommes ? On ne saurait, sans une grave inconséquence, reconnaître une limite au supplice des damnés dont il est écrit : « Ils iront au feu éternel » ; car il faudrait du même coup admettre que les justes, ceux qui iront dans « la vie éternelle », verront mettre un terme tôt ou tard à leur félicité.

Qu'on croie, si on le veut, qu'après un certain laps de temps, le châtiment des damnés sera allégé dans une certaine mesure. Cette hypothèse, en effet, ne contredit pas la vérité : la colère de Dieu, synonyme ici de condamnation, puisque Dieu est étranger à tout mouvement des passions, subsiste contre ces malheureux, et par conséquent « Dieu, dans sa « colère », en d'autres termes, sans abjurer sa colère, « ne met pas de, bornes à sa miséricorde » ; il est miséricordieux, non en mettant un terme aux tourments éternels, mais en adoucissant les supplices ou en les tempérant par de certains soulagements. Ainsi on respecte la pensée du Psalmiste, qui ne dit pas que Dieu sera miséricordieux pour mettre un terme à sa colère ou après y avoir renoncé, mais qu'il ne mettra pas de bornes à sa compassion, tout en gardant sa colère.

D'ailleurs, qu'on suppose cette peine aussi légère qu'on peut la souffrir dans l'enfer : se voir mort au royaume de Dieu, exilé de la Cité céleste, étranger à la vie de Dieu, privé des douceurs sans nombre que Dieu « réserve à ceux qui le craignent et communique à ceux qui espèrent en lui », quel supplice ! Il est si affreux dans sa durée infinie, qu'il ne peut être comparé à aucun des tourments que nous connaissons, dût-on les endurer des milliers de siècles.


Luca Signorelli, Les damnés, fresque dans la Cathédrale d'Orvieto