mardi 29 avril 2014

Discours du Pape Benoît XVI à la Concathédrale du Saint-Sépulcre de Jérusalem

La Basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem

Chers amis dans le Christ,

L’hymne de louange que nous venons de chanter nous unit aux anges et à l’Église de tous les temps et de tous les lieux – à « la glorieuse compagnie des Apôtres, à la noble assemblée des Prophètes et au cortège des Martyrs vêtus de la robe blanche » – rendant ainsi gloire à Dieu pour l’œuvre de notre rédemption, accomplie à travers la passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Devant ce Saint Sépulcre, où le Seigneur « a vaincu le pouvoir de la mort et ouvert aux croyants le Royaume des cieux », je vous salue tous, dans la joie de ce temps pascal.

… L’Évangile de saint Jean, nous a laissé un récit qui évoque la visite de Pierre et du disciple bien-aimé au tombeau vide, le matin de Pâques. Aujourd’hui, à près de vingt siècles de distance, le Successeur de Pierre, Évêque de Rome, se tient devant ce même tombeau vide et contemple le mystère de la Résurrection. Suivant les pas de l’Apôtre, je désire proclamer encore, aux hommes et aux femmes de notre temps, la foi inébranlable de l’Église : Jésus Christ « a été crucifié, est mort et a été enseveli », et « le troisième jour il est ressuscité des morts ». Exalté à la droite du Père, il nous a envoyé son Esprit pour le pardon des péchés. En dehors de lui, que Dieu a fait Seigneur et Christ, « il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes, par lequel nous puissions être sauvés » (Ac 4, 12).

Messe de Pâques à la Basilique du Saint-Sépulcre
de Jérusalem. Les Prêtres, en aube, sont placés à l'entrée
et à côté de l'Anastasis, la chapelle construite sur
l'emplacement du tombeau vide.
Devant ce lieu saint, et méditant cet événement prodigieux, comment ne pas « avoir le cœur transpercé » (Ac 2, 37), tout comme ceux qui les premiers entendirent la prédication de Pierre le jour de la Pentecôte ? Ici, le Christ est mort et est ressuscité pour ne plus jamais mourir. Ici, l’histoire de l’humanité a été changée de manière décisive. Le long règne du péché et de la mort a été brisé en morceaux par le triomphe de l’obéissance et de la vie ; le bois de la Croix expose à nu la vérité concernant le bien et le mal ; le jugement de Dieu a été rendu sur ce monde et la grâce de l’Esprit Saint s’est répandue sur l’humanité. Ici, le Christ, nouvel Adam, nous a montré que le mal n’a jamais le dernier mot, que l’amour est plus fort que la mort, que notre avenir, l’avenir de toute l’humanité, est entre les mains d’un Dieu fidèle et bon.

Le Christ ressuscité apparaît aux saintes femmes. Icône.
Le tombeau vide nous parle d’espérance, de l’espérance qui ne déçoit pas parce qu’elle est don de l’Esprit de vie (cf. Rm 5, 5). C’est là le message que je désire vous laisser aujourd’hui, à la fin de mon pèlerinage en Terre Sainte. Que l’espérance se lève, toujours nouvelle, par la grâce de Dieu, dans le cœur de toutes les personnes qui demeurent sur ces terres ! Puisse-t-elle prendre racine dans vos cœurs, être l’hôte de vos familles et de vos communautés, et inspirer chacun de vous pour rendre un témoignage toujours plus fidèle au Prince de la Paix ! L’Église en Terre Sainte, qui a si souvent fait l’expérience de l’obscur mystère du Golgotha, ne doit jamais cesser d’être l’intrépide héraut du lumineux message d’espérance que le tombeau vide proclame. L’Évangile nous enseigne que Dieu peut faire toutes choses nouvelles, que l’histoire ne se répète pas, que les mémoires peuvent être guéries, que les fruits amers de la récrimination et de l’hostilité peuvent être dépassés, et qu’un avenir de justice, de paix, de prospérité et de coopération peut se lever pour tout homme et pour toute femme, pour la famille humaine tout entière, et d’une manière particulière pour le peuple qui demeure sur cette terre si chère au cœur du Sauveur.

Cette antique église de l’Anástasis rend un témoignage muet aussi bien aux lourdeurs de notre passé, avec ses erreurs, ses incompréhensions et ses conflits, qu’à la promesse de gloire qui continue de rayonner du tombeau vide du Christ. Ce lieu saint, où la puissance de Dieu s’est manifestée dans la faiblesse, où les souffrances humaines ont été transfigurées en gloire divine, nous invite à tourner encore notre regard de foi vers la face du Seigneur crucifié et ressuscité. En contemplant sa chair glorifiée, complètement transfigurée par l’Esprit, nous parvenons à réaliser plus pleinement que même maintenant, par le Baptême, « nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps » (2 Co 4, 10-11). Même maintenant, la grâce de la résurrection est à l’œuvre en nous ! Puisse la contemplation de ce mystère stimuler nos efforts, au niveau personnel tout comme dans la communauté ecclésiale, en vue d’une croissance dans la vie selon l’Esprit par la conversion, la pénitence et la prière ! Puisse-t-elle nous aider à surmonter, par la puissance de ce même Esprit, les conflits et les tensions qui viennent de la chair et enlever les obstacles, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, qui entravent notre progression dans le témoignage commun rendu au Christ et à la puissance de réconciliation de son amour.
 
… Dans ce tombeau, elle est appelée à ensevelir toutes ses inquiétudes et ses craintes, afin de ressusciter chaque jour et de continuer son pèlerinage à travers les rues de Jérusalem, sur les route de Galilée et au-delà, proclamant le triomphe du pardon du Christ et de la promesse de la vie nouvelle. Comme chrétiens, nous savons que la paix à laquelle aspire cette terre déchirée a un nom : Jésus Christ. « Il est notre paix », lui qui nous a réconciliés avec Dieu en un seul corps, par la Croix, mettant fin à la haine (cf. Ep 2, 14). Déposons donc entre ses mains toute notre espérance pour l’avenir, tout comme, à l’heure des ténèbres, il remit son esprit entre les mains du Père.

Permettez-moi de conclure par un mot d’encouragement particulier pour mes frères les Évêques et les prêtres, ainsi que pour les personnes consacrées, hommes et femmes, qui servent l’Église bien-aimée en Terre Sainte. Ici, devant le tombeau vide, au cœur même de l’Église, je vous invite à rallumer l’enthousiasme de votre consécration au Christ et de votre engagement à servir avec amour son Corps mystique. A vous, revient l’immense privilège de rendre témoignage au Christ, dans la terre qu’il a sanctifiée par sa présence et son ministère. Par votre charité pastorale, permettez, à vos frères et sœurs, à tous les habitants de cette terre, de sentir la présence réconfortante et l’amour qui réconcilie du Ressuscité. Jésus demande à chacun de nous d’être des témoins d’unité et de paix auprès de tous ceux qui vivent dans cette Ville de la Paix.

Nouvel Adam, le Christ est la source de l’unité à laquelle la famille humaine tout entière est appelée, unité dont l’Église est le signe et le sacrement. Agneau de Dieu, il est la source de la réconciliation qui est à la fois don de Dieu et tâche qui nous est confiée. Prince de la Paix, il est la source de cette paix qui transcende toute négociation, la paix de la Jérusalem nouvelle. Qu’il vous soutienne dans les épreuves, qu’il vous apporte réconfort dans les peines, et qu’il vous confirme dans vos efforts pour proclamer et faire grandir son Royaume !

A vous tous et à ceux que vous servez, j’accorde de grand cœur la Bénédiction Apostolique en gage de la paix et de la joie de Pâques.

+ Benoît XVI, pp.      au Saint-Sépulcre de Jérusalem, le 15 mai 2009






dimanche 27 avril 2014

Dimanche "in albis deposito", dit aussi de la Miséricorde divine

Tiepolo, Christ ressuscité.
Homélie du Pape Jean Paul II
Dimanche 22 avril 2001


1. "Ne crains pas, je suis le Premier et le Dernier, le Vivant; je fus mort, et me voici vivant pour les siècles des siècles" (Ap 1, 17-18).

Dans la seconde lecture, tirée du livre de l'Apocalypse, nous avons écouté ces paroles réconfortantes. Elles nous invitent à tourner le regard vers le Christ, pour faire l'expérience de sa présence rassurante. A chacun, quelle que soit la condition dans laquelle il se trouve, même la plus complexe et dramatique, le Ressuscité répète: "Ne crains pas!"; je suis mort sur la croix, mais à présent "me voici vivant pour les siècles des siècles", "Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant".

"Le Premier", c'est-à-dire la source de chaque être et prémisse de la nouvelle création; "le Dernier", le terme définitif de l'histoire; "le Vivant", la source intarissable de la Vie qui a vaincu la mort pour toujours. Dans le Messie crucifié et ressuscité nous reconnaissons les traits de l'Agneau immolé sur le Golgotha, qui implore le pardon pour ses bourreaux et qui ouvre les portes du ciel pour les pécheurs repentis; nous entrevoyons le visage du Roi immortel qui détient désormais "la clef de la Mort et de l'Hadès" (Ap 1, 18).

2. "Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour!" (Ps 117, 1).
Nous faisons nôtre l'exclamation du Psalmiste, que nous avons chantée dans le Psaume responsorial : la miséricorde du Seigneur est éternelle! Pour comprendre jusqu'au bout la vérité de ces paroles, laissons-nous conduire par la liturgie au cœur de l'événement de salut, qui unit la mort et la résurrection du Christ à notre existence et à l'histoire du monde. Ce prodige de miséricorde a radicalement changé le destin de l'humanité. C'est un prodige dans lequel apparaît en plénitude l'amour  du  Père  qui,  pour notre rédemption, ne recule pas même devant le sacrifice de son Fils unique.

Dans le Christ humilié et qui souffre, les croyants et les non-croyants peuvent admirer une solidarité surprenante, qui l'unit à notre condition humaine au-delà de toute mesure imaginable. La Croix, également après la résurrection du Fils de Dieu, "parle et ne cesse jamais de parler de Dieu-le-Père, qui est toujours fidèle à son amour éternel envers l'homme [...] Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde" (Dives in misericordia, n. 7).

Nous voulons rendre grâce au Seigneur pour son amour, qui est plus fort que la mort et que le péché. Il se révèle et se réalise comme miséricorde dans notre existence quotidienne et il invite chaque homme à avoir, à son tour, "miséricorde" à l'égard du Crucifié. Le programme de vie de chaque baptisé et de l'Eglise tout entière n'est-il pas précisément d'aimer Dieu et d'aimer son prochain et même ses "ennemis", en suivant l'exemple de Jésus?
3. Avec ces sentiments, nous célébrons le deuxième Dimanche de Pâques, qui depuis l'année dernière, année du grand Jubilé, est également appelé "Dimanche de la Miséricorde divine". C'est pour moi une grande joie de pouvoir me joindre à vous tous, chers pèlerins et fidèles venus de divers pays pour commémorer, après un an, la canonisation de soeur Faustyna Kowalska, témoin et messagère de l'amour miséricordieux du Seigneur. L'élévation aux honneurs des autels de cette humble religieuse, fille de ma terre, ne représente pas seulement un don pour la Pologne, mais aussi pour toute l'humanité. Le message dont elle a été la détentrice constitue la réponse adéquate et incisive que Dieu a voulu offrir aux hommes de notre temps, marqué par d'immenses tragédies. Jésus dit un jour à soeur Faustyna: "L'humanité ne trouvera pas la paix, tant qu'elle ne s'adressera pas avec confiance à la Miséricorde divine" (Petit journal, p. 132). La Miséricorde divine! Voilà le don pascal que l'Eglise reçoit du Christ ressuscité et qu'il offre à l'humanité, à l'aube du troisième millénaire.

4. L’Évangile, qui vient d'être proclamé, nous aide à saisir pleinement le sens et la valeur de ce don. L'évangéliste Jean nous fait en quelque sorte partager l'émotion éprouvée par les Apôtres lors de la rencontre avec le Christ, après sa résurrection. Notre attention s'arrête  sur  le  geste  du  Maître,  qui transmet aux disciples craintifs et stupéfaits la mission d'être ministres de la Miséricorde divine. Il leur montre ses mains et son côté qui portent les signes de la passion et leur dit: "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn 20, 21). Ayant dit cela "il souffla sur eux et leur dit: Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus" (Jn 20, 22-23). Jésus leur confie le don de "remettre les péchés", un don qui naît des blessures de ses mains, de ses pieds et surtout de son côté transpercé. C'est de là qu'une vague de miséricorde se déverse sur l'humanité tout entière.
Sacré Cœur de Jésus, détail d'une chasuble

Nous revivons ce moment avec une grande intensité spirituelle. Aujourd'hui, le Seigneur nous montre à nous aussi ses plaies glorieuses et son cœur, fontaine intarissable de lumière et de vérité, d'amour et de pardon.

5. Le Cœur du Christ! Son "Sacré Cœur" a tout donné aux hommes: la rédemption, le salut, la sanctification. De ce cœur surabondant de tendresse sainte Faustyna Kowalska vit se libérer deux rayons de lumière qui illuminaient le monde. Les deux rayons - selon ce que Jésus lui-même lui confia - représentent le sang et l'eau (Petit journal, p. 132). Le sang rappelle le sacrifice du Golgotha et le mystère de l'Eucharistie; l'eau, selon le riche symbolisme de l'évangéliste Jean, fait penser au baptême et au don de l'Esprit Saint (cf. Jn 3, 5; 4, 14).

A travers le mystère de ce cœur blessé, le flux restaurateur de l'amour miséricordieux de Dieu ne cesse de se répandre également sur les hommes et sur les femmes de notre temps. Ce n'est que là que celui qui aspire au bonheur authentique et durable peut en trouver le secret.

6. "Jésus, j'ai confiance en Toi". Cette prière, chère à tant de fidèles, exprime bien l'attitude avec laquelle nous voulons nous aussi nous abandonner avec confiance entre tes mains, ô Seigneur, notre unique Sauveur.

Tu brûles du désir d'être aimé, et celui qui se met en harmonie avec les sentiments de ton cœur apprend à être le constructeur de la nouvelle civilisation de l'amour. Un simple acte de confiance suffit à briser la barrière de l'obscurité et de la tristesse, du doute et du désespoir. Les rayons de ta miséricorde divine redonnent l'espérance de façon particulière à celui qui se sent écrasé par le poids du péché.

Marie, Mère de la Miséricorde, fais en sorte que nous conservions toujours vivante cette confiance dans ton Fils, notre Rédempteur. Assiste-nous, toi aussi, sainte Faustyna, que nous rappelons aujourd'hui avec une affection particulière. Avec toi nous voulons répéter, en fixant notre humble regard sur le visage du divin Sauveur: "Jésus, j'ai confiance en Toi". Aujourd'hui et à jamais. Amen.





jeudi 24 avril 2014

Stichères pascales

Le Christ, notre Pâque,
a été immolé. Vivant, ressuscité,
Il règne pour toujours.
De Saint Jean Damascène

Versets
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur !
Louez le Seigneur depuis les cieux,
Louez-le dans les lieux très hauts.

À toi convient la louange, ô Dieu.
Louez-le pour ses hauts faits ;
Louez-le pour sa grandeur infinie.

Stichères
Nous chantons, ô Christ, ta Passion salutaire
et nous glorifions ta Résurrection.

Verset
Louez-le aux sonneries du cor ;
Louez-le par la cithare et la harpe ;
Louez-le avec le tambours et danses.
Tu as souffert la Croix,
Tu as anéanti la mort,
Tu es ressuscité ;
Accorde-nous la Paix, Seigneur,
toi le seul Tout-Puissant.

Verset
Louez-le sur les cordes et flûtes ;
Louez-le avec les cymbales sonores ;
Louez-le avec les cymbales d’ovation.
L’enfer fut dépouillé
et l’homme relevé par ta Résurrection, ô Christ :
Accorde-nous un cœur pur
pour te chanter et te glorifier.

Verset
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur !
Ô Christ, nous te chantons
et nous glorifions ton divin abaissement.
Tu es né de la Vierge sans te séparer du Père,
Tu as souffert comme un mortel,
par ta propre volonté tu as subi la Croix,
Tu as ressurgi du tombeau comme d’une chambre nuptiale
pour sauver le monde :
Seigneur, Gloire à Toi !

Verset
Que Dieu se lève et ses ennemis seront dispersés !
Une Pâque sacrée nous est apparue aujourd’hui,
Pâque nouvelle et Sainte, Pâque mystérieuse,
Pâque très vénérable, ô Pâque Christ Libérateur !
Ô Pâque immaculée, Pâque très grande,
Pâque des croyants, Pâque qui nous ouvre les portes du Paradis,
Pâque qui sanctifie tous les fidèles !

Verset
Qu’ils se dissipent comme la fumée
et comme la cire fond devant le feu !
Femmes annonciatrices de la Bonne Nouvelle,
revenez de votre vision et dites à Sion :
Reçois de nous la bonne et joyeuse Nouvelle
de la Résurrection du Christ.
Orne-toi, exulte et réjouis-toi, Jérusalem,
voyant le Christ-Roi sortir du tombeau, comme un Époux !

Verset
Dans l'Orthodoxie, on offre à Pâques des oeufs de couleur rouge,
signe de la Passion du Sauveur, de Sa mort sur la Croix,
de Son Amour éternel pour notre pauvre humanité. Rendons grâces
pour tant d'Amour !
Qu’ainsi périssent les pécheurs
devant la Face de Dieu,
Que les justes soient dans la joie !
Portant des aromates de grand matin,
les femmes accourent au tombeau du Donateur de Vie
et trouvent assis sur la pierre un ange qui leur dit :
Pourquoi chercher parmi les morts le Vivant ?
Pourquoi pleurer l’Incorruptible ?
Allez porter la Bonne Nouvelle à ses disciples !

Verset
Voici le jour que le Seigneur a fait,
Soyons dans l’allégresse et dans la joie !
Ô Belle Pâque, ô Pâque du Seigneur,
Pâque très pure qui brille sur nous !
Ô Pâque terme de toute tristesse,
car c’est aujourd’hui que le Christ resplendit
sortant du tombeau comme du Palais nuptial !
Il a rempli de joie les femmes par cette parole :
Annoncez aux apôtres !

Verset
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit
et maintenant et toujours et aux siècles des siècles, Amen.
C’est le jour de la Résurrection,
rayonnons de joie en cette solennité ;
embrassons-nous les uns les autres,
disons " Frère ", même à ceux qui nous haïssent,
pardonnons tout à cause de la Résurrection, et chantons :
Christ est ressuscité des morts,
par la mort, il a vaincu la mort ;
à ceux qui sont dans les tombeaux,
il a donné la Vie.




lundi 21 avril 2014

Lundi de Pâques, Lundi de l'Ange - anniversaire du relèvement de l'Archiconfrérie du TS. Sacrement et des Saints Anges

Le R.P. Custode de Terre Sainte priant
dans la chapelle de l'Anastasis, lieu où
reposa le Corps de Notre Sauveur
avant  de ressusciter d'entre les morts.
Frère franciscain se recueillant
dans la  chapelle de l'Ange. Dans ce
autel-reliquaire se trouve un
morceau de la pierre ronde sur
laquelle l'Ange s'assit avant de
parler aux saintes femmes
myrrhophores.

L’œuf de Pâques, signe du tombeau
brisé qui ne pouvait retenir le Maître
de la Vie. Alléluia !

Le Christ est
ressuscité !


Il est vraiment
ressuscité !











D'un Sermon de Saint Augustin,
pour la fête de Pâques


1. Frères bien-aimés, dans ce jour saint, illustre et glorieux, dans ce jour dont le Psalmiste a dit : « C'est le jour que le Seigneur a fait », dans cet heureux jour la tristesse a disparu du cœur des disciples et le voile de la confusion s'est étendu sur les yeux des Juifs. En ce jour de la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les disciples étaient d'abord remplis de tristesse ; chacun d'eux s'éloignait où il pouvait, et personne n'était plus là pour les rassembler depuis que s'était accomplie cette parole : « Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées ».

Toutefois le tombeau était revêtu du sceau des Juifs et entouré de soldats qui en défendaient l'entrée; mais intérieurement ce tombeau était inondé d'une lumière dont rien ne pouvait empêcher la diffusion. Nous pouvons lier ce que nous revêtons de notre sceau; mais nous ne pouvons lier la lumière. Voilà pourquoi Jésus-Christ, lumière éternelle qui a éclairé le monde dès le commencement, Verbe coéternel au Père, lequel Verbe est et sera toujours avec le Père dans l'unité du Saint-Esprit, formant ainsi un seul Dieu dans la Trinité des personnes, et la Trinité dans l'unité ; Jésus-Christ, disons-nous, Dieu et homme tout ensemble, lumière admirable et vérité infinie, a daigné toucher nos cœurs afin d'illuminer ce qui était obscur et d'ouvrir ce qui était fermé.

La Résurrection du Seigneur.
C'est à la parole d'un Ange qu'il s'était incarné dans le sein de Marie, c'est encore un Ange qu'il prend pour témoin de sa résurrection, comme si le sceau apposé sur le sépulcre pouvait nuire à Celui que nulle imposture ne pouvait atteindre. Des gardiens étaient consignés et ils remplissaient leur mission. Ne savaient-ils pas que Celui qu'ils gardaient avait le pouvoir de faire des miracles, de chasser les démons, de guérir les lépreux, de ressusciter les morts ? Celui qui pouvait ressusciter les autres ne pouvait-il donc pas s'arracher lui-même au tombeau?

2. Mais dans l'aveuglement de leurs cœurs, la foule des juifs, armés de la loi qu'ils ne comprenaient pas, chantaient le psaume troisième, mais ne connaissaient pas l'unité de Dieu dans la trinité des personnes. Le psaume troisième porte : « J'ai dormi et j'ai pris mon sommeil, et je suis ressuscité parce que Dieu m'a reçu ». Or, pendant que ces Juifs, attentifs aux événements, se préparaient à couvrir de confusion les disciples, ils méritèrent de se sentir eux-mêmes écrasés sous le poids de la honte. Ils dirent à Pilate : « Scellons le tombeau, parce que ce séducteur a dit qu'il ressusciterait le troisième jour. Qu'on place donc des soldats, disent-ils, dans la crainte que les disciples ne viennent et ne l'emportent ».

Mais si le tombeau était fermé aux disciples, pouvait-il être fermé aux saints Anges ? Ne pouvait-il sortir du tombeau scellé, Celui qui avait pu naître d'une Vierge immaculée ? Votre Vierge a été scellée, votre sépulture l'a été également. Votre Vierge a engendré en dehors de tout concours de l'homme, et le sceau apposé sur le tombeau a été parfaitement inutile. Ces gardes que vous avez postés au sépulcre ne sont plus des gardes, mais des témoins. Ils pouvaient garder, mais Dieu avait envoyé sols Ange pour ressusciter son Fils. En effet, l'Ange du Seigneur était descendu du ciel; à cette vue les gardiens sont saisis de terreur et d'effroi; ils n'ont pu contempler la sublimité de cet Ange, parce qu'ils étaient tout remplis de la fourberie des Juifs.

Bx Fra Angelico, les saintes femmes au tombeau,
détail.
3. Les saintes femmes purent contempler l'Ange de la résurrection, parce qu'elles étaient venues en pleurant au tombeau, et elles purent entendre cette parole d'une joie indicible : « Je sais que vous cherchez Jésus crucifié : il n'est plus ici, il est ressuscité, comme il l'avait annoncé; venez et voyez la place où le Seigneur avait été déposé ». Quel sujet de joie non-seulement pour ces femmes, mais aussi pour tous les chrétiens et les vrais croyants ! Jésus est ressuscité, dit l'Ange, et David, rempli du Saint-Esprit, avait déjà prophétisé ce grand événement dans cette courte parole : « Le Seigneur est ressuscité comme s'il n'eût été qu'endormi ». Pourquoi recourir à de plus longs développements ? Que la foi suffise pour recevoir ce que le langage est impuissant à décrire. Qui peut comprendre l'œuvre salutaire accomplie dans cette nuit qui vient de s'écouler; qui peut concevoir la splendeur de ce jour? Ce jour a causé à tous les chrétiens une joie immense, et, grâce à Jésus-Christ, il restera pour nous le plus beau de tous les jours. « Réjouissons-nous, mes bien-aimés, et tressaillons d'allégresse ; car c'est le jour que le Seigneur a fait ».

Je crois, mes Frères, que c'est le seul jour qui mérite à nos yeux le nom de grand. Car ce jour brille dans les ténèbres, « et les ténèbres ne l'ont point compris ». J'appelle ténèbres ces Juifs qui, en niant Jésus-Christ la vraie lumière, et en criant : « Crucifiez, crucifiez-le », sont devenus en plein jour les ténèbres les plus épaisses. Parce que les Juifs ont voulu se saisir de Jésus-Christ pendant la nuit, ils ont été condamnés à rester dans les ténèbres.

Pourquoi chercher parmi les morts
Celui qui est vivant ? Il n'est pas ici,
Il est ressuscité !
4. Quant aux Gentils et aux nations étrangères, en renonçant aux ténèbres des idoles elles ont mérité de devenir le jour, selon cette parole de l'Apôtre : « Jésus-Christ nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a transférés dans le royaume de sa majesté ». Nous lisons également: « Nous sommes les enfants de la lumière et les enfants du jour, et non pas les enfants de la nuit ou des ténèbres; marchons donc honnêtement à la lumière du jour ».

« Réjouissons-nous » donc, mes frères, avec tous ces gentils; car c'est le jour que le Seigneur a fait ». Serpent, à quoi vous a servi votre iniquité? et quels profits avez-vous retirés de votre cruauté? Juifs, Celui que vous avez cloué à la croix est ressuscité. Vous le croyiez mort, et il vient de se montrer plein de vie. Juif cruel, fais sceller avec soin le sépulcre; aposte des soldats de garde pour surveiller tous les secrets de la nuit, afin de prouver la mort de Celui que tu n'as pas voulu reconnaître vivant. A Judas tu as donné une somme d'argent, afin qu'il consentît à livrer son Maître à la mort; donne aussi de l'argent aux soldats de garde, afin qu'ils publient faussement que Jésus a été enlevé par ses disciples. Versez l'argent, Juifs endurcis, versez l'argent pour assurer la perpétration de votre crime; pourtant, c'est en vain que vous veillez autour de notre tombeau. Jésus est déjà ressuscité, il est déjà monté au ciel, il est déjà glorifié pour nous, lui qui pour nous s'était humilié profondément. Que ferez-vous donc, vous qui, après avoir été les amis de Dieu, vous êtes faits ses ennemis acharnés? Celui que, par jalousie, vous avez attaché à la croix, est maintenant assis dans le ciel à la droite de son Père; c'est lui qui nous « est venu au nom du Seigneur ».

5. « Le Seigneur Dieu a brillé du plus vif éclat à nos yeux », il nous a inondé de sa lumière et « il vous a foulés aux pieds ». Le Seigneur a fait plus en notre faveur, qu'il n'avait promis à son Fils. Car qu'a-t-il fait, et qu'a-t-il promis à son Fils? Le Psalmiste s'écrie : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite, jusqu'à ce que je réduise vos ennemis à servir d'escabeau à vos pieds ». Voici donc que Jésus-Christ siège au ciel à la droite de son Père, et sur la terre il a soumis les Juifs à nos pieds. Pourquoi, ô Juif féroce, vous êtes-vous emparé du Sauveur pour le faire mourir? Si vous conserviez pour vous ce que vous aviez acheté, vous ne perdriez pas ce que vous aviez. Vous avez perdu votre argent, et Celui que vous avez acheté avec cet argent vient de vous échapper.

Christ ressuscité, par Rubens

dimanche 20 avril 2014

Dimanche de Pâques. Saintes fêtes à tous et joyeux temps pascal

Les cloches sonnent la joie du Ressuscité.
Alléluia, alléluia, le Christ est ressuscité. Par sa mort, Il a vaincu la mort. Le tombeau est vide et le Ciel est ouvert. Alléluia.

Votre blog vous souhaite de belles et saintes solennités pascales. Après 40 jours de préparation, nous voici enfin bénéficiaires de tant de grâces.

Le Christ s'est livré pour nous donner Sa Vie, la vie éternelle. Ils sont finis les jours de la Passion. Si nous pleurons encore, c'est maintenant pour laisser couler des larmes de joies et d'action de grâces. 

Avec les Apôtres, Notre Dame et les disciples, avec tous les Anges du Ciel, nous nous réjouissons en communion avec tous nos frères du Ciel et de la terre car le Salut, le pardon des péchés, la Rédemption sont offerts à tous ceux qui vivront des Sacrements institués par Notre Seigneur pour que nous demeurions avec Lui pour l'éternité.

Fêtons dignement la Résurrection du Seigneur : le tombeau est vide, le péché et le démon sont vaincus. 

Et même le Saint Père retrouve la joie du petit chocolat de Pâques !

Saint Bonaventure, ofm., Cardinal-Évêque d'Albano, Docteur de l'Eglise, 
« Les Bouquets de la Passion », extrait du 7e bouquet, formé de la Résurrection, de l'Ascension de Jésus-Christ et de l'envoi de l'Esprit-Saint.


Le Christ ressuscite d'entre les morts, Tiepolo.
Le troisième jour, Jésus-Christ, vainqueur de la mort, ressuscite et nous montre que nous devons ressusciter aussi.

Si donc vous avez compati aux souffrances de Jésus, maintenant prenez part à la joie de sa Résurrection. Pensez pieusement comment le Seigneur est descendu aux enfers, ce qu'il y a fait, quelles furent alors la joie des justes et la douleur des démons. Pensez de quelle crainte furent frappés les gardes du sépulcre. Représentez-vous aussi comment les anges gardaient eux-mêmes ce tombeau, comment un de ces esprits nous apparaît assis sur la pierre et peu après dans l'intérieur du tombeau; comment deux se montrent ensuite d'une manière différente; ce qui nous fait voir que là se trouvait la multitude des anges, et qu'il y eut plusieurs visites de la part des saintes femmes.

Rappelez-vous comment l'amour et le désir excitaient Madeleine et les autres femmes à visiter fréquemment le sépulcre du Seigneur, et comment il leur apparut lui-même à différentes fois.

Ecoutez ses doux entretiens avec ses disciples. Demandez-vous pourquoi c'est en Galilée qu'il veut se montrer à eux ; si ce n'est point pour nous apprendre que nous devons d'abord sortir du vice, ce que veut dire le mot de Pâque, qui signifie passage. C'est en Galilée, c'est-à-dire au passage, au changement de nos corps, que nous le verrons dans les cieux après la résurrection générale






samedi 19 avril 2014

Exultet pascal, forme extraordinaire

Depuis 40 jours, ne le réservions pour cette grande et sainte Nuit.
De tout notre cœur et de toute notre âme, chantons-le !

Que déjà les chœurs des Anges exultent d’allégresse dans les cieux, que les divins mystères soient célébrés avec joie et que la trompette sacrée résonne pour saluer la victoire du Grand Roi.

Préparation du cierge pascal.
Que la terre baignée des lueurs d’un tel triomphe se réjouisse, et qu’illuminée de la splendeur du Roi éternel elle comprenne que le monde entier est dégagé des ténèbres.
Que l’Église, notre Mère, entourée des rayons d’une si grande lumière se réjouisse et que ce temple retentisse de la grande voix des peuples. C’est pourquoi, très chers frères, qui êtes ici présents pour partager la splendeur si admirable de cette sainte lumière, je vous supplie de vous unir à moi pour invoquer la miséricorde du Dieu tout-puissant, afin qu’après m’avoir agréé au nombre de ses Lévites sans aucun mérite de ma part, il m’envoie un rayon de sa lumière et m’accorde la grâce de chanter dignement la louange de ce Cierge pascal. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, son Fils qui, étant Dieu, vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles. 
R/. Ainsi soit-il.

L’Évêque bénit le diacre pour le chant de l'Exultet
au Cierge pascal, signe du Christ ressuscité.
V/. Le Seigneur soit avec vous. 
R/. Et avec votre esprit.
V/. Élevez vos cœurs. 
R/. Nous les tenons vers le Seigneur.
V/. Rendons grâces à Dieu notre Seigneur.
R/. Il est juste et digne de le faire.

Il est véritablement juste et équitable de chanter de tout notre cœur et de toute notre âme le Dieu invisible, Père tout-puissant et son Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ. C’est lui qui, pour nous, a payé au Père éternel la dette d’Adam, et a effacé par ses souffrances la rançon de l’antique péché.

Voici en effet ces fêtes pascales pendant lesquelles a été immolé l’Agneau, véritable dont le sang consacre les portes des fidèles. C’est cette nuit dans laquelle vous avez fait traverser à pied sec la Mer Rouge à nos pères, les enfants d’Israël, sortant de l’Égypte. C’est donc cette nuit qui a extirpé les ténèbres des péchés par l’illumination de la colonne de feu. C’est cette nuit qui, dans tout le monde arrachant aux vices du siècle et aux ténèbres du péché, ceux qui croient au Christ, les a aujourd’hui rendus à la grâce et réunis aux saints. C’est cette nuit, dans laquelle le Christ est remonté victorieux des enfers après avoir rompu les liens de la mort ; car rien en effet ne nous eût servi de naître si nous n’avions été rachetés.

Ô combien admirable votre bonté envers nous !
Ô incompréhensible dilection de votre charité par laquelle vous avez livré votre Fils pour racheter l’esclave !
Ô nécessité du péché d’Adam qui a été effacé par la mort du Christ !
Ô heureuse faute qui nous a valu un tel et si grand Rédempteur.
Ô nuit vraiment bienheureuse qui seule a connu le temps et l’heure en lesquels le Christ est ressuscité des enfers.

C’est cette nuit de laquelle il est écrit : La nuit sera illuminée comme le jour, la nuit sera illuminée pour éclairer mes délices. C’est pourquoi la sainteté de cette nuit efface les crimes, lave les fautes, et rend l’innocence aux coupables, la joie aux affligés. Elle dissipe les haines, rétablit la concorde et assujettit les empires.

C’est pourquoi, en cette nuit de grâce, recevez, Père saint, l’encens de ce sacrifice du soir, que la sainte Église vous offre par les mains de ses ministres dans l’oblation solennelle de ce Cierge, œuvre des abeilles. Mais déjà nous connaissons la gloire de cette colonne de cire qu’une flamme éclatante va faire brûler en l’honneur de Dieu. Cependant cette lumière, bien qu’elle soit divisée en parties, n’est aucunement diminuée en se communiquant ; en effet, elle est alimentée par la cire que la mère abeille a produite pour former la substance précieuse de cette lampe.

Ô nuit vraiment bienheureuse, qui a spolié les Égyptiens et enrichi les Hébreux ! Nuit dans laquelle le ciel est lié à la terre, les choses divines sont unies aux choses humaines !

Le passage de la Mer rouge
C’est pourquoi, nous vous prions, Seigneur, afin que ce Cierge consacré en l’honneur de votre nom brûle sans cesse pour dissiper les ténèbres de cette nuit. Que sa lumière, reçue comme un suave parfum, se mêle aux lumières célestes. Que l’Étoile du matin trouve encore sa lumière ; cette Étoile, dis-je, qui ne connaît pas de soir, celle qui sortit des ténèbres, éclaire de sa lumière sereine le genre, humain.

Partition de l'Exultet. Les Séraphins et les Anges
unissent leurs voix aux nôtres pour chanter le
Christ ressuscité.
Maintenant donc, nous vous supplions, Seigneur, de vouloir nous assister, par votre continuelle protection, nous gouverner et nous conduire, nous vos serviteurs, tout le clergé et tout le peuple chrétien avec notre très saint Père le Pape François et notre Évêque N. et de nous accorder la paix dans ces joies pascales.

Daignez aussi regarder favorablement ceux qui ont autorité pour nous gouverner, et par le don ineffable de votre miséricorde et de votre bonté, orientez leur pensée vers la justice et vers la paix, pour que des labeurs de cette terre ils parviennent avec tout votre peuple à la patrie du ciel

Par le même Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, avec vous, vit et règne en l’unité du Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.



Le Christ - Agneau pascal, vainqueur de la mort et du péché.
Vitrail aux fleurs de la Passion.