jeudi 31 décembre 2015

31 décembre - 1er janvier : Vivons dans l'action de grâce et l'intercession pour nous-mêmes et le monde entier. Devenons les saints dont le monde a tant besoin !

Le 31 décembre, l'Eglise chante solennellement un "Te Deum"* d'action de grâce pour tous les dons et bienfaits de l'année passée. Votre serviteur le chantera de tout son cœur, en communion avec vous et toute l'Eglise, en la Basilique Saint-Pierre de Rome, au cœur de la Cité éternelle.

Que de bienfaits !
Le Seigneur fait pour nous des merveilles. "Saint" est son Nom !

Le 1er janvier, nous chanterons un "Veni Creator"* pour demander à l'Esprit Saint de nous bénir ainsi que le monde entier. 

Prions, prions, prions !
Que Dieu nous bénisse et nous garde : nos familles, nos pays, l'Eglise et le monde entier.


*La grâce de l'indulgence plénière est offerte aux conditions demandées par l'Eglise pour soi-même ou pour les défunts. Profitons de la grâce sans mesure !

Chapelle royale du château de Versailles. Saints Anges, bénissez le Seigneur notre Dieu et notre pauvre pays.

Dom Jean Pateau, osb., Père Abbé de Fontgombault, rappelle, à l'occasion des attentats perpétrés à Paris, les paroles de saint Jean-Paul II lors de la messe d’intronisation de son pontificat le 22 octobre 1978.

Depuis quelques jours, la France a pris conscience que la troisième guerre mondiale, évoquée à plusieurs reprises par le pape François, pouvait aussi se dérouler sur son territoire. Cette guerre est-elle nouvelle ?

Le massacre des saints Innocents qui ne cesse
malheureusement pas. Combien d'Hérodes et de Pilates !
Kyrie eleison !
Depuis longtemps une guerre silencieuse est livrée à travers l’oubli des pauvres et des faibles, dans le sein maternel contre l’enfant à naître, dans la chambre d’hôpital contre le vieillard… Alors qu’on lui remettait le prix Nobel de la paix à Oslo le 10 décembre 1979, Mère Teresa disait : « Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entre-tuer les uns les autres ? »

Depuis des décennies, des chrétiens sont persécutés pour leur foi dans les pays du Moyen-Orient… et parfois ailleurs… L’homme est habituellement sacrifié aux intérêts économiques, et lui-même s’immole sur l’autel de la quête de son propre plaisir. Si l’homme, si sa vie, si sa religion, ne sont plus respectés, qui nous empêchera de nous entre-tuer ? Non, la guerre n’est pas nouvelle.

Comment ne pas mentionner aussi le combat qui se livre dans le cœur de tout homme entre le bien qu’il sait devoir faire, la vérité qu’il discerne, le beau qu’il admire, et le mal, le mensonge qui le tentent, le laid qui l’avilit ?

Comme Jésus pleurant son ami Lazare, le chrétien pleure avec celui qui pleure. Il porte dans sa prière les familles décimées, les vies brisées.
Pour le chrétien, pour l’homme, l’état de guerre n’est pas nouveau. Il prend seulement aujourd’hui un nouveau visage plus concret, plus palpable, plus immédiat.
Comment réagir ? En témoin de Jésus Christ, unique Sauveur de l’homme.

En ces temps, le chrétien se souvient de Jésus pleurant son ami Lazare. Aussi, pleure-t-il avec celui qui pleure. Il porte dans sa prière les familles décimées, les vies brisées. Cette vie, cette famille, peut être celle qui habite sur le même palier, celle de la maison voisine, ce pourrait être aussi la sienne. Aussi, il se prépare. La mort imprévue remet en face de la recommandation du Seigneur : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mt 25,13).

La fuite en Egypte. Combien de nos frères persécutés
pour la justice et le souverain bien que proclame l'Evangile ?
Kyrie eleison !
Le chrétien n’oublie pas non plus dans sa prière les forces de l’ordre, les militaires particulièrement exposés et mis à l’épreuve physiquement et psychologiquement durant de longues périodes. Il prie aussi pour que les hommes politiques, agissent en vue du bien authentique de ceux qu’ils gouvernent, et préfèrent le bien commun des pays, de l’homme et la quête d’une paix durable, aux profits personnels et aux intérêts économiques.

Dans l’adversité, au milieu des loups, le Christ recommande à ses disciples de se montrer « prudents comme des serpents et simples comme des colombes » (Mt 10,16). Fuyant la tentation de l’irénisme inconscient ou du repli stérile, le chrétien, face à la réalité de la guerre, retourne aux piliers de sa foi que sont la miséricorde et la vérité.

L’Année de la Miséricorde, qui s’ouvrira le 8 décembre prochain, sera l’occasion de mettre en pratique l’invitation du pape François : « Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts » (Bulle d’indiction du jubilé, Misericordiae Vultus n.15).

Loin de se laisser aller à la peur, le disciple du Christ trouvera le calme dans la proximité de Dieu et redoublera de charité.
En ces jours, le chrétien puisera dans deux trésors que Jésus lui a légués : la prière pour les ennemis et la béatitude des persécutés à qui le Christ promet le Royaume. Loin de se laisser aller à la peur, le disciple du Christ trouvera le calme dans la proximité de Dieu et redoublera de charité.

La Sainte Famille, seul lieu de Salut et de joie véritable,
priez pour nous, l'Eglise, la France et le monde entier.
Kyrie eleison !
Dans la nuit de la guerre, brille toujours la vertu chrétienne par excellence qu’est l’espérance. Il n’est pas de nuit si profonde qu’elle ne laisse place à au moins une étoile déjà levée. La guerre, l’état d’urgence, invitent l’homme, nous invitent peut-être aussi, à demander : où est notre secours ? quel est notre Sauveur ?

Les paroles prononcées par Jean-Paul II, il y a bientôt quarante ans, prennent une actualité saisissante. Qui les écoutera ? Leur refus implicite ne serait-il pas à l’origine de la situation du monde d’aujourd’hui, et dans leur acceptation, ne pourrait-il pas trouver le salut ?

« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait “ce qu’il y a dans l’homme” ! Et lui seul le sait !
Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc — je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance — permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les paroles de vie, oui, de vie éternelle ! » (saint Jean-Paul II, homélie de la messe d’intronisation, 22 octobre 1978).


Alors que la vallée de larmes se fait plus profonde, Marie baisse ses yeux miséricordieux sur la terre. Elle prie « pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ». Ayons confiance en elle, et demandons-lui d’intercéder pour nous et pour tous les hommes !




lundi 28 décembre 2015

Neuvaine de Messes

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Messes "ad pristinum Regnum restituendum" 
à l'occasion de la Neuvaine de M. Boudon pour l'avènement du Règne de Dieu,

chaque jour à 11h30
en la Chapelle Saint-Michel d'Evreux

du lundi 28 décembre A.D. 2015 au samedi 2 janvier A.D. 2016.

Neuvaine pour l'Avènement du Règne de Dieu

Eglise de la Sagrada Familia : la Très Sainte Famille de
Jésus, Marie et Joseph, encadrée par l'âne et le bœuf.

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre 352

J'ai oublié à vous faire souvenir de la neuvaine particulière de Dieu qui commence le jour de la fête des saints Innocents.

Vous en trouverez la dévotion dans la seconde partie du petit Livre du purgatoire. Nous ne pouvons mieux commencer et finir les années que par l’application à l’intérêt de Dieu. Parlez-en, s’il vous plaît, aux bonnes âmes. Je n’ai vu des miracles, comme je vous l’ai mandé, que la première fois qu’on la fit. J’étais encore séculier lorsque la divine Providence me l’inspira.

Relique de la crèche, Basilique Sainte-Marie Majeure, Rome

« Dieu seul, ou l’association pour l’intérêt de Dieu seul », par l’abbé Henri Marie Boudon

DIEU SEUL

Oraison pour demander l’établissement de l’intérêt de Dieu seul.


Adorable Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez », quoique je ne sois que poudre et cendre, j’oserai bien me présenter en la présence de votre divine Majesté pour lui parler en toute humilité, et avec tout le respect qu’il m’est possible.

Appuyé sur le commandement que vous m’avez fait, et instruit par les divins enseignements que vous m’avez donnés, j’ose, bien abîmé au-dessus du néant, vous offrir cette prière que mon âme vous présente du plus profond de mon cœur.

Vous avez voulu que je vous prie : c’est ce que je fais ; je le fais en votre nom comme vous l’avez ordonné et je ne le veux faire qu’en la manière qu’il vous a plu pour la sanctification de votre nom sacré, pour l’avancement de votre Royaume, pour l’accomplissement de votre volonté en la terre comme au ciel.

Ecoutez donc favorablement, ô mon Seigneur et mon Dieu, ces prières que nous vous faisons puisque nous vous prions par votre ordre comme vous l’avez institué et pour les fins que vous nous avez marquées ; c’est voire seule gloire que nous recherchons, c’est votre seule gloire que nous désirons, c’est votre seule gloire que nous demandons.

O Père éternel, regardez amoureusement, non pas vos créatures qui ne méritent que l’enfer, mais votre Fils bien-aimé : regardez les intérêts de son saint Nom et non pas ceux des hommes qui ne sont que des intérêts du néant.

Les anges adorant l'Agneau de Dieu, Basilique du Mont Thabor, crypte.
Pour l’honneur de ce Nom sacré, faites que tous les peuples en connaissent, l’honorent, en aiment les grandeurs et les excellences ; par les mérites de sa très douloureuse mort, faites que l’Evangile soit prêché à toutes les Nations et à tous les infidèles, faites en votre vertu toute-puissante qu’il soit reçu partout ; que le grand Roi Jésus règne souverainement sur tous les cœurs.

Détruisez par la force de votre bras tous les obstacles que les démons, que la nature et le monde y apportent.
Bénissez de vos plus saintes bénédictions tous ceux qui travaillent à faire connaître et aimer votre Fils bien-aimé, et fortifiez-les de vos plus puissants secours.
Ruinez l’hérésie, ôtez les schismes, anéantissez le péché, afin que tous les esprits soient dans la vérité et toutes les voluptés en l’amour de vous seul.

C’est ce que nous vous demandons uniquement : que vos intérêts soient établis, c’est tout ce dont nous vous prions.
Etablissez-les donc, ô Père des lumières, ô Père tout-puissant, en faisant connaître et aimer Jésus, en donnant et augmentant la dévotion pour la très sainte Vierge, la digne Mère de cet aimable Sauveur, pour tous les neuf chœurs de Anges et les Princes de votre Cour céleste ; nous vous demandons cette grâce, renonçant en votre présence au propre intérêt que nous voulons avoir en horreur le reste de notre vie, que nous voulons toujours regarder comme l’abomination de toute désolation, et nous vous demandons cette faveur.

Par Jésus notre Seigneur, votre Fils, qui vit et règne avec vous en l’unité du Saint Esprit, par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





dimanche 27 décembre 2015

Noël - célébrons la Nativité du Sauveur, Roi des Anges et des Hommes - 4/4


Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Récréations pieuses, Les anges à la Crèche de Jésus - 4e partie

25 Décembre 1894


-Scène 5-

L’ange du jugement dernier s’avance tenant un glaive et des balances, il chante sur l’air de « Minuit chrétiens ».

6 R
Bientôt viendra le jour de la vengeance
Ce monde impur passera par le feu
Tous les mortels entendront leur sentence
Qui sortira de la bouche de Dieu
Nous le verrons dans l’éclat de sa gloire
Non plus caché sous les traits d’un enfant
Nous serons là pour chanter sa victoire
Pour proclamer qu’Il est le Tout-Puissant. (bis)

Second couplet de l’Ange du Jugement.

L’ange  se tourne vers l’image de la Sainte Face pour chanter :

Ils brilleront d’un éclat ineffable
Ces yeux voilés de larmes et de sang
Nous la verrons, cette Face adorable
Dans la splendeur de son rayonnement
Et sur les nuées nous verrons apparaître 
Jésus, portant le sceptre de la Croix
Nous pourrons bien alors le reconnaître
Ce Roi! . Ce Juge!... aux éclats de sa voix... (bis)

Vous tremblerez, habitants de la terre
Vous tremblerez à votre dernier jour
Vous ne pourrez soutenir la colère

De cet enfant, aujourd’hui Dieu d’Amour.
Pour vous, mortels, Il choisit la souffrance
Ne réclamant que votre faible cœur
Au jugement vous verrez sa puissance
Vous tremblerez devant le Dieu Vengeur!!!... (bis)

Tous les ange s’agenouillent (à l’exception de l’Ange du jugement) et chantent sur l’air du cantique « O Cœur de notre aimable Mère ».

Oh! daigne écouter la prière
De tes anges, divin Jésus
Toi qui viens racheter la terre
Prends la défense des élus.

Refrain
De ta main brise le glaive....
Apaise cet ange en courroux....
Enfant, oh! que ta voix s’élève
Pour sauver le cœur humble et doux. (bis)

6V
La voix de l’enfant Jésus se fait entendre; à ce moment l’Ange du Jugement s’agenouille (Air: « Rêve, parfum »).

Consolez-vous, anges fidèles
C’est vous pour la première fois
Vous qui me couvrez de vos ailes
Qui allez entendre ma voix.

Caché sous les traits de l’enfance
Ayant reconnu votre roi
Vous avez chanté ma naissance
Vous avez volé jusqu’à moi.

Je vous chéris, ô pures flammes
Anges du Céleste séjour
Mais comme vous j’aime les âmes
Je les aime d’un grand amour.

Je les ai faites pour moi-même
J’ai fait leurs désirs infinis
La plus petite âme qui m’aime
Devient pour moi le Paradis!...

L’ange de l’Enfant Jésus

Divin Jésus, qu’il est doux et ravissant le son de ta voix enfantine!... Toute la mélodie des Cieux ne saurait être comparée à une seule de tes paroles!... O bel Enfant! écoute ma prière. Enlève de la terre d’exil un grand nombre d’âmes innocentes qui te ressemblent. Daigne cueillir avant qu’elles soient écloses des fleurs qui se faneraient si elles restaient ici-bas.... Aussitôt que la rosée du Baptême aura déposé dans leurs cœurs un germe d’immortalité, Jésus, que ta petite main se hâte de les transplanter dans les jardins des Cieux.

Jésus

O bel ange de mon enfance!
J’exaucerai tes vœux ardents
Je saurai garder l’innocence
En l’âme des petits enfants.

7 R
Je les cueillerai dès l’aurore
Charmants boutons pleins de fraicheur
Au Ciel tu les verras éclore
Sous les purs rayons de mon Cœur.

Encore imprégnés de rosée
Etincelants de mille feux
Ces Lys seront la voie lactée
De l’azur étoilé des Cieux.

Je veux des lys pour ma couronne
Moi, Jésus, le beau Lys des champs
Et je veux pour former mon trône

Une gerbe de lys brillants.

L’ange de la sainte Face - 7R bis

Divin Enfant, écoute aussi ma prière.... 
Je vois dans l’avenir un grand nombre d’âmes qui te seront consacrées, qui, par des liens ineffables, deviendront tes épouses bien-aimées..... Mais ces anges de la terre habiteront un corps mortel et parfois leurs sublimes élans vers toi se ralentiront; souvent la blancheur de leurs robes sera ternie par la poussière d’ici-bas.
Jésus, je vois aussi des âmes plus nombreuses encore qui s’éloigneront de toi; comme l’enfant prodigue elles iront chercher le bonheur bien loin de leur Père!... Au lieu de rester en paix sous ta houlette, ô Divin Pasteur, ces pauvres brebis s’égareront dans les épines... Mais l’épreuve les rapprochera de toi, elles se souviendront que le Fils de Dieu n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs, et que la joie est plus grande au Ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence que pour quatre- vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence... Comme Madeleine, après t’avoir beaucoup offensé elles t’aimeront beaucoup... Lorsque ces âmes rechercheront ton visage, dès qu’elles viendront se cacher dans le secret de ta Face divine en invoquant ton nom béni, daigne, ô Jésus! par un seul de tes regards les rendre plus brillantes que les étoiles des Cieux!....

7R -suite-
Jésus

Toi qui contemples mon visage
Dans un ravissement d’amour
Et qui, pour garder mon image
Quittas le céleste séjour

Je veux exaucer ta prière
Toute âme obtiendra son pardon
Je la remplirai de lumière
Dès qu’elle invoquera mon nom!...

O toi! qui voulus sur la terre
Partager ma croix, ma douleur
Bel ange, écoute ce mystère
Toute âme qui souffre est ta sœur.

Au Ciel, l’éclat de sa souffrance
Sur ton front viendra rejaillir
Et l’éclat de ta pure essence
Illuminera le martyr!...

7V
L’ange de l’Eucharistie

Pain vivant descendu des Cieux!.... Grappe dorée qui fera germer les vierges, daigne aussi me faire entendre le doux son de ta voix, à moi qui jusqu’à la fin des siècles t’adorerai dans le sanctuaire. O Verbe divin! que l’amour doit réduire au silence, il faudrait que les ministres de tes autels te touchent avec la même délicatesse que Marie lorsqu’elle t’enveloppe de langes. Mais hélas! bien souvent ton amour sera méconnu et tes prêtres ne seront pas dignes de leur sublime caractère.... O Dieu caché!... dis-moi, que pourrai-je faire afin de te consoler?.....

Jésus

Ange de mon Eucharistie
C’est toi qui charmeras mon cœur
Oui, c’est ta douce mélodie
Qui consolera ma douleur.

J’ai soif de me donner aux âmes
Mais bien des cœurs sont languissants
Séraphin, donne-leur tes flammes
Attire-les par tes doux chants.

Je voudrais que l’âme du Prêtre
Ressemble au séraphin du Ciel!
Je voudrais qu’il puisse renaître
Avant de monter à l’Autel!...

Afin d’opérer ce miracle
Il faudrait que, priant toujours
Des âmes près du tabernacle

S’immolent pour moi chaque jour.

L’ange de la Résurrection

Bientôt, divin Enfant, je te contemplerai montant glorieux a la droite du Père.... Alors tous les anges seront dans l’allégresse, ils s’empresseront d’ouvrir les portes éternelles pour te recevoir, O Roi de Gloire!..... Mais que deviendront les pauvres exilés de la terre?... Seront-ils toujours orphelins?.....

8 R
Jésus

Je remonterai vers mon Père
Afin d’attirer mes élus
Après l’exil de cette terre
En mon cœur, ils seront reçus.

Quand sonnera la dernière heure
Je rassemblerai mon troupeau 
Et dans la céleste demeure
Je lui servirai de flambeau.

L’ange du Jugement se lève ( Air: « Minuit, chrétiens »)

Oublies-tu donc, Jésus, beauté suprême!
Que le pécheur doit être enfin puni?...
Oublies-tu donc dans ton amour extrême
Que des impies le nombre est infini?...
Au jugement je châtierai le crime
Tous les ingrats je veux exterminer....
Mon glaive est prêt!.... Jésus, douce victime!...
Mon glaive est prêt!!... Je saurai te venger!!!... (bis)

L’Enfant Jésus
O bel ange! abaisse ton glaive
Ce n’est pas à toi de juger
La nature que je relève
que j’ai voulu racheter.

Celui qui jugera le monde
C’est moi, que l’on nomme Jésus!

De mon sang la rosée féconde
Purifiera tous mes élus.

Sais-tu que les âmes fidèles
Me consoleront pour toujours
Des blasphèmes des infidèles
Par un simple regard d’amour?...

Aussi dans la Sainte Patrie
Mes élus seront glorieux
En leur communiquant ma vie
J’en ferai comme autant de dieux....


L’ange du Jugement s’agenouille et chante sur l’air « Dieu de Paix  et d’Amour ».

8V
Devant toi, doux Enfant, le chérubin s’incline!
Il admire, éperdu ton ineffable amour
Il voudrait comme toi, sur la sombre colline
Pouvoir mourir un jour!... (bis)

Tous les anges chantent le refrain.

Qu’il est grand le bonheur de l’humble créature
Les séraphins voudraient, dans leurs ravissements
Délaisser, ô Jésus! l’angélique nature
Et devenir enfants!... (bis)