samedi 30 avril 2016

Saint Pie V

La bataille victorieuse de Lépante, mosaïques de la Basilique de Fourvière.
Le Pape Saint Pie V, victorieux grâce au Rosaire
Cette oraison était désignée autrefois comme « l’oraison contre les Turcs ». C’est aujourd’hui (dans les missels traditionnels) la collecte de la messe « Contra Paganos » (contre les païens).

Elle fut spécialement recommandée par le pape Callixte III, dans une bulle du 29 juin 1456, trois ans après la prise de Constantinople par les Turcs, et quelques mois avant la bataille de Belgrade qui libéra la Hongrie de l’assaut musulman.

A l’heure où l’islam se fait de plus en plus menaçant dans bien des pays, sachons recourir aux prières qui ont déjà sauvé nos ancêtres (avec le Rosaire et l’Angelus). Le Saint Pape Pie V, dominicain, grand amoureux de Notre Dame, a rendu victorieux les troupes européennes grâce à la prière, celle du Rosaire en particulier, et au jeûne.

Alors prions !


Omnipotens sempiterne Deus, in cuius manu sunt omnium potestates ac omnium iura regnorum : respice in auxilium christianorum, ut gentes paganorum, quæ de sua feritate confidunt, dexteræ tuæ potentia conterantur. Per Dominum nostrum…


Dieu éternel et tout puissant dans la main de qui sont tous les pouvoirs et les gouvernements de tous les pays : portez un regard favorable aux chrétiens, afin que les peuples païens, qui se confient dans la force brutale, soient brisés par la vigueur de votre main. Par Jésus-Christ notre Seigneur.


Michele Parrasio, le Pape Saint Pie V adorant
le Corps très saint du Sauveur

vendredi 29 avril 2016

Sainte Catherine de Sienne

Prière de Sainte Catherine de Sienne

Divine et éternelle Charité, je Te supplie de faire Miséricorde à Ton peuple.
Je ne sortirai point de ta Présence que je ne Te voie lui faire Miséricorde. 
Et que me servirait d'avoir la vie si Ton peuple est dans la mort, si les ténèbres se lèvent sur ton Épouse...
Je veux donc et Te demande en grâce que Tu aies pitié de Ton peuple. Amen.



Sainte Catherine de Sienne, mosaïques de l'église Saint-Etienne, couvent des Pères
Dominicains de l'Ecole Biblique de Jérusalem

mardi 26 avril 2016

La paix du Christ

Christ ressuscité, ayez pitié de nous, donnez nous la paix !

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Au Dieu inconnu », chap. 2

En mourant, Il (le Christ Jésus) nous laisse sa paix comme le fruit de sa mort et de sa résurrection à ses héritiers ; c’est cette paix qui nous unit avec Dieu et qui nous lie tous ensemble dans une parfaite charité et qui calme nos esprits dans tous les maux, qui passe toute pensée selon la doctrine de l’Apôtre et qui peut résider dans le fond de l’âme d’une manière admirable.


dimanche 24 avril 2016

5e Dimanche de Pâques : Saint Jean Paul II et la Miséricorde divine

De Saint Jean Paul II à la Miséricorde Divine 
 
Jésus, j’ai confiance en Toi !

Aie miséricorde de nous et du monde entier


Le joyeux Alléluia de Pâques résonne encore aujourd’hui. La page de l’Évangile d'aujourd’hui, de Saint Jean, souligne que le Ressuscité, le soir de ce jour-là, est apparu aux apôtres et « leur a montré ses mains et son côté » (Jn 20, 20), c'est-à-dire les signes de sa douloureuse Passion, imprimés de façon indélébile dans son corps même après la Résurrection. Ses plaies glorieuses, qu'il a fait toucher à Thomas l'incrédule huit jours plus tard, révèlent la Miséricorde de Dieu, qui « a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils » (Jn 3, 16).

Par le Caravage, les pèlerins d'Emmaüs
Ce mystère d'amour est au centre de la liturgie d'aujourd’hui, en ce dimanche in Albis, dédié au culte de la Miséricorde Divine. A l'humanité qui parfois semble perdue et dominée par le pouvoir du mal, de l'égoïsme et de la peur, le Seigneur ressuscité offre le don de son Amour qui pardonne, réconcilie, et rouvre l'âme à l’espérance.

C'est un Amour qui convertit les cœurs et donne la paix. Combien le monde a besoin de comprendre et d’accueillir la Miséricorde Divine ! Seigneur, qui par ta Mort et ta Résurrection révèle l'amour du Père, nous croyons en Toi et avec confiance nous Te répétons aujourd'hui : « Jésus, j’ai confiance en Toi ! Aie miséricorde de nous et du monde entier ».

La solennité liturgique de l'Annonciation, que nous célébrerons demain, nous pousse à contempler avec les yeux de Marie, l'immense mystère de cet Amour Miséricordieux qui jaillit du Cœur du Christ. Puissions-nous, aidés par elle, comprendre le vrai sens de la Joie pascale, qui se fonde sur cette certitude : Celui que la Vierge a porté dans son sein, qui a souffert et qui est mort pour nous, est vraiment ressuscité. Alléluia !

Le Christ descendant dans la mort pour porter Sa Lumière
à tous les défunts.

Prière du Saint Pape Jean-Paul II lors de son voyage en Pologne en août 2002 pour célébrer la dédicace du nouveau sanctuaire de la Divine Miséricorde à Cracovie.

Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé Ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et l'as répandu sur nous dans l'Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd'hui le destin du monde et de chaque homme.

Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l'expérience de ta miséricorde, afin qu'en Toi, Dieu Un et Trine, ils trouvent toujours la source de l'espérance.

Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu'au monde entier ! Amen.




mercredi 20 avril 2016

Annoncer la joie de Pâques

Le Révérend Père Jean-Charles Nault, osb., né en 1970, est entré à l’abbaye Saint-Wandrille en 1988. Ordonné prêtre en 1997, il est Père Abbé du monastère depuis 2009.

Le Christ est ressuscité !

Les saintes femmes acueillies par les Anges
au tombeau, Rubens
Durant cinquante jours, nous allons célébrer le grand mystère, le fondement de la foi et de l’espérance chrétiennes : Jésus de Nazareth, le Crucifié, est ressuscité d’entre les morts le troisième jour, conformément aux Écritures. L’une des questions les plus angoissantes de l’existence humaine est précisément celle-ci : qu’y-a-t-il après la mort ? À cette énigme, la foi en la Résurrection du Christ nous permet de répondre que la mort n’a pas le dernier mot, parce que, à la fin, c’est la Vie qui triomphe. Et cette certitude, qui est la nôtre, ne s’appuie pas sur de simples raisonnements humains, mais bien sur un fait historique de foi : Jésus Christ, crucifié et enseveli, est ressuscité avec son corps glorieux.

Mais Jésus est ressuscité pour que nous aussi, en croyant en lui, nous puissions avoir la vie éternelle. En effet, depuis le matin de Pâques, un nouveau printemps d’espérance envahit le monde ; depuis ce jour, notre résurrection est déjà commencée, parce que Pâques n’indique pas simplement un moment de l’histoire, mais le début d’une condition nouvelle : Jésus est ressuscité non pas simplement pour que sa mémoire reste vivante dans le cœur de ses disciples, mais bien pour que lui-même vive en nous et qu’en lui nous puissions déjà goûter la joie de la vie éternelle.

« La résurrection n’est ni un mythe, ni un rêve ; ce n’est ni une vision, ni une utopie ; ce n’est pas une fable. C’est un événement unique et définitif : Jésus de Nazareth, fils de Marie, lui qui, au soir du Vendredi Saint, a été descendu de la Croix et a été enseveli, Jésus est sorti victorieux du tombeau » (Pape Benoît XVI, message de Pâques 2009). Telle est notre foi !

Saint Pierre et Saint Jean constatant la véracité des dires de Sainte Marie
Madeleine : les linges sont à leur place, le corps du Christ n'y est plus.
Cette annonce lumineuse de la résurrection du Seigneur vient éclairer toutes les zones d’ombre de notre vie. Nous sommes souvent confrontés, personnellement ou à l’échelle de notre pays, à des épreuves apparemment absurdes, à des situations apparemment sans issue, à des problèmes apparemment sans solution. Mais l’annonce de la Résurrection du Christ vient précisément nous apporter la réponse à nos doutes et à nos interrogations. Elle nous affirme que Dieu vient donner sens à ce qui n’en avait pas, que de l’échec peut jaillir la fécondité, que de la Croix jaillit la vie. Car, comme le proclame la liturgie, « la mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux ; le prince de la vie mourut. Mais, vivant, il règne ».

Voilà la nouveauté, qui change l’existence de celui qui l’accueille. Car nous aussi, nous sommes appelés à une extraordinaire nouveauté : celle du choix de la vie, quelle soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Jésus s’est relevé d’entre les morts et il nous appelle, nous aussi, à nous relever, à nous mettre debout, à choisir de vivre, c’est-à-dire d’aimer, de nous donner, de nous oublier. Tel est le secret du vrai bonheur. Tel est le secret de la vraie joie.

Que l’annonce de Pâques se répande dans notre pays, la France, à travers le chant joyeux de l’alléluia !
Chantons-le avec les lèvres, chantons-le surtout avec le cœur et par toute notre vie, par un style de vie radicalement nouveau, c’est-à-dire par une vie simple, humble, donnée et féconde en bonnes actions.
Oui, aujourd’hui est un jour nouveau.

Ouvrons au Christ les portes de notre cœur.



dimanche 17 avril 2016

4e Dimanche de Pâques. Coeur miséricordieux de Jésus

Saint Claude de la Colombière, lettre 96, Acte de confiance en la Miséricorde



Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre.

Les autres vous glorifient, en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et par leur constance, combien vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles ; pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n’est capable de l’épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu’elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon.

Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’êtes pas assez bon pour me pardonner.

C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre miséricorde.

Quand je serai retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espérerais encore en vous.





samedi 16 avril 2016

Prière pour les vocations sacerdotales

Le vénérable Pape Pie XII consacrant la sainte hostie
au Corps du Christ. Qu'il prie pour nous et toute l'Eglise,
particulièrement pour le successeur de Pierre.



Prière pour les vocations du vénérable Pape Pie XII


Seigneur Jésus, Souverain Prêtre et Pasteur universel, qui nous avez enseigné à prier en disant : "Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson", écoutez avec bienveillance nos supplications et suscitez en grand nombre des âmes généreuses, qui, animées par votre exemple et soutenues par votre grâce, aspirent à être les ministres et les continuateurs de votre vrai et unique sacerdoce.

Ordination sacerdotale, vitrail
Faites que les embûches et les calomnies de l’ennemi mauvais, aidé par l’esprit indifférent et matérialiste de ce siècle, n’obscurcissent pas chez les fidèles la sublime splendeur et la profonde estime reconnues à la mission de ceux qui, sans être du monde, vivent dans le monde pour être les dispensateurs des divins mystères.

Faites que pour préparer de bonnes vocations, on continue toujours à donner à la jeunesse l’instruction religieuse, une formation à une piété sincère, à la pureté des mœurs et au culte du plus haut idéal.

Faites que pour collaborer à cette œuvre la famille chrétienne ne cesse jamais d’être une pépinière d’âmes pures et ferventes, consciente de l’honneur de donner au Seigneur quelques-uns de ses nombreux rejetons.

La séance de catéchisme par Jules Alexis Muenier
Faites que votre Eglise ait dans toutes les parties du monde les moyens nécessaires pour accueillir, favoriser, former et conduire à terme les bonnes vocations qui s’offrent à elle.

Et pour que tout cela devienne une réalité, ô Jésus, qui désirez tant le bien et le salut de tous, faites que la puissance irrésistible de votre grâce ne cesse de descendre du ciel jusqu’à être dans de nombreux esprits tout d’abord un appel silencieux, puis une généreuse réponse, et, enfin, une persévérance dans votre service.

Les enfants de chœur au travail...

La célébration de la Messe
Ne souffrez-vous pas, Seigneur, de voir tant de multitudes, telles des troupeaux sans pasteur, sans personne qui rompe pour elles le pain de votre parole, qui leur présente l’eau de votre grâce, risquer ainsi d’être à la merci des loups rapaces qui les menacent continuellement ?

Ne souffrez-vous pas de contempler tant de champs où ne s’est pas encore enfoncé le soc de la charrue, où croissent, sans que quelqu’un leur dispute le terrain, les chardons et les ronces ?

N’éprouvez-vous pas de la peine à considérer tant de vos jardins, hier verts et touffus, près de jaunir et devenir incultes ?

La confession, par Molteni Giuseppe
Permettrez-vous que tant de moissons déjà mures s’égrènent et se perdent, faute de bras qui les récoltent?

O Marie, Mère toute pure, dont les mains pleines de pitié nous ont donné le plus saint de tous les prêtres ;
Ô glorieux Patriarche saint Joseph, exemple parfait de réponse aux appels divins ;
Ô saints prêtres, qui formez au ciel autour de l’Agneau de Dieu un chœur privilégié ;
Obtenez-nous en grand nombre de bonnes vocations, afin que le troupeau du Seigneur, soutenu et guidé par des pasteurs vigilants, puisse arriver aux très doux pâturages de la félicité éternelle. Amen.



 Mon Dieu, donnez-nous des prêtres !
Mon Dieu, donnez-nous de saints prêtres !
Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de saints prêtres
et rendez-nous dociles à leurs enseignements !

Notre-Dame du Sacerdoce, priez pour nous !
Saint Jean-Marie Vianney, priez pour nous !
Saints prêtres du Seigneur, priez pour nous !




mercredi 13 avril 2016

Le Christ délivrant Adam et Eve des enfers pour les emmener au Paradis
De Saint Séraphin Tchitchagov

Le Christ est ressuscité !

Nous sommes pardonnés, sauvés et rachetés : le Christ est ressuscité ! Ces deux mots résument tout. Ils sont le fondement de notre foi, de notre espérance, de notre amour, de la vie chrétienne, de toute notre sagesse, de l'intelligence, de la Sainte Eglise, de la prière du cœur et de notre avenir.

Ces deux paroles ont détruit tous les malheurs des hommes, la mort, le mal. Par elles nous sont donnés la vie, le bonheur et la liberté ! Quelle force merveilleuse ! Nous ne pouvons nous lasser de répéter : le Christ est ressuscité !

Nous ne l'aurons jamais entendu assez : le Christ est ressuscité !



dimanche 10 avril 2016

3e Dimanche de Pâques

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », partie III

« C’est aujourd’hui le saint jour de Pâques ; c’est le jour de la résurrection ! Célébrez-en la fête, entendez la sainte Messe avec une attention singulière. »


La même voix, continuant à la réveiller plusieurs fois elle fut enfin obligée de se lever ne sachant ce que cela voulait dire mais ayant appris sur les huit heures du matin la mort du Père (NB. le R.P. Seurin), elle ne douta plus que ce ne fût un avis du ciel qui lui marquait que c’était le jour de la fête de Pâques pour cette sainte âme qui sortait heureusement de l’Egypte de ce monde pour entrer dans le ciel comme dans la vraie terre de promission.



vendredi 8 avril 2016

Prières de Sainte Faustine à la divine miséricorde

Ô Dieu, avec quelle largesse Ta miséricorde est-elle répandue, et Tu as fait tout ceci pour l'homme. Oh! Combien Tu dois aimer cet homme, puisque Ton amour est si actif pour lui. Ô mon Créateur et mon Seigneur, je vois partout les traces de Ta main et le sceau de Ta miséricorde qui entoure tout ce qui est créé.
Ô mon très compatissant Créateur, je désire Te rendre hommage au nom de toutes ces créatures et êtres sans âmes, j'appelle l'univers entier à l'adoration de Ta miséricorde. Ô Dieu, que Ta bonté est grande. Ainsi soit-il.



Je désire me transformer toute entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain. 
Sainte Faustine et l'image du
Christ miséricordieux
Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et lui vienne en aide. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes. 
Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun une parole de consolation et de pardon. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. 
Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur. Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout. Ô mon Dieu caché dans ce grand et Divin Sacrement ! Jésus, soyez avec moi à chaque moment ! Et mon cœur sera tranquillisé. Ainsi soit-il.



mardi 5 avril 2016

1er mardi du mois : la Sainte Tunique d'Argenteuil est exposée jusqu'au 10 avril prochain, n'hésitons plus !

La sainte Tunique d'Argenteuil, roulée dans son reliquaire habituellement
placé au-dessus du tabernacle, dans la chapelle du Très Saint Sacrement
Communiqué de presse du 22 septembre 2015 à propos de l’ostension de la Sainte Tunique d’Argenteuil

La Sainte Tunique d’Argenteuil, le vêtement porté par le Christ pendant son chemin de croix, sera exposée au public du 25 mars au 10 avril 2016 dans la basilique Saint-Denys d’Argenteuil (Val d’Oise). A l’occasion de l’année Sainte de la Miséricorde décrétée par le Pape François, l’évêque de Pontoise Mgr Stanislas Lalanne a choisi de la dévoiler de façon exceptionnelle. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues pour ce rendez-vous avec l’une des reliques les plus sacrées de la religion chrétienne.

La Sainte Tunique est conservée et vénérée à Argenteuil depuis plus de 1200 ans. La tradition chrétienne y reconnaît le vêtement que portait le Christ juste avant sa mort, mentionné dans les Évangiles (Jn 19, 23-24). Relique sacrée habituellement conservée à l’abri dans un reliquaire, la Sainte Tunique est montrée aux fidèles tous les 50 ans, lors d’une « ostension solennelle ». La dernière a eu lieu en 1984.

À l’occasion de l’année de la Miséricorde voulue par le Pape François, qui commencera le 8 décembre 2015 dans toute l’Église catholique, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et « Gardien de la Sainte Tunique », a décidé d’une ostension exceptionnelle du vêtement en 2016. Il l’a officiellement annoncé le dimanche 20 septembre 2015 à Argenteuil, où il installait comme curé et recteur de la basilique le Père Guy-Emmanuel Cariot, à qui il a confié l’organisation de l’événement. Ce rendez-vous aura une importance locale particulière puisqu’il coïncidera avec les 150 ans de la basilique et avec le 50ème anniversaire du diocèse de Pontoise.

Du Vendredi Saint 25 mars au dimanche 10 avril 2016, le public sera invité à découvrir ce vêtement unique, véritable « relique du Chemin de Croix », objet de méditation spirituelle sur les souffrances du Christ depuis des siècles, et trésor inestimable du patrimoine religieux français. L’ostension sera ouverte à tous sans exception.

80 000 personnes avaient assisté à l’ostension de la Sainte Tunique en 1984 : la basilique d’Argenteuil « se prépare à en recevoir plus de 150 000 en 2016 », venues de France et de l’étranger, annonce le Père Cariot. C’est donc un événement capital qui se prépare pour l’Eglise, en Ile-de-France, en France et en Europe.


La Sainte Tunique exposée dans son reliquaire pour l'ostension
extraordinaire de cette année jubilaire jusqu'au 10 avril prochain.
Extrait de l’homélie du père Raniero Cantalamessa, o.f.m., prédicateur de la maison pontificale, lors de l’Office de la Passion du Vendredi Saint 2008 en la Basilique Saint-Pierre au Vatican :

« La tunique était sans couture »

« Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée d’une pièce à partir du haut; ils se dirent donc entre eux:  « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l’aura »:  afin que l’Ecriture fût accomplie:  Ils se sont partagés mes habits, et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort » (Jn 19, 23-24).

On s’est toujours demandé ce que l’évangéliste Jean a voulu dire en donnant une telle importance à ce détail de la Passion. Une explication, relativement récente, est que la tunique rappelle les ornements sacerdotaux du grand prêtre et que Jean a donc voulu affirmer que Jésus n’est pas mort seulement comme roi mais aussi comme prêtre. Cependant, la Bible ne dit pas que la tunique du grand prêtre devait être sans couture (cf. Ex 28, 4; Lv 16, 4).

Pour  cette  raison,   la  plupart  des exégètes  préfèrent  s’en  tenir  à  l’explication traditionnelle selon laquelle la tunique sans couture symbolise l’unité de l’Eglise. Quelle que soit l’explication que l’on donne au texte, une chose est sûre:  l’unité des disciples est, pour Jean, l’objectif pour lequel le Christ meurt:  « Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 51-52). Lors de la Dernière Cène, il avait dit lui-même:  « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 20-21).

La bonne nouvelle que nous devons proclamer le Vendredi Saint est que l’unité, avant d’être un objectif à atteindre, est un don à accueillir. Le fait que la tunique soit tissée « de haut en bas », explique saint Cyprien, signifie que « l’unité apportée par le Christ vient d’en haut, du Père céleste, et qu’elle ne peut par conséquent être divisée par celui qui la reçoit, mais doit être accueillie intégralement ».

Les soldats ont divisé en quatre « la veste », ou « le manteau » (ta imatia), c’est-à-dire  le  vêtement  extérieur  de Jésus, mais pas la tunique, le chiton, qui était le vêtement qu’il portait près du corps. Ceci est également symbolique. Nous les hommes, pouvons diviser l’Eglise dans ce qu’elle a d’humain et de visible, mais pas son unité profonde qui s’identifie avec l’Esprit Saint. La tunique du Christ n’a pas été et ne pourra jamais être divisée. Elle est, elle aussi, sans couture. C’est la foi que nous professons dans le Credo:  « Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ».


O Jésus, qui par amour pour nous revêtis notre chair, et fus dépouillé de tes vêtements avant d’être mis en croix,
je viens te prier, plein de reconnaissance pour l’abaissement que tu voulus atteindre par amour pour les hommes.

Ta sainte Tunique, tissée d’une pièce de haut en bas et sans couture, nous montre que toute grâce vient d’en-haut et que nul ne peut séparer ton humanité de ta divinité, ni séparer l’Eglise de sa tête.
Par ta sainte humanité, Dieu vient nous dire combien il est miséricorde infinie.

Je me confie en toi, ô Jésus : aide-moi à me donner jusqu’au bout à ta suite,
aide-moi à me dépouiller de ce qui m’encombre pour mieux faire ta volonté.
Que ton Sang précieux me sauve aujourd’hui ainsi que tous ceux pour qui je te prie. Amen.


Par ta Sainte Tunique, sauve-moi Jésus !