vendredi 29 juillet 2016

Journée de jeûne et de prière pour les victimes des attentats, la conversion des bourreaux, pour notre pays qui essaye follement et désespérément de se construire sans Dieu - la pierre de fondation. Miserere Deus ! Kyrie eleison !

Homélie du cardinal André Vingt-Trois – Messe pour les victimes de Saint-Étienne du Rouvray

Mercredi 27 juillet 2016 – Cathédrale Notre-Dame de Paris 

(d’après les lectures du jour : Jr 15, 10.16-21 ; Ps 58 ; Mt 13,44-46)

 Mesdames et Messieurs,
Frères et Sœurs,

1. Seigneur, nous as-tu abandonnés ?

« Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine ? »En ce moment terrible que nous vivons, comment ne ferions-nous pas nôtre ce cri vers Dieu du prophète Jérémie au milieu des attaques dont il était l’objet ? Comment ne pas nous tourner vers Dieu et comment ne pas Lui demander des comptes ? Ce n’est pas manquer à la foi que de crier vers Dieu. C’est, au contraire, continuer de lui parler et de l’invoquer au moment même où les événements semblent remettre en cause sa puissance et son amour. C’est continuer d’affirmer notre foi en Lui, notre confiance dans le visage d’amour et de miséricorde qu’il a manifesté en son Fils Jésus-Christ.

Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet mortifère, ceux qui veulent nous annoncer un Dieu de la mort, un moloch qui se réjouirait de la mort de l’homme et qui promettrait le paradis à ceux qui tuent en l’invoquant, ceux-là ne peuvent pas espérer que l’humanité cède à leur mirage. L’espérance inscrite par Dieu au cœur de l’homme a un nom, elle se nomme la vie. L’espérance a un visage, le visage du Christ livrant sa vie en sacrifice pour que les hommes aient la vie en abondance. L’espérance a un projet, le projet de rassembler l’humanité en un seul peuple, non par l’extermination mais par la conviction et l’appel à la liberté. C’est cette espérance au cœur de l’épreuve qui barre à jamais pour nous le chemin du désespoir, de la vengeance et de la mort.

C’est cette espérance qui animait le ministère du P. Jacques Hamel quand il célébrait l’Eucharistie au cours de laquelle il a été sauvagement exécuté. C’est cette espérance qui soutient les chrétiens d’Orient quand ils doivent fuir devant la persécution et qu’ils choisissent de tout quitter plutôt que de renoncer à leur foi. C’est cette espérance qui habite le cœur des centaines de milliers de jeunes rassemblés autour du Pape François à Cracovie. C’est cette espérance qui nous permet de ne pas succomber à la haine quand nous sommes pris dans la tourmente.

Cette conviction que l’existence humaine n’est pas un simple aléa de l’évolution voué à la destruction inéluctable et à la mort habite le cœur des hommes quelles que soient leurs croyances et leurs religions. C’est cette conviction qui a été blessée sauvagement à Saint-Étienne du Rouvray et c’est grâce à cette conviction que nous pouvons résister à la tentation du nihilisme et au goût de la mort. C’est grâce à cette conviction que nous refusons d’entrer dans le délire du complotisme et de laisser gangréner notre société par le virus du soupçon.

On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. Insensiblement, mais réellement cette violence virtuelle finit toujours par devenir une haine réelle et par promouvoir la destruction comme moyen de progrès. Le combat des mots finit trop souvent par la banalisation de l’agression comme mode de relation. Une société de confiance ne peut progresser que par le dialogue dans lequel les divergences s’écoutent et se respectent.


2. La peur de tout perdre

La crise que traverse actuellement notre société nous confronte inexorablement à une évaluation renouvelée de ce que nous considérons comme les biens les plus précieux pour nous. On invoque souvent les valeurs, comme une sorte de talisman pour lequel nous devrions résister coûte que coûte. Mais on est moins prolixe sur le contenu de ces valeurs, et c’est bien dommage. Pour une bonne part, la défiance à l’égard de notre société, – et sa dégradation en haine et en violence – s’alimente du soupçon selon lequel les valeurs dont nous nous réclamons sont très discutables et peuvent être discutées. Pour reprendre les termes de l’évangile que nous venons d’entendre : quel trésor est caché dans le champ de notre histoire humaine, quelle perle de grande valeur nous a été léguée ? Pour quelles valeurs sommes-nous prêts à vendre tout ce que nous possédons pour les acquérir ou les garder ? Peut-être, finalement, nos agresseurs nous rendent-ils attentifs à identifier l’objet de notre résistance ?

Quand une société est démunie d’un projet collectif, à la fois digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction vient faire prévaloir ses appétits et ses ambitions. Alors, malheur à ceux qui sont sans pouvoir, sans coterie, sans moyens de pression ! Faute de moyens de nuire, ils n’ont rien à gagner car ils ne peuvent jamais faire entendre leur misère. L’avidité et la peur se joignent pour défendre et accroître les privilèges et les sécurités, à quelque prix que ce soit.

Est-il bien nécessaire aujourd’hui d’évoquer la liste de nos peurs collectives ? Si nous ne pouvons pas nous en affranchir, en nommer quelques-unes nous donne du moins quelque lucidité sur le temps que nous vivons. Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie, plus de sécurité, qu’aujourd’hui en France. Les plus anciens n’ont pas besoin de remonter loin en arrière pour évoquer le souvenir des misères de la vie, une génération suffit. Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse. Est-ce parce que nous avons beaucoup à perdre que nous avons tant de peurs ?

L’atome, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les aliments pollués, le cancer, le sida, l’incertitude sur les retraites à venir, l’accompagnement de nos anciens dans leurs dernières années, l’économie soumise aux jeux financiers, le risque du chômage, l’instabilité des familles, l’angoisse du bébé non-conforme, ou l’angoisse de l’enfant à naître tout court, l’anxiété de ne pas réussir à intégrer notre jeunesse, l’extension de l’usage des drogues, la montée de la violence sociale qui détruit, brûle, saccage et violente, les meurtriers aveugles de la conduite automobile… Je m’arrête car vous pouvez très bien compléter cet inventaire en y ajoutant vos peurs particulières. Comment des hommes et des femmes normalement constitués pourraient-ils résister sans faiblir à ce matraquage ? Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins.

Comment s’étonner que notre temps ait vu se développer le syndrome de l’abri ? L’abri antiatomique pour les plus fortunés, abri de sa haie de thuyas pour le moins riche, abri de ses verrous, de ses assurances, appel à la sécurité publique à tout prix, chasse aux responsables des moindres dysfonctionnements, bref nous mettons en place tous les moyens de fermeture. Nous sommes persuadés que là où les villes fortifiées et les châteaux-forts ont échoué, nous réussirons. Nous empêcherons la convoitise et les vols, nous empêcherons les pauvres de prendre nos biens, nous empêcherons les peuples de la terre de venir chez nous. Protection des murs, protection des frontières, protection du silence. Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique.

Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. 
Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention. 
Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! 
A quoi bon parler ? 
Les peurs multiples construisent la peur collective, et la peur enferme. Elle pousse à se cacher et à cacher.

C’est sur cette inquiétude latente que l’horreur des attentats aveugles vient ajouter ses menaces. Où trouverons-nous la force de faire face aux périls si nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’espérance ? Et, pour nous qui croyons au Dieu de Jésus-Christ, l’espérance c’est la confiance en la parole de Dieu telle que le prophète l’a reçue et transmise : « Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »

« Mon rempart, c’est Dieu, le Dieu de mon amour. » Amen !

Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris.



mercredi 27 juillet 2016

Attentats en France, la Normandie et notre pays sont en deuils, encore. Que Dieu nous prenne en pitié et que Notre Dame foule de son pied virginal le serpent et le croissant



COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ARCHEVEQUE DE ROUEN
SUITE A LA PRISE D’OTAGES DE
SAINT-ETIENNE-DU-ROUVRAY

De Cracovie, j’apprends la tuerie advenue ce matin à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
S. Exc. R. Mgr Lebrun, Archevêque de Rouen.
Photo : Le Progrès.

Elle fait trois victimes : le prêtre, le Père Jacques Hamel, 84 ans, et les auteurs de l’assassinat. Trois autres personnes sont blessées dont une très grièvement.

Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri ! Avec les jeunes des JMJ, nous prions comme nous avons prié autour de la tombe du Père Popielusko à Varsovie, assassiné sous le régime communiste.

Le vicaire général, le Père Philippe Maheut, est sur place depuis les premiers moments. Je serai dès ce soir dans mon diocèse auprès des familles et de la communauté paroissiale très choquée.

L’Eglise catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes. Je laisse ici des centaines de jeunes qui sont l’avenir de l’humanité, la vraie. Je leur demande de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour.

Dominique Lebrun
Archevêque de Rouen
26 juillet 2016

Célébrations et prière suite au drame de Saint-Etienne-du-Rouvray‏


Le dueil, par William-Adolphe Bouguereau
►Mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 juillet, la messe de 18h à la c‏athédrale Notre-Dame de Rouen sera célébrée pour le Père Jacques Hamel, pour les autres victimes et pour la paix.

►Vendredi 29 juillet : journée de jeûne et de prière pour notre pays et pour la paix dans le monde, proposée par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, Président de la Conférence des Evêques de France.

►Samedi 30 juillet à 20h30 : veillée de prière à Saint-Etienne-du-Rouvray (lieu à préciser).

►Dimanche 31 juillet à 10h : messe à la cathédrale Notre-Dame de Rouen présidée par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen.

►Dimanche 31 juillet à 16h : prière à Notre-Dame de Bonsecours.
Par ailleurs, un registre est ouvert à la cathédrale Notre-Dame de Rouen et à la basilique Notre-Dame de Bonsecours.


Lu sur le blog : L'Ami de la Religion et du Roi


Lettre

aux membres et amis de la Confrérie royale

suite aux innombrables attentats en général,

et plus particulièrement à celui commis près de Rouen en ce jour

le mardi 26 juillet 2016
Fête de sainte Anne


Chers Amis,

Pas un jour sans que l’on n’entende parler d’un attentat islamiste.
Nous savions que les événements s’accéléraient, mais pas que les attaques contre l’Église viendraient si tôt (de la part de l’islam, s’entend, car de la part des laïcistes, elles sont légion depuis belle lurette).
         Voici que non seulement les policiers ne sont plus en sécurité chez eux, ni les foules dans la rue : maintenant les prêtres sont assassinés à l’autel. En ce centenaire desapparitions de Fatima, les mises en garde de la Très Sainte Vierge prennent chaque jour une actualité plus manifeste. Les évêques tombés, les prêtres jonchant le sol : nous y voilà.

         L’incurie des élites politiques en premier lieu, qui se contentent de communiqués sur les réseaux sociaux (nous prévenant qu’il va falloir vivre avec !!!), de faire des visites sur les « lieux du crime », de donner lieu à des soupçons de recel de preuves, de renforcer leur soutien aux rebelles « modérés » et sanguinaires syriens (qui viennent de décapiter un enfant), d’étendre encore plus le « droit du sol », alors que le pays attend des réactions fortes et efficaces contre les causes de ces attentats. La complicité des media qui crient au « pas d’amalgame ». L’incurie des élites religieuses, qui ont également leur part de responsabilité, en faisant passer l’envahisseur pour l’incarnation de Dieu cherchant asile, et en travestissant le langage pourtant clair et non laxiste de l’Église sur la gestion de l’immigration !
Quand éclata la Révolution, les élites étaient également corrompues. Mais que nos ancêtres, à part de notables exceptions, voire quelques provinces de France comme la Vendée surtout, ne se sont-ils servis davantage de tous les moyens surnaturels que l’Église leur enseignait ? Sans parler bien évidemment des moyens naturels…

         Combien se moquent de notre Confrérie et de son objet : pensez donc ! « Prier pour le Roi ?! N’y a-t-il pas plus important ni plus sérieux ? ». Je leur renvoie la question : êtes-vous donc si satisfaits de la marche du monde que vous voulez vous enfoncer toujours plus dans l’anarchie ou la dictature ? Le terrorisme et l’irénisme ?
         Oui, « à la France, il faut un roi », mais pas n’importe lequel : le roi, celui que Dieu indique par les Lois fondamentales du Royaume et qu’espère tout Français bien né… et réveillé ! Nous avons de plus la grâce d’avoir un roi légitime bien conscient et au fait de la situation actuelle.
         Nous avons besoin, nous Français, du premier Prince de la Chrétienté, du Fils aîné du Sacré-Cœur, du garant des libertés de ses peuples, du Défenseur attitré de la Sainte Église Romaine, des Chrétiens d’Orient… et des Chrétiens d’Occident !
Nous avons instamment besoin, et demandons d’autant plus vivement, que le Christ règne véritablement dans les cœurs, dans les intelligences, dans les lois, dans les écoles, dans les cours et dans les tribunaux.

Seigneur, au niveau politique, tout peut changer très rapidement. Nous ne Vous demandons pas seulement la restauration du Roi Très-Chrétien : nous Vous demandons la conversion des pécheurs – et tout d’abord des Catholiques eux-mêmes. Nous Vous demandons la conversion des cœurs, des intelligences de nos compatriotes. Nous Vous demandons un zèle – éclairé par la raison et nourri par la foi – pour ceux qui devront entourer le Roi, pour nos soldats et leurs chefs, pour tous nos compatriotes : toute une Civilisation chrétienne est à reconstruire et à assurer, saint Pie X nous l’affirmait il y a à peine cent ans.
        
         Que faire concrètement ? Chacun doit s’interroger et agir, selon sa place dans l’Église et le Royaume, selon sa dignité, ses capacités.
En premier : ouvrir les yeux et comprendre la situation objectivement et de manière réaliste. Cela est fondamental : sainte Jeanne avait bien conscience des raisons de la « grande pitié au Royaume de France », et ses contemporains souffraient aussi.
Ensuite, savoir les analyser avec un regard surnaturel, et avoir sous le regard l’histoire générale du salut, de l’Église et de la France.
         Et, nous souvenant des multiples mises en garde et conseils de Notre-Dame au cours des nombreuses et connues manifestations de son amour miséricordieux pour ses enfants, se mettre enfin à la prière.
A la prière personnelle, plus assidue ; au chapelet, si possible familial. Prions le chapelet de la Divine Miséricorde, chaque jour à 15h. Il est gravement coupable de ne pas se mettre à prier assidûment pour la France… et le Roi ; unissons-y les âmes pures des enfants, et rendons-nous nous-mêmes agréables à Dieu par l’état de grâce, surtout si nous en sommes éloignés par des vices ou des « situations irrégulières ».
Aujourd’hui, à cause de l’incurie très coupable de nos « gouvernants » et aux péchés publics des nations (sans parler de nos propres péchés personnels), les châtiments sont une évidence pour tous, du moins dans leurs réalisations ; beaucoup de sots, hélas, n’en comprendront pas les vraies causes.
Nous pouvons être pris en otages, blessés, torturés, égorgés à n’importe quel instant, n’importe où, par ceux que les media du régime appellent « déséquilibrés, forcenés, radicalisés ». L’un de nos confrères de Rouen – M. l’abbé Jacques Hamel, prêtre de 86 ans – et plusieurs de ses fidèles viennent d’en faire l’amère expérience : requiescant in pace.
A tout instant, il nous faut, grâce à une hauteur de vue et en sachant que l’heure est grave (les Français vont-ils enfin le comprendre ?), nous comporter comme nous souhaiterions le faire si nous pouvions préparer notre mort. Les circonstances sont indépendantes de notre volonté, pas notre réaction ! Si dimanche prochain, un mahométan-en-cohérence-avec-le-Coran fait irruption dans notre église, dans notre maison, dans le magasin où nous nous trouverons : sachons redire ces paroles : Seigneur sauvez la France, sauvez le Roi ! Par ces paroles, vous ne vous réfugiez pas dans un rêve hors sujet – comme tant nous le répètent sans aucun esprit surnaturel – : vous portez à Dieu l’intérêt des âmes des millions de nos frères, des Français, des Catholiques et de ceux qui depuis cinquante ans ne connaissent plus Dieu ; afin que la volonté du Seigneur s’accomplisse, que Son règne arrive vite, et que la France renoue avec sa mission de fille de Dieu, sans quoi saint Remi ne nous a pas caché les malédictions qui s’ensuivraient.
Je ne vous appelle pas, mes Frères, à la seule prière : en réfléchissant à ce qui peut nous arriver demain, vous vous préparez aussi à agir héroïquement contre les terroristes : un homme averti en vaut deux. Apprenez également à ne pas donner votre confiance à ceux qui la trahissent. Qui osera encore parler d’« état de droit » ? Le régime vacille incontestablement.

A chaque instant, nous pouvons comparaître devant Dieu et répondre de notre vie : le sachant, il n’y a pas à paniquer mais à vivre enfin en conformité avec notre foi : en état de grâce, dans la piété et le zèle pour Dieu, dans la pratique des vertus et l’intelligence de la réalité. Ainsi, Dieu régnera dans la société entière, enfin paisible.
Les Saints ont été confrontés aux irruptions du mal, au mystère de l’iniquité : au lieu de blasphémer le saint Nom de Dieu, voyons – avec notre raison et notre foi – comment nous préparer à être, si Dieu le veut, Ses témoins.

         En ce jour, la consécration à la Couronne de France et à son salut, à laquelle plusieurs parmi nous se sont engagés par vœu, prend tout son sens. Puissent les indécis le comprendre, et les pusillanimes, y trouver une vraie force.
         A l’instar des grands prophètes et patriarches de l’Ancien Testament, de nos rois et pontifes de l’histoire de France : soyons les Saints que le Seigneur attend de nous, dans cette période troublée et décisive. Combien parmi les premiers Disciples se rendirent compte, le Vendredi Saint, qu’ils avaient affaire à l’événement majeur de l’Histoire du monde, et que leurs actes (courageux ou lâches) seraient éternellement publiés ? Que cela nous serve de salutaire leçon !

         Nous célébrions hier la fête de saint Jacques Matamoros : que ce grand apôtre, l’un des trois privilégiés de Notre-Seigneur, le Patron de la Reconquista en Espagne, intercède pour notre Europe, avec saint Louis et saint Charlemagne, aux pieds de la Majesté divine.
Que sainte Anne, grand-mère du Messie, nous Le rende favorable.
         En ce mois du Très-Précieux Sang, que le Seigneur nous fasse bénéficier de toute lavirtus qu’Il contenait. Et comme le demandait le Roi martyr, Louis XVI : que son sang et celui des Français ne retombe pas sur nous, mais soit enfin pour nous semence de conversion, de paix et prospérité.

Répétons ces jours-ci la prière des intercesseurs, chantée par l’Église aux époques de calamités :
         Parce Domine, parce populo Tuo. Ne in aeternum irascaris nobis.
Pie Jesu Domine, dona eis requiem sempiternam.
            (Seigneur, épargnez Votre peuple ; ne Vous irritez pas contre nous pour l’éternité. Miséricordieux Seigneur Jésus, donnez-leur le repos éternel)

Contre tout espoir, Jonas appela à la conversion Ninive – aujourd’hui Mossoul, l’une des premières villes occupées par l’État islamique –, et cette cité païenne se convertit. Serons-nous moins forts que Jonas ? Les Français, moins réceptifs que les Ninivites ?
L’archevêque de cette ville nous l’avait pourtantprédit il y a deux ans : ce qui nous arrive vous arrivera bientôt, en Occident.
Voici ce que saint Paul nous prêchait, il y a une semaine, juste après l’attentat de Nice (9e dimanche après la Pentecôte, même liturgie que celle du sacre de Charles VII en 1429…) : « Toutes ces choses leur sont arrivées en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps. Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été humaine ; et Dieu, Qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais, avec la tentation, Il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter » (I Cor. X).

Souvenons-nous de la grâce la plus importante à demander : celle de la persévérance finale (il est si facile et humain de tomber et de manquer à sa mission !).
Prions les uns pour les autres.
Et surtout : faisons dire des Messes pro Rege et Francia ! Il vous reste quand même encore plusieurs dizaines de milliers de prêtres pour cela. Le saint sacrifice de la Messe demeure la prière et l’acte le plus efficace, comme le rappelait notamment le saint Padre Pio.

Que revive le saint Royaume de France ! Vive le Roi !
Et que vivent pour l’éternité les victimes de l’islam et du laïcisme.

Pro Rege et Francia
Ad pristinum Regnum restituendum

Abbé Louis de Saint-Taurin +




mardi 26 juillet 2016

Sainte Anne, mère de la Vierge Marie et grand-mère du Seigneur Jésus, priez pour nous !

Sainte Anne, portant dans ses bras la Très Sainte Vierge Marie,
Mère de Dieu encore enfant


Le vénérable Pierre le Gouvello de Keriolet,
grand pécheur devenu prêtre du Seigneur, enterré
dans la basilique Sainte-Anne d'Auray

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre 53

De là il semble que la divine Providence nous mènera à Sainte-Anne d’Aurai qui est le lieu le plus célèbre de France pour ce qui regarde la dévotion à cette grande sainte, où Dieu tout bon fait plusieurs miracles, et où M. de Quériolet est enterré.

Ensuite elle nous mènera en plusieurs autres villes de la basse Bretagne pour nous ramener à Evreux par Rennes et la basse Normandie vers la fin du mois de septembre.






dimanche 24 juillet 2016

Demandez le programme des solennités de l'Archiconfrérie !

Enguerrand Quarton, détail, Notre-Dame étendant son grand manteau sur l'Eglise, entourée de S. Jean Baptiste et de S. Jean



Fêtes, 
Messes, 
pèlerinages

et neuvaine


Mardi 2 août
S. Ange de Dieu,
basilique de Fourvières, Lyon

Fête patronale de 
Notre-Dame-des-Anges


Grand'Messe 
en la chapelle des saints Anges
de la cathédrale Notre-Dame d'Evreux
à 15h,




Ange thuriféraire, vitrail


suivie du 

pèlerinage du 1er mardi du mois
jusqu'à la chapelle Saint-Michel.

Salut du T. S. Sacrement Te Deum 
et début de la Neuvaine préparatoire 
à la fête de saint Taurin.

*





Lampe de sanctuaire, détail, un chérubin veille sur nous pour que nous gardions
la lampe de notre foi, de notre espérance et de notre charité, bien allumée !

Jeudi 11 août

Fête de saint Taurin
premier Eveque d'Evreux et Confesseur, 
Apôtre de l'Evrecin

Sainte Messe basse 
en l'église Saint-Taurin d'Evreux
à 10h,
célébrée par M. le chanoine Goupil, icrsp.

et

Tout jeune prêtre au jour de son
Ordination, Cathédrale d'Evreux
Grand'Messe solennelle 
en l'église Saint-Taurin d'Evreux
à 11h,

célébrée par M. l'abbé Jimmy Faucillers,
tout jeune prêtre ébroïcien (*).



Grâce au bienveillant accueil de M. l'abbé Dubos, curé-archiprêtre de la Cathédrale.



* L'Eglise offre la grâce de l'indulgence plénière à tout chrétien en état de grâce, ayant reçu l'absolution sacramentelle, ayant assisté à la Messe et ayant communié au Corps du Christ, offrant ses prières pour le Salut et la mission du Souverain Pontife, des Évêques, et à tous les besoins de l'Eglise, de nos frères chrétiens les plus souffrants, pour l'unité et la paix.



Bouclier de Saint Michel Archange, détail.
"Quis ut Deus ?", en latin ; "Mi kmo EL ?" en hébreu qui donne le
saint prénom de Michel, signifie cette question qu'il posa aux anges tentés par les diables :
"Qui est comme Dieu ?". Le vénérable abbé Henri Marie Boudon nous donne la réponse
la plus simple et la plus admirable : "Dieu seul ! Dieu seul ! Dieu seul !"