Vie de saint Henri II, empereur
Né en mai 973 et mort en 1024, est le sixième et dernier empereur du Saint Empire romain germanique de la dynastie saxonne et ottonienne, il règne de 1014 à sa mort. Il fut duc de Bavière, roi de Germanie en 1002, couronné empereur romain germanique à Rome en 1014. Il épousa sainte Cunégonde, fille du comte du Luxembourg, qui avait fait vœu de chasteté. Il mena une vie pieuse, et développa le monachisme. Il eut à combattre Boleslas Ier, duc de Pologne. Il créa, en 1007, sur des terres qui lui appartenaient en propre depuis 995, l'évêché de Bamberg, et fit fermer le dernier marché aux esclaves. Il est mort en 1024 à Göttingen en Prusse, et enseveli à Bamberg. Canonisé avec son épouse Cunégonde, il est fêté le 15 juillet.
Dans l'une de ses lettres, le vénérable Boudon expose la grâce qui lui fut accordée, en 1685, lors de son voyage vers la Bavière, de pouvoir vénérer les reliques de son saint patron, l'empereur vierge Henri II, et celles de son épouse sainte Cunégonde.
« Les secours les plus doux d'une si aimable Providence me suivent et m'accompagnent partout ; cela me met dans des étonnements surprenants. Il faut vous faire part d'une grande grâce que cette même Providence m'a faite. L'on m'a montré le chef de saint Henri, empereur, tout à nu, et même on me l'a mis entre les mains pour avoir la grâce de le toucher. L'on m'a montré aussi le chef de sa virginale épouse sainte Cunégonde tout à découvert. Qu'à jamais puissions-nous chanter les miséricordes du Dieu de tous les saints, qui se plaît tant à bien faire, et même à ses indignes serviteurs » .
Dans une autre lettre, il reprend :
« Mais ce qui nous y a été un effet d'une Providence singulière, c'est le précieux et sacré trésor des reliques de saint Henri, empereur, et de sainte Cunégonde son épouse, vierge. Il faut avouer que ce nous fut un sujet d'une consolation bien particulière en Notre-Seigneur, lorsque allant rendre visite aux religieuses de l'ordre de Saint-Dominique, comme elles avaient lu notre petit livre de Dieu seul, et qu'elles savaient que nous portons le nom du grand saint Henri, elle nous dirent qu'elles en avaient le chef, et qu'ensuite elles voulurent bien nous le montrer, et même le mettre à nu entre nos indignes mains, afin que nous eussions la grâce de toucher une relique si précieuse. Il est dans son entier, et il inspire un doux et saint souvenir de l'Esprit-Saint qui l'a animé, et de l'abondance des grâces dont il a été rempli. Elles ont été bien spéciales, puisqu'un si grand empereur a vécu et est mort vierge avec sainte Cunégonde, son épouse, dont le chef est aussi gardé au même lieu ; et cela au milieu des délices d'une cour florissante. Mais il avait une protection puissante de la Vierge des vierges, à qui il avait une dévotion admirable ; et l'une de ses pratiques, arrivant à Rome, était de passer la nuit entière en oraison en l’église de Sainte-Marie-Majeure, dans laquelle il a reçu des grâces très-extraordinaires de cette Mère de bonté. Nous avons encore regardé les reliques saintes que l'on nous a montrées dans le commencement de notre voyage, comme un effet de la divine Providence, en ce qu'allant en Allemagne, l'on nous faisait honorer les reliques d'un saint qui en avait été empereur, et auparavant duc de Bavière, qui était la partie d'Allemagne où nous devions nous rendre » .
Son biographe Collet commente : « Plus content que s’il eût trouvé tous les trésors de l’Inde, Boudon contempla avec une respectueuse avidité ces précieuses reliques. Après les avoir profondément honorées, il prit et tint longtemps entre ses mains le chef de son glorieux patron […]. Il crut qu’un prince qui avait été duc de Bavière avant que d’être empereur, daignerait favoriser un prêtre qui ne parcourait une portion de l’Europe que pour travailler à la cour d’un de ses successeurs ».
Extrait de Au feu de l'amour divin : vie du vénérable Monsieur Boudon, en voie d'achèvement.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe souhaiterais connaître les références du tableau présentant saint Henri que vous reproduisez dans votre article.
Merci d'avance,
Hélène Lombard-Clair
hln.lombard@gmail.com
Bonjour Madame, je crains de ne pas la connaître. Vous souhaitant une bonne journée
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