Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu présent partout » ; Chap. VI, Dieu qui est partout demande le respect extérieur :
Ha ! si les personnes considérables donnent du respect, si des gens qui jouent et qui s’arrêtent aussitôt et règlent leur extérieur à la vue d’une personne qualifiée qui arrive, y a-t-il un lieu dans la terre, y a-t-il une occasion où notre extérieur-même ne doive pas être réglé, puisque partout nous sommes en la présence de Dieu, et dedans Dieu. Le Très illustre Prélat de Bellay rapporte qu’ayant eu la curiosité d’épier saint François de Sales, pour voir en quel état et en quelle posture il était lorsqu’il se trouvait seul, il l’avait toujours vu dans une modestie admirable. C’est que ce saint Evêque agissait en la présence de Dieu.
Mais n’est-ce pas ce que tout les Chrétiens devraient faire ? Ces enfants de la lumière, et qui sont encore appelés par l’Apôtre la lumière même en Jésus Christ, ne doivent pas vivre comme ceux dont l’esprit est obscurci de ténèbres, qui part leur ignorance née de l’aveuglement de leur cœur, sont éloignés de la vie de Dieu ; mais ils doivent se renouveler dans l’esprit de leur raison selon l’expression de l’Ecriture ; c’est-à-dire, se servir de leur raison, comme éclairée et conduite par l’Esprit de Dieu, comme soumise à lui, comme régénérée, comme celle qui est la lumière du nouvel homme qui est créé selon Dieu dans la justice, et dans la sainteté de la vérité. C’est-à-dire, dans la séparation des choses présentes, et dans la consécration, et application à Dieu, non selon le mensonge du monde, mais selon la vérité, et la pureté de Dieu le Père, et de Jésus Christ son Fils qui a demandé : Sanctifiez les en vérité.
Acte à la très sainte Vierge de M. Boudon (« Dieu présent partout», Chap. IX, Pratiques ou actes de la présence de Dieu) :
O Vierge toujours Vierge, immaculée en votre sainte Conception, vraie Mère de Dieu, s’il était en mon pouvoir je voudrais vous honorer par tous les honneurs, et par toute la gloire qui vous ont été rendus, que l’on vous rend, et que l’on vous rendra éternellement.
Mais je m’unis particulièrement aux Saints qui ont excellé en la dévotion de votre immaculée Conception, de votre perpétuelle Virginité, et de votre divine Maternité.
Obtenez-moi quelque part à leur amour, à leur dévotion, et à leur zèle pour ces privilèges. Je vous offre de plus toute la gloire de la suradorable Trinité. Amen.
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