Extraits d'homélies, enseignements et discours
de Son Éminence Révérendissime
Monseigneur Louis Cardinal Pie,
Évêque de Poitiers
Courage, ô France, c'est ainsi que tu reviendras
à ta vocation première. De précieux instincts qui se
dérobent encore à toi, mais qui ne sont qu'endormis, se réveilleront dans ton
sein. Et tandis que comme Saul respirant encore les menaces et le carnage sur
la route de Damas, tu
sembleras lancée peut-être dans la voie de l'impiété et de la violence,
tout-à-coup, une force secrète te renversera, une lumière subite
t'enveloppera et une voix se fera entendre : « Qui êtes-vous, t'écriras-tu... Qui
es Domine ? Je suis
Jésus que tu poursuis, que tu persécutes. Ego sum Jesus quem tu
persequeris.
Ô France, il est dur pour toi de regimber contre
l’aiguillon. Faire la guerre à
Dieu n'est pas dans ta nature. Relève-toi, race prédestinée, race d'élection et
va, comme par le passé, porter Mon nom à tous les peuples et à tous les rois de
la terre ». Ainsi soit-il. (5/506-507)
Pie
IX adressait naguère ces paroles à l'un de nos compatriotes : « Je
bénis la France et, quelque malheureuse qu'elle soit en ce moment, je compte
sur elle. Dieu l'éprouve, mais ne l'abandonnera pas. Dites bien cela. »
Oui, nos très chers frères, nous disons cela. A
ne regarder que la marche et que les chances naturelles des affaires, notre situation pourrait paraître désespérée.
Nous l'avouons, autant notre confiance est pleine et absolue, autant elle est
dénuée de fondement humain. Mais Dieu a fait une œuvre divine ici-bas : il a
posé dans notre Occident le centre de cette œuvre, il a établi à Rome le siège de la souveraineté religieuse.
Et le même Dieu a choisi notre nation
pour être le principal appui de Rome ; et nous ne voyons pas qu'après
quatorze siècles écoulés, il ait préparé à l'Eglise latine un autre soutien
temporel que le nôtre. Dieu ne nous a
donc pas rejeté de sa face ; et nous demeurons encore, dans ses desseins, le
soldat nécessaire de son Eglise.
Voilà la raison décisive, je ne dis pas de notre espérance, mais
de la certitude de notre délivrance et de notre Salut. (7/12)
Saint Louis portant, pieds nus, la Sainte Couronne d'épines à Paris où il fit construire, comme reliquaire, la Sainte Chapelle. |
La
France a reçu d'en-haut une mission à laquelle elle ne peut se soustraire sans
renoncer à sa propre existence : elle
est condamnée à n'être rien, si elle n'est pas la première des nations
catholiques. Mais aussi, quelques profondes qu'aient été ses chutes, il ne tient qu'à elle d'être bientôt
replacée à la tête du monde. Fille aînée de l'Eglise, le premier rang lui
est promptement rendu dès qu'elle rentre dans la voie qui lui a tracée la main,
"qui dirige les nations de la terre"
(Ps 66,5). (7/94-95)
Vous tous, mes
frères, si vous êtes condamnés à voir le triomphe du mal, ne l'acclamez jamais,
ne dites jamais : Tu es le bien ; à la
décadence : Tu es le progrès ; à la nuit : Tu es la lumière ; à la mort : Tu es
la vie. (Pentecôte 1880)
En Clovis, c'est la France qui était baptisée par saint Rémy. |
Le premier devoir de chacun de nous, c'est
de revenir pour sa part à la profession et à la pratiquer totale de sa foi
religieuse.
Nous le devons à Dieu, que nous avons trop longtemps négligé et offensé.
Nous le devons
à notre âme, qui sera jugée selon ses œuvres, et qui deviendrait plus
inexcusable si elle abusait des lumières et des grâces attachées à l'adversité.
Nous le devons à notre pays : car
selon la pensée souvent exprimée par saint Augustin, un citoyen est le
commencement d'une cité ; et ce qu'un seul chrétien, conséquent avec sa foi,
peut pour le bien de patrie, est incalculable.
Si chacun voulait remplir son
devoir tout entier dans la simple sphère du foyer domestique, nous aurions
bientôt le spectacle de la société la mieux réglée et la plus florissante. (7/105-107)
Montjoye - Saint Denis Armes du Royaume de France entourées du collier de l'Ordre de Saint Michel |
Ah
! Nos très chers frères, malheur à celui qui laisserait entrer dans son cœur cette politique abominable qui est celle de
Satan ! Malheur à celui qui croirait se préparer une domination plus facile
et plus assurée en pervertissant les
générations ! (...) Non, n'attendez
rien de l'impiété, rien que votre ruine et un désastre universel.
(...) Je vous réponds : Vous n'avez employés aucun des moyens efficaces ; il est temps de substituer les remèdes aux palliatifs ; et, pour votre part, il faut revenir à Dieu sincèrement, pratiquement, entièrement. (1/153-156)
(...) Je vous réponds : Vous n'avez employés aucun des moyens efficaces ; il est temps de substituer les remèdes aux palliatifs ; et, pour votre part, il faut revenir à Dieu sincèrement, pratiquement, entièrement. (1/153-156)
Prière de Saint Louis
Dieu Tout-Puissant et éternel,
Qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde
L’instrument de vos divines volontés,
Le glaive et le bouclier de votre sainte Eglise,
Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière,
Les fils suppliants des Francs,
Afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde,
Et que pour accomplir ce qu’ils ont vu,
Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance,
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen
Qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde
L’instrument de vos divines volontés,
Le glaive et le bouclier de votre sainte Eglise,
Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière,
Les fils suppliants des Francs,
Afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde,
Et que pour accomplir ce qu’ils ont vu,
Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance,
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen
Oraison extraite d'un Missel carolingien
Prière préférée du Bx Charles de Foucault
Prière préférée du Bx Charles de Foucault
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