Ce petit brin de muguet vous est offert par la Société Henri Marie Boudon, vous assurant que rien n'aura été reversé aux agitateurs sociaux, communistes, révolutionnaires et autres anticléricaux ! |
« L’homme de Dieu en
la personne du Rev. Père Jean Joseph Seurin, de la Compagnie de Jésus »,
2e Partie, chap. V, De son
amour ardent pour le glorieux saint Joseph dans l’union avec Notre Seigneur
Jésus Christ
Saint Joseph et l'Enfant Jésus, par Guido Reni |
Saint Joseph est
l’incomparable entre les saints parce que ses grâces n’ont rien eu qui les égale
parmi les pures créatures, si l’on excepte sa virginale épouse qui ne peut
souffrir de comparaison dans l’être purement créé.
C'est une vérité que nous écrivons avec toute la joie
dont nous sommes capables voulant de tout notre cœur prendre part à tout ce qui
regarde l’admirable Mère de Dieu, un million de fois plus qu’à tout ce qui
touche nos propres intérêts. Mais à la réserve de cette bien aimée fille du
Père éternel, saint Joseph est
l’incomparable ; car duquel des saints et même des Anges peut on dire
qu’il a été l’époux d’une Mère de Dieu, le père putatif et nourricier de celui
qui a créé l’univers et qui donne la nourriture à tout ce qui la reçoit.
Mais ce qui est étrangement surprenant c’est qu’il a eu
pour sujet un Homme Dieu devant qui les puissances des cieux tremblent. Ces
grâces relèvent à la hauteur d’une gloire inexplicable et jettent l’étonnement
parmi tout ce qu’il y a de plus sublime dans le paradis. Toutes ces grandeurs ont pour fondement l’union qu’il a eue avec Notre
Seigneur Jésus Christ qui ne peut souffrir de comparaison entre les justes,
non plus que dans ses grâces, à cause de
la part qu’il a eue au mystère de l’incarnation.
Il ne faut donc pas s’étonner s’il a été le saint de la
grande et tendre dévotion du P. Seurin. Cet homme de Dieu portant ses
inclinations où Jésus avait mis les siennes, c’est ce qui lui avait donné un
amour indicible pour cet admirable saint, dont il voulut même porter le nom pour
témoigner en toutes façons qu’il était tout à Joseph, parce que Joseph était tout à Jésus. Il y avait déjà plusieurs
années qu’il l’honorait d’un culte particulier avant sa venue à Loudun mais les
prises qu’il eut en ce lieu avec les démons lui servirent d’occasion pour faire
des progrès merveilleux dans une
dévotion si juste et si solide.
Ce fut par cette
dévotion, jointe à celle de la très pure Vierge, qu’il triompha glorieusement
de toutes les puissances de l’enfer. Il eut recours à cet illustre saint
dans une grande confiance et mit d’abord toute l’affaire de la possession sous
sa puissante protection. Il la commença par une neuvaine qu’il fit en son
honneur, avec les sentiments et l’application d’une dévotion extraordinaire, et
il obligea la Mère des Anges (religieuse
ursuline de Loudun) qui était possédée, de le prendre durant quelque
intervalle où elle était libre pour son
père et pour son protecteur. Ce dessein d’agir sous la protection d’un si
grand saint fit peur aux démons dès le
commencement, mais dans la suite ils en ressentirent de si grands effets
contre eux qu’ils furent contraints d’avouer que le Père avait fait une chose
bien agréable à saint Joseph. Et à la fin, Léviathan, le diable d’orgueil fut chassé par ce saint qui a été admirable en son
humilité et il apparut même à la Mère des Anges, lui promit sa délivrance, et
lui ordonna de dire de sa part au Père qu’il eût bon courage au milieu de
toutes les contradictions qu’il souffrait.
A tous, très saint mois de Mai,
le mois le plus beau, le mois de Marie notre Mère.
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