Durant l'Angélus, Place Saint-Pierre, le Saint-Père a demandé à toute l'Eglise de jeûner samedi 7 septembre prochain pour la paix au Proche et Moyen Orient et pour le monde entier. Jeûner, prier, veiller, c'est Jésus Lui-même qui nous le demande dans l'Evangile. Selon nos possibilités, c'est bien peu de chose que le Saint Père nous demande pour une grande cause, celle de la Paix. Alors transmettons cette information et vivons ce temps de grâce pour notre monde.
Place Saint-Pierre, Angélus du Dimanche 1er septembre 2013
Chers
frères et sœurs,
Je
voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les
parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande
famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous
voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre
société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus
jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La
paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
Je vis avec une
particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit
qu’il y a sur notre terre, mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé
par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui
s’annoncent. J’adresse
un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que
de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque
l’usage des armes dans ce Pays affligé, particulièrement parmi les populations
civiles et sans défense ! Pensons : Que d’enfants ne pourront pas voir la
lumière de l’avenir ! Avec une fermeté particulière je condamne l’usage des
armes chimiques ! Je vous dis que j’ai encore fixées dans mon esprit et dans
mon cœur les terribles images de ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un
jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas
échapper ! Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence
appelle la violence !
De toutes mes
forces, je demande aux parties en conflit d’écouter la voix de leur conscience,
de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre
comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la
rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la
même fermeté, j’exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout
effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées
sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien
de tout le peuple syrien. Qu’aucun effort ne soit épargné pour
garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible
conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés
dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à
alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l’aide
nécessaire.
Van Dick, Jésus couronné d'épines, les épines de nos péchés et de nos discordes. |
Que pouvons-nous
faire pour la paix dans le monde ? Comme le disait le Pape Jean XXIII : À tous incombe la tâche de rétablir les
rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l’amour
(cf. Pacem in terris, 11 avril 1963). Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les
hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C’est une forte et pressante
invitation que j’adresse à toute l’Église catholique, mais que j’étends à tous
les chrétiens d’autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque
Religion, ainsi qu’à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un
bien qui dépasse toute barrière, parce qu’elle est un bien de toute l’humanité.
Je le répète à
haute voix : ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit
qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais
celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique
voie pour la paix. Que le cri
de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes
et se laissent guider par le souffle de la paix.
Voilà pourquoi, frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre
prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une
journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et
dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la
manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non
catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne
volonté. Le 7 septembre, sur la Place Saint-Pierre – ici – de 19h00 à
24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour
invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée Nation syrienne et pour toutes
les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de
voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises
particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser
des actions liturgiques à cette intention.
À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous !
Eglise Saint-Sulpice de Fougères, la nativité de Notre Dame et le baiser à la Porte dorée |
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