Canon de supplication à la Très Sainte Mère de Dieu
pour
la confession d'un pécheur
Composé par le moine
Euthyme, le Chancelier
Ode 1. Ton 6. Traversant
la mer…
Robert Lentz, Notre Dame portant la Sainte Couronne d'épines du Sauveur |
Où, misérable que je suis, commencerais-je à raconter
mes mauvaises actions et mes horribles offenses?
Et qu’adviendra-t-il alors de moi? Mais, Dame
Souveraine, avant la fin aie aussi pitié de moi.
J'ai foulé toutes les voies des péchés, ô Immaculée,
et je n'ai en aucune façon trouvé le chemin du salut.
Mais j’accours vers toi aimante Dame: Ne me méprise
pas qui me repens du fond de mon âme.
Je pense sans cesse à l'heure de la mort, ô Toute
Pure, et au redoutable Jugement, mais par habitude je suis terriblement en
proie à tous les maux. Mais aide-moi.
Le corrupteur de tout ce qui est bon, maintenant me
voyant nu, sans guidance et loin du Dieu des pieuses vertus, est impatient de
m’engloutir. Dame Souveraine, sauve-moi.
Ode 3. Nul n'est
saint comme toi...
J'ai honteusement souillé mon âme, Souveraine Dame,
Mère de Dieu, à travers d'innombrables offenses, misérable que je suis. Et,
totalement sous l'emprise du désespoir, comme je le suis à présent, où puis-je
aller maintenant?
Hélas, j'ai effacé ce qui est conforme à l'image de
Dieu par mon fier caractère, malheureux que je suis! Et où puis-je aller
maintenant? Mais hâte-toi, ô Vierge de me secourir.
Dans cette vie, nul être parmi les mortels n’a fait
des actes licencieux comme moi, Vierge Aimante, car j'ai souillé le divin
baptême.
J'ai atteint la limite de maux, Très Sainte Vierge,
mais hâte-toi de me secourir, car le ciel et la terre amèrement crient contre
mes innombrables actions révoltantes.
Ode 4. Ô Christ,
ma puissance…
Les ordres angéliques et les armées des Cieux, les
Puissances de ton Fils tremblent devant ta puissance, Pure Dame; tandis que
moi, bien que je sois désespéré, suis en proie à la témérité.
La terre entière est étonnée et tremble à la vue de
celui qui horriblement et méchamment accomplis des actes scandaleux.
J'ai malignement souillé le temple du corps, et le
Temple du Seigneur, où les mortels entrent en tremblant, moi le prodigue, hélas,
j’y entre sans honte.
Ne me repousse pas, Dame Souveraine, ne me repousse
pas comme un étranger, moi qui ai été éloigné du havre de ton Fils, et qui suis
tout à fait indigne. Mais purifie-moi aussi de la tache de mes offenses.
Adam transgressa un commandement de ton Fils, ô
Vierge, et il subit l'exil. Mais comment puis-je déplorer l'abîme de mes
fautes, moi le rebelle et le transgresseur contre Dieu?
Caïn a été révélé jadis comme destructeur et meurtrier
de son frère avant d'avoir été maudit par Dieu. Mais que ferai-je donc, moi qui
ai tout osé? Car j'ai tué mon âme, et maintenant je n’ai pas honte.
J'ai rivalisé avec le terrible Ésaü, j'ai souillé
l'âme et le corps par la gourmandise et le plaisir, j’ai sali ma vie par
l’ivresse et la luxure. Qui ne pleurerait pas sur moi, misérable que je suis.
Par Ta Lumière Divine, ô Dieu Bon, guéris les passions
de l'âme, que le Corrupteur a semées en moi. Délivre-moi de son amère
captivité. Car il rit en me voyant perdu.
Ode 6. Voyant
l’océan de la vie…
Ma vie est dissolue, mon âme souillée et ma vie tout à
fait malheureuse, alors que j'ai souillé tout mon corps par de mauvaises
actions. Pour ce, hâte-toi, ô Vierge de me secourir.
Ma fin est venue et je ne puis pas supporter mon sort,
ô Vierge Aimante. Ma conscience me rabroue, car elle expose devant moi mes
mauvaises actions et le désordre de ma vie, et je tremble de peur devant le
tribunal de ton Fils, ô Vierge Pure.
En vérité, ô Toute Pure, le fleuve de feu effrayant et
inextinguible et le ver vigilant attendre la fièvre ardente de ma chair. Mais
délivrez-moi d'eux par tes prières.
Je suis sous l'emprise de la terreur et je tremble
devant les assauts de l'Ennemi, ô Vierge Aimante, car, avant la fin, le
Corrupteur grince des dents contre moi, me saisissant comme un prisonnier
dépouillé de vertus.
Ode 7. Un ange dans
la fournaise...
Le Diable rusé a chauffé la flamme de mes passions
sept fois et avec les adultères du cœur, il m'a tout à fait mis à mort. Mais
avec le flot de mes larmes, éteins ce feu, ô Mère de Dieu, et ne me rejette
pas.
Dame Souveraine, ne me laisse pas être noyé dans la
boue de mes fautes, car le très vil Ennemi, me voyant dans le désespoir, ô Dame
Aimante, se moque de moi. Mais avec ta main puissante relève-moi.
Ô mon âme misérable et dépourvue de sentiments,
redoutable est le Jugement et terrifiante et sans fin la peine, mais néanmoins
prosterne-toi maintenant devant la Mère de ton juge et ton Dieu, et pourquoi désespéras-tu
de toi-même?
Toute mon espérance, souveraine dame, moi le prodigue,
je l’ai mise en toi. Ne détourne pas ton visage loin de moi, ne me ferme pas
ton cœur compatissant, ô Mère de Dieu, mais aide-moi.
Misérable que je suis, je suis devenu noir par la
multitude de mes innombrables mauvaises actions, et j’ai changé pour le pire
aux yeux et à l'esprit de mon âme. Amène-moi donc rapidement avec les rayons de
ta lumière à la douceur de l’absence de passions.
Au pied de la Croix se trouvaient Marie et saint Jean Sceau de l'abbaye de Bouzonville |
Vierge Mère, qui donnas naissance à Dieu, l'un de la
Trinité et le portas dans tes bras, éteins la fournaise farouche du feu de mes
passions et purifie mon âme par des ruisseaux de larmes.
Je tremble devant la mort qui vient, ô Toute Pure, et
je ne crains pas du tout ce Jugement, car je ne cesse pas totalement de faire
de mauvaises actions. Avant la fin, aie pitié et sauve-moi par tes prières.
Accorde-moi jamais des gémissements sans fin et une
fontaine de larmes, Dame Souveraine, afin que je puisse me laver de mes
nombreuses fautes et de mes incurables blessures, afin que je puisse atteindre
la vie éternelle.
Je t’ai confessé les multitudes de mes mauvaises
actions, car personne d'autre dans le monde n’a provoqué la colère de Dieu, ton
Fils et Seigneur, comme je l'ai fait Dame Souveraine. Réconcilie-moi bientôt
avec Lui, par tes prières.
Maître, Compatissant, par nature, ne me mets pas avec
les condamnés à l'heure du Jugement, mais par les prières de Ta Mère, aie pitié
de moi et me place avec les brebis à Ta dextre.
Ode 9. Il est
impossible pour l'homme de voir Dieu…
Tu vois, je m’approche de toi, ô Toute Pure, avec
grande crainte et amour, car moi, ton serviteur, je connais la force de ta
prière fervente. Car la supplication d'une Mère, ô Toute Bénie, a une grande
force auprès de son Fils. Car il est mû par la compassion.
Ô Vierge Pure, prends avec toi les chœurs d'archanges
et la multitude des hôtes célestes, le Précurseur, les apôtres, les prophètes,
les martyrs et les ascètes, et les évêques martyrs, et intercède pour moi
auprès de Dieu.
Puissè-je trouve ton aide, ô Vierge Pure, maintenant
et au moment où je rendrai mon esprit. Sauve-moi prestement des démons et
délivre-moi de leur tyrannie, ô Tout Immaculée, et ne me laisse pas, Vierge
Aimante, être remis entre leurs mains.
J'attends un Juge Compatissant, ton Fils Ami des
hommes, Vierge Pure. Ne me dédaigne pas, mais fais qu’Il me soit
miséricordieux, et me fasse me tenir ensuite à la droite de Son très pur
tribunal, ô toi qui es toute louée, car en toi j’ai mis mon espérance.
Principautés, Archanges, Dominations et Séraphins,
Puissances, Autorités et Anges, Trônes avec les nombreux Chérubins aux yeux
innombrables, tandis qu’eux nous honorons ton Fils, ô Vierge Mère, tous pieusement,
nous te magnifions.
Toi plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, Toi qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, Toi véritablement Mère de Dieu nous Te magnifions!
Toi plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, Toi qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, Toi véritablement Mère de Dieu nous Te magnifions!
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