Neuvaine
de M. Boudon pour l’établissement du Règne de
Dieu
C'est une
pratique très louable de plusieurs communautés, et d'autres personnes
particulières, qui a commencé de s'établir en différentes provinces, et même en
différents royaumes, de finir et de commencer toutes les années par une
application spéciale au règne de Dieu. Que nous serions heureux si nous y
donnions l'attention de tous nos esprits, et l'affection de tous nos cœurs
durant toute notre vie, et à la mort, pour le pouvoir faire éternellement après
notre mort ! On ne peut jamais ni mieux finir, ni mieux commencer les
années. Pour cela on commence une neuvaine de dévotions le jour de la fête des
saints Innocents, qui se termine la veille de la fête de la sainte Epiphanie de
Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est le jour qu'Il a commencé de régner sur
nous autres Gentils en la personne des Mages ; et ainsi c'est la grande fête de
tout le Christianisme.
Tous les jours
de cette neuvaine on pense aux moyens de
l'établissement du règne de Dieu ; on recherche en nous tout ce qui
est contraire à l’établissement de ce Règne et on se confesse pour permettre à Dieu d’établir ce Règne en nous
plus pleinement. Le vénérable abbé Henri Marie Boudon demande même que l’on assiste tous les jours à la Messe et
que, lorsqu’on communie c’est pour
que le règne de Dieu vienne en nous,
mais aussi sur toute la terre.
Offrir ses peines quotidiennes, recourir à
l'immaculée Mère de Dieu et à son
Cœur immaculé ainsi qu’aux neuf chœurs
des bons Anges, nous aidera à devenir des saints.
Chaque jour de la neuvaine peut être
consacré à chacun des chœurs des esprits bienheureux.
1. On révère le
premier jour les saints Anges du dernier chœur ; et c'est de ce chœur dont la
divine Providence les prend ordinairement pour être les gardiens des
hommes ;
2. le second jour,
les Archanges ; ce sont ces esprits bienheureux qui ont soin des provinces et
des affaires publiques :
3. le troisième,
les Principautés, qui veillent sur l'Eglise et sur les royaumes, et sur ceux
qui les gouvernent ;
4. le quatrième,
les Vertus ; Dieu S'en sert pour prendre soin des cieux, de la terre, des eaux,
des éléments, et ce sont les ministres de Ses grandes merveilles et de Sa
toute-puissance ;
5. le cinquième,
les Puissances ; ce sont les anges qui résistent spécialement aux démons, et
qui en empêchent le pouvoir ;
6. le sixième, les
Dominations, qu'Il emploie pour détruire ce qui est opposé à son divin empire,
et pour l'établir ;
7. le septième,
les Trônes ; ce sont les anges de Sa paix divine dans les particuliers et dans
les Etats ;
8. le huitième,
les Chérubins ; ce sont les esprits de Sa science et de Ses admirables
lumières ;
9. le neuvième,
les Séraphins ; c'est par-eux qu'Il opère les grands effets de Son plus saint
amour.
On implorera aussi le secours de tous les Saints, de saint Joseph, de saint Jean-Baptiste, des
saints Apôtres et en particulier de
saint Pierre et de saint Paul et
de saint Jean l'Evangéliste.
Ô très-sainte
et suradorable Trinité, que Votre nom soit sanctifié, que Votre règne vienne.
Que le moment de la mort est aimable dans cette vue ! Ainsi soit-il.
Venez, Seigneur Jésus.
ORAISON
A LA TRÈS-SACRÉE VIERGE MARIE
Je vous salue, ô
Marie, la fille bien-aimée de Dieu le Père ;
Je vous salue, ô
Marie, Mère de Dieu le Fils ;
Je vous salue, ô
Marie, la très-digne épouse du Saint-Esprit Dieu ;
Je vous salue, ô Marie,
le divin Temple de toute la très-sainte et adorable Trinité.
Ô très-sacrée Vierge, abîmé dans mon néant, je vous demande en toute
humilité, par toutes ces divines qualités qui vous unissent d'une manière
ineffable avec toute la très-sainte Trinité, que mon esprit et mon cœur soient
entièrement purifiés par la grâce de votre Fils, l'adorable Jésus, afin que mon
âme n'apporte plus d'obstacle à tout ce que les trois Personnes divines
voudront opérer en elle, afin qu'étant net de cœur je les puisse voir partout,
où elles son plus véritablement qu'aucune des choses visibles qui y sont. Que
je puisse voir en toutes choses le Père éternel engendrant Son Fils, et le Père
et le Fils produisant le Saint-Esprit. Que comme il est vrai que nous marchons,
que nous nous reposons, que nous touchons, que nous voyons, que nous entendons,
que nous pensons, que nous parlons, voulons et faisons tout dans l'être infini
de Dieu, dans les trois Personnes adorables de la très-glorieuse Trinité ;
ah ! qu'il puisse aussi être vrai qu'en toutes choses, sans réserve,
adorant, bénissant, aimant, et glorifiant cette Trinité suradorable, nous
accomplissions avec une parfaite soumission Ses ordres, à ce que Son règne soit
établi au-dedans de nous et par tous les siècles des siècles. Amen, amen. Fiat, fiat. Ô Dieu seul, Dieu seul, Dieu
seul !
Noël à Bethléem, chapelle de la grotte de la Nativité |
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