Sainte Julienne de Norwich priant devant son Crucifix |
Sainte Julienne de Norwich, recluse
anglaise,
« Révélations de l'amour divin », chap. 39
(Quand le pécheur reconnaît sa faute), la grâce divine fait naître une si
grande contrition, compassion et vraie soif de Dieu, que le pécheur, soudain
délivré du péché et de la peine, est relevé…
La contrition nous purifie, la compassion
nous prépare, la vraie soif de Dieu nous rend dignes. Selon ma façon de comprendre, voilà les
trois moyens par lesquels toutes les âmes vont au ciel, c'est-à-dire celles qui
ont péché sur terre et qui seront sauvées. Car
toute âme pécheresse doit être guérie par ces trois remèdes. Même guérie, ses
blessures demeurent devant Dieu, non plus en tant que blessures, mais en tant
que signes glorieux.
En
contrepartie de notre punition ici-bas par la souffrance et par la pénitence, au ciel nous serons récompensés par l'amour
bienveillant de notre Seigneur... Il considère le péché de ceux qui l'aiment
comme une tristesse et une souffrance, mais, à cause de son amour, pas comme
condamnable. La récompense que nous recevrons ne sera pas minime, mais
éminente, honorable, glorieuse ; et ainsi
la honte sera changée en gloire et en joie.
Car
en sa bienveillance, notre Seigneur ne
veut pas que ses serviteurs désespèrent par suite de leurs chutes fréquentes et
pitoyables ; nos chutes ne l'empêchent pas de nous aimer… Il veut que nous
sachions qu'il est le fondement de toute notre vie dans l'amour et, plus
encore, qu'il est notre protecteur éternel, nous défendant avec puissance
contre tous les ennemis qui s'acharnent furieusement sur nous. Et, hélas, nous avons grandement besoin de lui puisque
nous leur donnons souvent prise sur nous par nos chutes.
Confession et absolution. C'est une obligation pour tout chrétien de se confesser et de recevoir l'absolution, au moins une fois par an, en temps de Carême et de Pâques |
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