Communiqué du Secrétariat Particulier de Monseigneur le duc d’Anjou (de
jure, Louis XX de France) : Pour les Chrétiens d’Orient, osons fêter la
Saint-Louis
25 août fête de
Saint Louis.
En cette année
de commémoration de la naissance du grand roi né en 1214, elle ne peut passer
inaperçue ni nous laisser indifférent car l’image
du roi nous ramène immanquablement à la Terre Sainte qui a tenu une grande
place dans sa vie de souverain, de souverain chrétien. Or huit siècles
après, cette terre se trouve toujours en guerre avec son lot de victimes et de
drames vécus au quotidien par une des plus vieilles populations chrétiennes de
la terre. Nous assistons à une véritable
persécution qu’il faut dénoncer comme crime contre l’humanité. Les
Chrétiens d’Irak qui étaient 1,5 millions il y a une trentaine d’années sont
moins de 400 000. Le combat est celui,
une nouvelle fois de David contre Goliath, des petits contre les géants. Mais
les géants de nos jours sont armés puissamment et non moins puissamment
fanatisés. Les moyens de résister sont faibles. Pourtant ne faut-il pas tout
faire pour que ces Chrétiens demeurent sur leur terre ? Ils y vivent depuis
toujours, depuis le début de l’ère chrétienne, c’est-à-dire bien avant que
l’Islam n’y soit venu.
Saint Louis le saint de la justice, du bien commun et
de la famille, est aussi celui d’un dialogue méditerranéen. S’il est plus que connu en France où les cérémonies
organisées à l’occasion du 8e centenaire de sa naissance et de son
baptême sont nombreuses, il l’est aussi de la Tunisie à l’Egypte en passant par
Chypre et il est encore largement honoré au Liban.
Le Saint Roi Louis IX de France, château de Blois. |
Saint Louis, le premier, accorda la protection de la
France aux peuples chrétiens d’Orient. Depuis, de
François Ier à Napoléon III tous les souverains honorèrent cette promesse. La
République n’y fut pas insensible même si parfois sa position manque de
vigueur. Toutefois la voix de la France n’est plus aussi forte qu’auparavant et
beaucoup de « bruits de fond » empêchent qu’elle soit bien audible. Ces peuples
martyrs manquent de protecteurs.
Pourtant la
situation des Chrétiens d’Orient demande à ce que l’on parle en leur nom. Le
Pape François l’a fait fermement et courageusement il y a quelques jours.
Plusieurs évêques et cardinaux français sont partis sur le terrain et ont
montré par l’exemple et la prière que les chrétiens d’occident, que les fils de
Saint Louis étaient à leur côté. Mais cette
présence, ces prières doivent être soutenues et amplifiées. C’est à nous,
nations chrétiennes dans un monde plus ou moins préservé, de rappeler qu’il y a
des valeurs essentielles avec lesquelles les politiques ne peuvent transiger.
Celles de la vie tout d’abord, de la vie respectée de la conception à la mort ;
celles, ensuite, d’une société sachant s’élever au-dessus des seuls
matérialismes et hédonismes comme vient encore de la rappeler le Pape François
à Séoul ; celles, enfin, du respect mutuel entre croyants.
Les lys de France : la pureté contre la laideur du péché. |
Le message
chrétien dont la France a longtemps été le porte-parole est celui de la primauté du droit sur la force. La
force du conquérant ne peut rien contre les droits de ceux qui ont toujours été
là et qui se sont toujours reconnus comme chrétiens.
Cette présence
chrétienne dans le cœur du Moyen-Orient, dans le berceau de la civilisation née
en Mésopotamie, est une richesse pour toute l’humanité. Que serait celle-ci si
l’uniformité régnait, si l’uniformité de la brutalité régnait ? Le message de Saint Louis encourage à
préserver cette richesse. Lui qui savait pardonner à ses ennemis, et a toujours
mis toute son énergie en avant pour que la chrétienté puisse vivre sur la Terre
Sainte. C’est la vigueur de sa foi et de ses vertus de chrétien qui ont
fait que même prisonnier, ses ennemis l’ont estimé. C’est ainsi qu’il est saint
et que huit siècles après il est toujours honoré.
Aîné des descendants de Saint Louis, je lance donc un
appel en faveur des chrétiens du Moyen-Orient afin que la paix leur soit
donnée, afin qu’ils puissent vivre sur leur terre et continuer à témoigner
qu’au-delà de la violence des hommes, il y a place pour la charité, la justice,
le droit. C’est cela la paix de Dieu. Le message
malgré les siècles demeure. Le Pape François le prêche partout dans le monde.
Il appartient à tous les hommes de bonne volonté de le
diffuser et de faire vivre ces valeurs en redonnant du sens à leur vie. Pour les Chrétiens d’Orient, face aux persécutions
et à l’exil forcé, il y a urgence. Telle est la prière que nous pouvons
adresser à Dieu, par l’intercession de Saint Louis en sa fête le 25 aout.
Louis,
duc d’Anjou
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