De la liturgie de ce grand et saint Mercredi des Cendres. Entrons dans le temps du Carême avec humilité et douceur, le cœur rempli de joie et de tempérance, avec de bonnes et saintes décisions que nous tiendrons pour glorifier Dieu, notre Roi, notre propre conversion ainsi que celles de tous nos frères, pauvres pécheurs comme nous, mais aussi la paix pour les âmes de nos frères défunts.
" Ainsi
que nous venons de le dire, la Station, à Rome, est aujourd’hui à
Sainte-Sabine, sur le Mont-Aventin. C’est sous les auspices de cette sainte
Martyre que s’ouvre la pénitence quadragésimale.
La
fonction sacrée commence par la bénédiction des cendres que l’Église va imposer
sur nos fronts. Ces cendres sont faites des rameaux qui ont été bénis l’année
précédente, au Dimanche qui précède la Pâque. La bénédiction qu’elles reçoivent
dans ce nouvel état a pour but de les rendre plus dignes du mystère de
contrition et d’humilité qu’elles sont appelées à signifier.
Le
Prêtre, à l’autel, ayant près de lui les cendres mystérieuses, prononce les
Oraisons par lesquelles il demande à Dieu d’en faire pour nous un moyen de
sanctification.
Après
ces Oraisons, le Prêtre asperge les cendres avec l’eau bénite, puis il les parfume avec l’encens. Ces rites étant
accomplis, il reçoit lui-même de ces cendres sur la tête par la main du prêtre
le plus qualifié dans le clergé qui dessert l’église. Celui-ci les reçoit à son
tour du célébrant qui, après les avoir imposées aux ministres de l’autel et au
reste du clergé, les distribue au peuple.
Lorsque
le Prêtre s’approchera pour vous marquer du sceau de la pénitence, acceptez
avec soumission l’arrêt de mort que Dieu lui-même prononcera sur vous :
« Homme, souviens-toi que tu es poussière, et que tu rentreras dans la
poussière ».
L'imposition des Cendres, Pontifical de Guillaume Durand, Avignon |
Humiliez-vous,
et rappelez-vous que c’est pour avoir voulu être comme des dieux, préférant
notre volonté à celle du souverain Maître, que nous avons été condamnés à
mourir. Songeons à cette longue suite de péchés que nous avons ajoutés à celui
d’Adam, et admirons la clémence de Dieu qui se contentera d’une seule mort pour
tant de révoltes.
Pendant
la distribution des cendres, le chœur chante deux Antiennes et un Répons.
La
distribution des cendres étant terminée, le Prêtre conclut par l’Oraison suivante : « Accordez-nous,
Seigneur, d’entrer par de saints jeûnes dans les rangs de la milice chrétienne,
de sorte qu’ayant à lutter contre les esprits mauvais, nous soyons munis des
secours que procure l’abstinence. » "
"Je suis la Porte". "A celui qui frappera, on ouvrira". |
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