Les beautés de la création, en Normandie |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Au
Dieu inconnu », 2e partie, chap. 1, Dieu inconnu dans la
Création
« Au
commencement le Verbe était, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement en Dieu. Toutes
choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans
lui. »
« Reconnaissez,
dit le Prophète, que le Seigneur est
Dieu : c’est lui qui nous a faits »,
et nous ne nous sommes pas faits nous-mêmes.
C’est
Dieu qui a créé toutes choses par la puissance de sa parole et par la
souveraineté de son seul commandement. Il a établi ses ouvrages pour
durer dans la suite de tous les siècles et il
leur a prescrit leur ordre et leurs fonctions par une loi toujours ferme et
inviolable. Sa magnificence est au-dessus des cieux et son nom admirable en
toute la terre. Sa gloire reluit dans
toute la terre et dans le ciel et il n y a que sa Majesté seule qui soit
grande et sublime. Sa grandeur qui n’a point de bornes demande des louanges
infinies.
Que les
hommes lui rendent grâces pour sa bonté, qu’ils racontent ses merveilles, qu’ils
lui offrent des sacrifices de louanges et qu’ils publient avec joie les œuvres
de sa toute-puissance.
C’est lui
qui fait seul les grandes merveilles, qui a créé les cieux avec une admirable
sagesse, qui a affermi la terre sur les eaux, qui a fait les grands flambeaux
du monde, le soleil pour présider au jour, la lune et les étoiles pour présider
à la nuit. Il a créé la lune pour marquer les temps, le soleil a su
quand il devait se coucher ; il a répandu les ténèbres et la nuit s’est
formée. Il a fait la mer qui est si vaste et si grande et qui est remplie de
poissons innombrables.
Il fait
éclater sa gloire dans tous ses ouvrages et le Psalmiste les invite tous,
avec les trois jeunes hommes dans la fournaise, à bénir celui qui les a créés, à célébrer ses louanges et sa gloire
éternellement : le soleil, la lune, les étoiles, les créatures de la
terre, les baleines et les dragons, les bêtes sauvages et les animaux doux et
domestiques, les oiseaux, les montagnes, les collines, les gouffres et les
abîmes des eaux.
Mais comment les créatures qui sont sans
intelligence pourront-elles glorifier le Créateur de toutes choses, si ce n’est
parce qu’elles donnent lieu, à celles qui sont intelligentes, les Anges et les
hommes, à l’admirer et à le bénir en tout ce qu’il a fait ?
« Seigneur,
dit le Psalmiste, les cieux annoncent vos
merveilles et votre vérité dans l’assemblée des Saints ». Car, qui
dans les nues égalera le Seigneur ? Les cieux annoncent la vérité de l’être
de Dieu, car quelle créature pourrons-nous imaginer qui aurait pu les
produire ? Les cieux racontent sa gloire et le firmament publie qu’il est
l’ouvrage de ses mains ; ce n’est point un langage ni des paroles
dont on n’entende point la voix ; car
le bruit en a retenti par toute la terre et les paroles, jusqu’aux extrémités
du monde.
Ils font assez voir qu’ils ne se sont pas faits
eux-mêmes et, en même temps, ils font connaître qu’il y a un Dieu qui les a
créés.
Le soleil qui part du plus haut des deux et qui
retourne encore jusqu’au lieu qui en est le plus élevé, comme parle l’Écriture,
sans qu’il y ait personne qui se cache à sa chaleur qui est si admirable, dans
la vitesse de sa course, si réglé dans ses mouvements, si brillant dans ses
clartés, ne montre-t-il pas dans un grand jour la magnificence et la grandeur
de son Créateur, et ne le publie-t-il pas avec la lune et les étoiles qu’il
est le Dieu de la lumière et la lumière même ?
Qu’il est
doux à la vue de ces astres pleins de clartés, et à la vue des cieux, de se
souvenir de la Jérusalem céleste, du ciel de gloire dans lequel Dieu habite,
qui renferme des beautés inénarrables et qu’il destine à tous ceux qui l’aiment
en vérité ?
Quelle consolation et quelle joie d’apprendre de
ses promesses ; que nous irons dans
la maison de ce Seigneur laquelle sera notre demeure pour jamais !
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