Portrait de Sainte Thérèse d'Avila |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu
seul ou le saint esclavage de l’admirable Mère de Dieu », chap. 18, De l’oraison de la très sainte Vierge
Au
chapitre 18 du Chemin de perfection, elle dit qu’il faut se disposer à recevoir tel état d’oraison qu’il
plaira à Notre-Seigneur, non pas seulement une année, ni deux, ni dix
seulement.
Au chapitre 22 de sa Vie, elle
blâme ceux qui veulent s’élever d’eux-mêmes, bien qu’il soit vrai que quand
Notre-Seigneur veut que l’âme soit mariée, quand ce serait dès le premier jour,
qu’il n’y a rien à craindre.
Au
chapitre 19 du Chemin de perfection, elle montre que la méditation est un commencement pour
acquérir toutes les vertus : et dans ce même chapitre elle fait voir
que Notre-Seigneur élève parfois des âmes qui sont en mauvais état à la
contemplation, pour voir si elles voudront jouir de lui.
Au
chapitre 15 de sa Vie, elle
enseigne qu’il y a de certains temps où l’âme ne doit se servir de
considérations, ni de vues de ses péché ; que d’autres fois elle a besoin
de penser au paradis et à l’enfer.
Sainte Thérèse en prière devant Saint Joseph |
Au chapitre 22 de sa même Vie,
elle dit que ces personnes-là ne sont pas pauvres d’esprit,
qui croient que tout est perdu quand elles ne travaillent pas avec l’entendement,
ou bien qu’elles n’ont pas une dévotion sensible : que quand même on ne
pourrait pas avoir une bonne pensée, qu’on ne doit pas s’en mettre en peine.
Au
chapitre 19 du Chemin de perfection, elle dit qu’il y a de
certains entendements qui ne peuvent méditer, ne pouvant être liés, ce qui
arrive ; qu’elle leur porte grande compassion, parce que peu (le faisant voir par un exemple qu’elle
rapporte) ont le courage de persévérer à faire l’oraison, en la manière qu’ils
la peuvent faire.
Au chapitre 23, elle
recommande la fidélité à faire l’oraison aux heures destinées, parce qu’il
n’est pas juste d’ôter à Notre-Seigneur ce qu’on lui a donné une fois, et qu’on
ne voudrait pas en user de la sorte avec les créatures. Au chapitre 26, qu’il faut faire l’examen, dire le Confiteor,
et puis regarder Notre-Seigneur, le voir à nos côtés. Je ne vous demande
pas davantage, dit-elle, que vous le regardiez, vous qui ne pouvez discourir.
Qu’il est bon quelquefois de prendre une
image dévote de Notre-Seigneur, et lui parler comme si c’était lui-même.
Transverbération de Sainte Thérèse, blessée d'Amour |
Au
chapitre 28, qu’il faut se recueillir au
dedans de soi, y parler à Notre-Seigneur, et ne nous étranger pas d’un tel
hôte, et que c’est marcher par un bon chemin, qu’il est semblable à ceux qui
vont sur mer ayant bon vent, qu’ils font bien plus de chemin que ceux qui vont par
terre.
Au chapitre 31, qu’il y a des personnes qui se rendent sourdes,
parce qu’étant attachées à leurs prières vocales, elles n’écoutent pas Dieu, et
que c’est perdre un grand trésor.
Au
chapitre 17 de sa Vie, elle compare la mémoire et l’imagination à
ces papillons qui voltigent la nuit, qui ne font pas de mal, qui sont
importuns ; que le dernier remède, après qu’elle y a bien pensé et sué, c’est
de n’en faire point de cas, non plus que d’une personne folle et insensée.
Au
chapitre 21 du Chemin de perfection,
elle remarque qu’après que le diable a
semé la zizanie dans un temps de trouble, en sorte qu’il semble traîner tout le
monde après lui à demi-aveuglé, d’autant que cela se passe sous prétexte d’un
bon zèle ; Notre-Seigneur suscite quelqu’un qui dessille les yeux.
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