Notre-Dame de Fourvière, le voeu de Louis XIII consacrant la France à la Vierge Marie |
Magnificat, par Maulbertsch |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le triomphe
de la Croix », partie III
L’on a établi le rosaire perpétuel pour
donner une louange continuelle à la grande et admirable Mère de Dieu, sans doute que c’est une dévotion
inspirée par le Saint Esprit car il est bien juste que tous les membres du
corps mystique de Jésus Christ, recevant
tant de grâces par Marie qui en est le cou, en soient dans une
reconnaissance perpétuelle.
Mais ne serait-il
pas beaucoup à souhaiter que l’on établit une
adoration perpétuelle de la divine Providence pour adorer, pour louer, pour
bénir, pour prier incessamment une si bonne et si douce mère dont nous
recevons autant d’assistances que nous vivons de moments. O mon Dieu !
sera-t-il dit que vos yeux divins seront arrêtés sans l’interruption d’un seul
instant sur les hommes et que les hommes penseront si peu à vous !
Non seulement votre providence infiniment aimable veille
sur nos besoins durant les jours mais les nuits ne sont pas exemptes de ses
soins. La nécessité du sommeil a beau nous fermer les yeux à tous les
objets, les vôtres sont toujours ouverts pour nous bien faire. D’où vient donc
que dans tous les diocèses, dans tous les instituts, l’on ne donne pas des
ordres que parmi tant de personnes qui s’y trouvent il n’y en ait pas toujours
quelques-unes qui aient des temps réglés
pour les passer en votre sainte présence, en reconnaissance, en adoration de
vos infinies bontés.
Je considère que
dans les temps de peste, les villes font
soigneusement garder leurs portes, que l’on y met des bourgeois qui
alternativement les uns après les autres y font la garde pour empêcher
qu’aucune personne n’y entre, qui vienne, d’un air contagieux. Eh ! pourquoi les hommes auront ils
moins de zèle pour empêcher que le vice d’ingratitude n’infecte les âmes.
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