Vitrail du Jeudi Saint. Le disciple bien-aimé Saint Jean, saint Apôtre préféré du vénérable abbé Boudon, plongé dans la contemplation et l'adoration du Bien-Aimé |
« La Vie de M. Henri Marie Boudon, Grand
Archidiacre d’Evreux », par M. ***, tome 1er
Les dispositions
que le grand Archidiacre avait apportées au Sacerdoce firent descendre sur lui la plénitude de l’Esprit de Jésus-Christ.
Il célébra sa première Messe avec une piété
capable de toucher les cœurs les plus endurcis. Mais sa ferveur ne fut pas une de ces lueurs
passagères que la nouveauté de l’action fait naître et que l’habitude à bientôt
fait évanouir.
Boudon, pendant plus de quarante-deux ans qu’il
a vécu depuis son Ordination, n’a jamais manqué, hors les cas de maladie, d’offrir
le Sacrifice de la nouvelle Alliance et, chaque jour, le vit plus respectueux,
plus attentif, plus pénétré que le jour précédent. Plût à Dieu qu’un si bel éloge lui fût
moins propre ou qu’il le partageât avec un plus grand nombre de Ministres.
Icône contemporaine du miracle eucharistique de Bolséna |
Sa conscience était si pure que, de l’aveu d’un de ses Directeurs, d’une
candeur admirable et d’une piété exemplaire à qui il se confessa chaque semaine
pendant dix ou douze ans de suite lorsqu’il résidait à Evreux ; à peine trouvait-on de l’absoudre après l’avoir
entendu. Il ne portait au sacré Tribunal que quelques-unes de fautes dont
la vertu la plus pure n’est pas exempte. Avec cela il donnait des marques si
vives de contrition, il criait miséricorde d’une manière si pressante, qu’il
communiquait à ceux qui en étaient témoins une partie de la douleur dont il
était pénétré.
A cette pureté de
conscience qui ne fit que croître avec les années se joignait une attention si continuelle à la présence
de Dieu qu’il ne le perdait de vue ni le jour ni la nuit. De-là naissait en lui un amour actuel qui n’était
presque jamais interrompu.
« Aimons Dieu, s’écriait-il, et quoi
qu’il nous en coute, quoi qu’il nous arrive, aimons toujours Dieu seul. Ne
soyons pas assez malheureux pour partager nos cœurs et nos affections !
Que tout l’être créé en sorte, que Dieu seul les remplisse sans aucune
exception. Ce Dieu si grand, si bon,
nous doit bien suffire.
O mon Dieu, disait-il encore, et cela presque à
toutes les heures du jour, souvent même les genoux en terre lorsqu’il était
seul ; O sainte et suradorable
Trinité, Père, Fils et Saint Esprit ; ô
mon Tout, comme vous remplissez toutes choses ; vous êtes ici plus présent
que je ne le suis moi-même. Ah je vous y adore ; je vous y aime ; je
vous y demande pardon ; je vous y remercie ; je vous y glorifie de
tout mon cœur ! »
Ces actes répétés à l’infini et toujours
avec les plus vifs sentiments d’anéantissement et de respect nourrissaient sur
l’autel intérieur un feu à qui tous les moments du jour donnaient un nouveau
degré de force et de vivacité.
Coeur Sacré de Jésus, je vous offre mon coeur ! Possédez-le pour le temps et pour l'éternité. |
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