Enluminure, absoute |
« Vie
nouvelle de Henri Marie Boudon », par S. Exc. R. Mgr Matthieu, Archevêque de
Besançon
Quelque pure que
fût la vie de Boudon, il avait trop d’humilité
pour croire qu’il entrerait dans la jouissance de Dieu sans passer par les
souffrances dont sa foi lui avait inspiré une peinture si vive et si frappante.
Non seulement il craignait le purgatoire, mais
il pensait qu’il ne fallait rien moins qu’un miracle de la bonté de Dieu pour l’arracher
aux tourments éternels dont il se croyait digne.
Il l’écrivait à M.
Bosguérard en pensant à sa mort
prochaine :
« Je vous assure que je suis saisi de frayeur
à l’égard de l’enfer et que je vois bien que c’est tout ce qui m’appartient,
que sans une miséricorde extraordinaire
ce sera mon partage. Cependant j’ai une
certaine joie pensant à la mort, dans la pensée que j’irai dans le pays de Dieu
seul, dans lequel toutes les créatures connaîtront clairement qu’il est le
grand tout et que tout le reste n’est rien, et cela ou par force ou par
amour. »
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