dimanche 30 septembre 2018

Prière et Pénitence pour l'Eglise en ce mois du Rosaire

Saint Michel terrassant le démon

Lu sur vaticannews.va


Le Pape François a demandé à tous les catholiques de prier davantage en ce mois d’octobre, particulièrement pour l'Église et contre le diable qui divise.

Un mois de rosaire pour protéger l’Église en ces temps difficiles.

Il nous invite à prier le Rosaire chaque jour, pour que la Vierge Marie aide l’Église en ces temps de crise, et à prier l’Archange Saint Michel afin qu’il la défende des attaques du démon. Selon la tradition spirituelle, Michel est le chef des armées célestes et le protecteur de l’Église (Apocalypse 12, 7-9).

Saint Dominique recevant le Saint
Rosaire de Notre Dame
Le Pape François nous invite à conclure le Rosaire avec une des plus anciennes invocations à la Sainte Mère de Dieu, «Sub Tuum Præsidium», et avec la prière traditionnelle à Saint Michel, écrite par Léon XIII : 
« Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse et bénie. Amen »

Prière à l’Archange Saint Michel :
« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat et soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions; et vous, Prince de la Milice Céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Amen.»


samedi 29 septembre 2018

Solennité des Saints Anges et Archanges. Solennité des saints Michel, Gabriel et Raphaël

Saint Michel Archange, broderie
Jour de fête et de sainte joie pour toute l'Eglise et notre Archiconfrérie. Que tous exultent et chantent en communion avec les neuf chœurs des Esprits bienheureux.
Ils nous bénissent et nous protègent.
Ils nous apprennent à adorer et aimer Dieu de tout notre cœur.
Ils nous apprennent à aimer notre prochain, à le servir et le garder, surtout le plus faible et le plus fragile, depuis le sein de sa mère jusque dans la maladie et la grande vieillesse.

Que S. Michel, saint Patron de la France, bénisse notre pays et nous défende dans le combat contre le démon et le péché qui asservissent notre civilisation. Que S. Michel, saint Patron de l'Eglise la défende de toute incursion démoniaque et nous soutienne dans notre combat pour être des saints.

Que S. Gabriel, Archange de l'Annonciation, nous aide à nous tourner vers la sainte Mère de Dieu et à accueillir le Verbe incarné pour Le proclamer de bouche et Le servir toujours.

Que S. Raphaël nous guérisse de notre mal et nous vienne en aide dans nos tentations pour toujours choisir Dieu seul.

Vous tous, neuf chœurs des Esprits bienheureux - Anges, Archanges, Puissances, Vertus, Principautés, Trônes, Dominations, Chérubins et Séraphins - priez pour nous et intercédez en notre faveur, pauvres pécheurs que nous sommes.

Saint Michel, médaille de naissance du comte de Chambord, le 29 septembre 1820

Prière pour la France, de Madame Louise France,
fille de Louis XV et carmélite à Saint-Denis

Gustave Moreau, le combat de l'Archange Michel avec le diable
Glorieux Archange ! Que votre fidélité et votre soumission aux ordres de Dieu attachent si constamment au maintien de sa gloire et aux intérêts des hommes, employez, en ma faveur, ce crédit inséparable du bonheur dont vous jouissez.

Portez au trône du Saint des Saints tous les vœux que je confie aujourd'hui à votre puissante protection.

Ayez égard aux besoins d'un Royaume dont vous avez été si longtemps le patron spécial, et qui depuis n'a été dévoué à votre Reine, que pour vous accroître, par votre médiation auprès d'elle, nos ressources et notre défense.

Bannissez, écartez de nos contrées tout ce que le dérèglement des mœurs, l'hérésie et l'impiété s'efforcent d'y répandre de contagieux.

Vainqueur des attentats de Lucifer contre la majesté du Très-Haut, ne permettez pas qu'il triomphe de votre héritage et qu'il l'enlève au Rédempteur qui l'a conquis au prix de son Sang.

Chargé, enfin, de présenter nos âmes au Tribunal de Dieu, dans l'instant de notre mort, remplissez, en faveur de la mienne, un ministère de charité pour toute ma vie, et de sauvegarde pour l'instant qui la terminera. Ainsi soit-il.


Charles Lebrun, Saint Michel et les saints Anges terrassant les anges rebelles,
les démons et les diables qui nous tentent.


jeudi 27 septembre 2018

Saint Vincent de Paul


Saint Vincent de Paul, portrait
Saint Vincent de Paul, « Entretiens spirituels aux Missionnaires », fragment 171

« Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson »
L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent.

 Il n'y a rien de plus conforme à l'Évangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l'oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle.

C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir.

Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes.

Reliquaire de saint Vincent de Paul dans la chapelle des Lazaristes, 95, rue de Sèvres à Paris. La statue de cire représente le saint tel qu'il était à sa mort. Ses reliques sont sous le reliquaire et la représentation du saint.

mardi 25 septembre 2018

Préparons-nous à la fête des saints Anges et Archanges

Heures de Cambrai, XVe, détail d'une enluminure


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre 214


Ô tous les neuf Chœurs des saints Anges nous prenons aussi la résolution de vous avoir jusqu’à la mort une dévotion singulière.

Aimables Séraphins obtenez-nous quelque part à la sainteté des pures flammes du divin amour qui vous embrasent si divinement.
Chérubins esprits tout de clarté donnez quelque part à vos célestes lumières.
Trônes sur lesquels la Majesté de Dieu repose d’une manière ineffable quelque part à votre divine paix
Grands de l’empirée, Dominations, donnez-nous quelque part au Règne de Dieu.
Vertus, esprits dans lesquels le Dieu de toute grandeur réside dans sa force quelque part aux soins que vous prenez de l’Univers redoutables.
Puissances, donnez quelque part à l’empire que Dieu vous donne sur les Démons.
Glorieuses Principautés, donnez quelque part au zèle que vous avez pour les intérêts de Dieu dans cette terre d’exil.
Saints Archanges, donnez-nous quelque part au zèle que vous avez pour les affaires de Dieu et de son Eglise, et pour l’établissement des Mystères de notre bon Sauveur.
Anges, esprits tout de charité, donnez-nous quelque part à votre désintéressement, à votre patience, à la continuation de vos incomparables bontés pour les hommes malgré toutes leurs ingratitudes.

Saint Michel, Saint Gabriel, Saint Raphaël et les autres quatre Princes qui êtes du nombre des Sept premiers Esprits, qui assistez devant le Trône de Dieu, vous méritez des respects tout particuliers ; nous désirons vous les rendre, servez-nous de puissants Protecteurs et, en la vie et à l’heure de notre mort.

Mais vous, Anges députés à notre garde, nous ne pouvons jamais assez ni vous demander pardon de nos infidélités, ni vous remercier de vos bons soins, prenez-en les justes reconnaissances qui vous sont dues.

O Anges tutélaires des lieux où nous sommes, des personnes qui y sont et principalement de celles avec qui nous conversons, nous prenons la résolution de vous honorer très particulièrement, de vous saluer souvent et d’avoir recours à vos charitables bontés.


dimanche 23 septembre 2018

Saint Padre Pio


Saint Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), moine capucin

L'espérance en la miséricorde inépuisable de Dieu nous soutient dans le tumulte des émotions et le flot des contrariétés ; c'est avec confiance que nous accourons au sacrement de pénitence où le Seigneur nous attend à tout moment comme un Père de miséricorde. Certes, devant lui nous sommes bien conscients de ne pas mériter son pardon ; mais nous ne doutons pas de sa miséricorde infinie. Oublions donc nos péchés, comme Dieu l'a fait avant nous.

Il ne faut plus revenir, ni par la pensée ni en confession, sur les fautes déjà accusées lors de confessions précédentes. Grâce à notre repentir sincère, le Seigneur les a pardonnées une fois pour toutes. Vouloir revenir sur des fautes déjà pardonnées seulement pour en être encore une fois absous, ou seulement parce que nous doutons qu'elles aient été réellement et pleinement pardonnées, cela ne doit-il pas être vu comme un manque de confiance envers la bonté de Dieu ?

Si cela peut t'apporter quelque réconfort, tu peux repenser aux offenses que tu as faites à la justice de Dieu, à sa sagesse, à sa miséricorde, mais uniquement pour pleurer des larmes salutaires de repentir et d'amour.

mercredi 19 septembre 2018

Les saints et les anges, en chœur glorieux...


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme intérieur », partie III


Je ne m’étonne pas ensuite si la divine Providence s’est servie si fréquemment de ces esprits tout d’amour pour élever les âmes au pur amour dont on peut dire qu’ils sont les patrons et les prophètes.

Et, à vrai dire, qui considérera bien les choses verra que les plus grands saints ont eu une particulière dévotion pour tous les chœurs de ces bienheureux esprits, ce qui peut faire inférer justement qu’elle est la marque, non seulement de prédestination, mais d’une haute prédestination, l’on verra que c’est par leur dévotion que les plus hautes faveurs du ciel ont été accordées : comme il est très évident en la personne du séraphique Père saint François qui a reçu les sacrées stigmates de notre bon Sauveur et Seigneur Jésus Christ par un séraphin et dans le temps qu’il faisait un carême de quarante jours en l’honneur des anges.
L'ange gardien qui veille sur nous, chaque jour de notre vie

L’on peut remarquer la même chose en la personne de l’aimable sainte Thérèse dont le cœur fut transpercé d’une flèche du pur amour par les mains d’un séraphin.

Mais ce qui est considérable est l’ordre qu’elle reçut du ciel de ne plus converser qu’avec les anges lorsqu’il plut à la divine Miséricorde de la délivrer de ses imperfections comme si Dieu tout bon eût voulu par là nous instruire que la conversation avec ces célestes esprits, au contraire de celle que l’on a avec les créatures d’ici-bas qui est bien dangereuse, et qui pour l’ordinaire, laisse toujours quelque tache ou souillure et ne sert qu’à nous enflammer des plus vives flammes du pur amour.

L'ange gardien qui suscite la charité auprès des malades
Il me semble que c’est parce qu’ils n’ont jamais commis aucune offense, qu’ils ne se sont jamais tirés hors de l’ordre de Dieu, qu’ils ont toujours été remplis de son seul amour ; ainsi qu’ils sont très propres à conduire, à faire avancer, à perfectionner les âmes dans les voies du pur amour. C’est ce que le bon Père Chrysostome désirait que l’on considérât dans la mission des anges gardiens qui ne sont envoyés que pour cette glorieuse fin.

samedi 15 septembre 2018

Notre Dame des 7 douleurs

Notre Dame au pied de la Croix, par Joseph Aubert, détail

Procession en Espagne lors de la Semaine Sainte

De sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face, ocd.,
« Carnet jaune », 25 juillet 1897, 6

Je lui disais que la mort était bien triste en apparence et que j'aurais tant de peine de la voir morte. Elle me répondit d'une voix attendrie :

La Sainte Vierge a bien tenu son Jésus mort sur ses genoux, défiguré, sanglant ! 
C'était autre chose que ce que vous verrez ! Ah ! je ne sais pas comment elle a fait!... Je suppose qu'on me rapporte à vous en cet état, que deviendriez-vous ? Responde mihi ?... (Répondez-moi)


Détail. Notre Dame de Compassion recueillant son Fils mort au pied de la Croix.

vendredi 14 septembre 2018

Victoire, tu régneras ! Ô Croix, tu nous sauveras


Du saint Pape Jean Paul II, Dives in Misericordia, n.7 

Les événements du Vendredi Saint, et auparavant encore la prière à Gethsémani, introduisent dans tout le déroulement de la révélation de l’amour et de la miséricorde, dans la mission messianique du Christ, un changement fondamental. Celui qui «est passé en faisant le bien et en rendant la santé» (Act. 10, 38), «en guérissant toute maladie et toute langueur» (Mt. 9, 35), semble maintenant être lui-même digne de la plus grande miséricorde, et faire appel à la miséricorde, quand il est arrêté, outragé, condamné, flagellé, couronné d’épines, quand il est cloué à la croix et expire dans d’atroces tourments (Cf. Mc. 15, 37; 10. 19, 30). C’est alors qu’il est particulièrement digne de la miséricorde des hommes qu’il a comblés de bienfaits, et il ne la reçoit pas. Même ceux qui lui sont les plus proches ne savent pas le protéger et l’arracher aux mains des oppresseurs. Dans cette étape finale de la fonction messianique, s’accomplissent dans le Christ les paroles des prophètes, et surtout celles d’Isaïe, au sujet du serviteur de Yahvé : «Dans ses blessures, nous trouvons la guérison» (Is. 53, 5).

Le Christ, en tant qu’homme qui souffre réellement et terriblement au jardin des Oliviers et sur le Calvaire, s’adresse au Père, à ce Père dont il a annoncé l’amour aux hommes, dont il a fait connaître la miséricorde par toutes ses actions. Mais la terrible souffrance de la mort en croix ne lui est pas épargnée, pas même à lui : «Celui qui n’avait pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous» (2 Cor. 5, 21), écrira saint Paul, résumant en peu de mots toute la profondeur du mystère de la croix et en même temps la dimension divine de la réalité de la rédemption ~

Sainte Hélène trouve la sainte Croix,
fresque du monastère de Stavrovouni, Chypre
La croix plantée sur le calvaire, et sur laquelle le Christ tient son ultime dialogue avec le Père, émerge du centre même de l’amour dont l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, a été gratifié selon l’éternel dessein de Dieu. Dieu, tel que le Christ l’a révélé, n’est pas seulement en rapport étroit avec le monde en tant que Créateur et source ultime de l’existence. Il est aussi Père : il est uni à l’homme, qu’il a appelé à l’existence dans le monde visible, par un lien encore plus profond que celui de la création. C’est l’amour qui non seulement crée le bien, mais qui fait participer à la vie même de Dieu Père, Fils et Esprit Saint. En effet, celui qui aime désire se donner lui-même.

La croix du Christ au Calvaire se dresse sur le chemin de cette admirable communication de Dieu à l’homme qui contient en même temps l’appel qui lui est adressé à participer, en s’offrant lui-même à Dieu et en offrant avec lui le monde visible, à la vie divine : à participer en tant que fils adoptif à la vérité et à l’amour qui sont en Dieu et proviennent de Dieu. Sur le chemin de l’élection éternelle de l’homme à la dignité de fils adoptif de Dieu, surgit précisément dans l’histoire la croix du Christ, Fils unique, qui, «lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu» (Credo de Nicée-Constantinople), est venu donner l’ultime témoignage de l’admirable alliance de Dieu avec l’humanité, de Dieu avec l’homme – avec chaque homme. Ancienne comme l’homme, puisqu’elle remonte au mystère même de la création, puis rétablie bien des fois avec un seul peuple élu, cette alliance est également l’alliance nouvelle et définitive ; établie là, sur le Calvaire, elle n’est plus limitée à un seul peuple, à Israël, mais elle est ouverte à tous et à chacun.

Reliquaire de la sainte Croix, chapelle "Mater Dolorosa" du Golgotha,
basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem
Que nous dit la croix du Christ, qui est le dernier mot pour ainsi dire de son message et de sa mission messianiques ? Certes, elle n’est pas encore la parole ultime du Dieu de l’Alliance, qui ne sera prononcée qu’aux lueurs de cette aube où les femmes d’abord puis les Apôtres, venus au tombeau du Christ crucifié, le trouveront vide et entendront pour la première fois cette annonce : «Il est ressuscité». Ils la rediront à leur tour, et ils seront les témoins du Christ ressuscité. Toutefois, même dans la glorification du Fils de Dieu, la croix ne cesse d’être présente, cette croix qui – à travers tout le témoignage messianique de l’Homme-Fils qui a subi la mort sur elle – parle et ne cesse jamais de parler de Dieu-Père, qui est toujours fidèle à son amour éternel envers l’homme, car «Il a tellement aimé le monde – donc l’homme dans le monde – qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle» (Jn 3, 16).


La Croix de Jérusalem, flottant sur le jardin des Oliviers à Gethsémani.

mercredi 12 septembre 2018

Saint Nom de Marie


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « La gloire de la sainte Trinité dans le secours des âmes du Purgatoire »

O Reine Mère de miséricorde, Dame de tonte consolation, me voici à mon ordinaire à vos pieds sacrés, vous dédiant ce petit ouvrage comme tous les autres que la divine Providence m’a fait donner au public.

Quand je considère ce que je voudrais faire en votre honneur et le peu que je puis faire, j’ai recours à toutes les créatures du Ciel et de la terre afin de m’unir à tous les honneurs qu’elles vous ont rendus et à tous ceux qu’ elles vous rendront jamais ; et c’est par tous ces honneurs que je désire de vous honorer, mais au moins n’ayant qu’une chétive vie, il n’y en a pas un seul instant dans lequel je ne désire glorifier la très sainte Trinité en vous magnifiant son saint Nom pour les choses grandes qu’ elle y a faites.

Ensuite il n y a rien que je vous puisse donner, que je ne vous donne, laissant entre vos bénites mains sans aucune réserve l’application des bonnes œuvres que votre Fils adorable opérera dans son indigne serviteur, et encore ce que les autres feront pour moi après ma mort ; étant content que vous me l’étiez, si vous voulez ainsi en disposer, pour le donner à qui bon vous semblera quelques souffrances qu’il m’en arrive, parce que ce que vous ferez sera toujours à la plus grande gloire de la suradorable Trinité, et c’est uniquement ce que je veux pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit il.


lundi 10 septembre 2018

Le miracle de la Marne. Notre Dame a sauvé la France


Certains historiens parlent de l’événement militaire du 8 septembre 1914 comme d’un « miracle », toujours entre guillemets, ou du « petit miracle ».
« Miracle » entre guillemets qu’ils attribuent à diverses causes, mais jamais à Celle qui seule pouvait accomplir un (vrai) miracle, et qui l’a fait : la Sainte Vierge.


Le Courrier de la Manche, le 9 janvier 1917, avait compilé plusieurs témoignages.
« Un prêtre allemand, blessé et fait prisonnier à la bataille de la Marne, est mort dans une ambulance française où se trouvaient des religieuses. Il leur a dit : Comme soldat, je devrais garder le silence ; comme prêtre, je crois devoir dire ce que j’ai vu. Pendant la bataille, nous étions surpris d’être refoulés car nous étions légion comparés aux Français, et nous comptions bien arriver à Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge toute habillée de blanc, avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris… Elle nous tournait le dos et, de la main droite, semblait nous repousser.” »

Un officier allemand :
« Si j’étais sur le front, je serais fusillé, car défense a été faite de raconter, sous peine de mort ce que je vais vous dire : vous avez été étonnés de notre recul si subit quand nous sommes arrivés aux portes de Paris. Nous n’avons pas pu aller plus loin, une Vierge se tenait devant nous, les bras étendus, nous poussant chaque fois que nous avions l’ordre d’avancer. Pendant plusieurs jours nous ne savions pas si c’était une de vos saintes nationales, Geneviève ou Jeanne d’Arc. Après, nous avons compris que c’était la Sainte Vierge qui nous clouait sur place. Le 8 septembre, Elle nous repoussa avec tant de force, que tous, comme un seul homme, nous nous sommes enfuis. Ce que je vous dis, vous l’entendrez sans doute redire plus tard, car nous sommes peut-être 100.000 hommes qui l’avons vue. »

Deux officiers allemands blessés sont accompagnés par une infirmière. Entrés à l’hôpital, ils aperçoivent une statue de la Vierge de Lourdes et l’un d’eux s’écrie : « Die Frau von der Marne ! » (Oh ! La Vierge de la Marne !). Son compagnon lui désigna l’infirmière afin qu’il se taise car elle les écoutait. Elle tenta vainement de les faire parler.

Une religieuse qui soignait des blessés à Issy-les-Moulineaux :
« C’était après la bataille de la Marne. Parmi les blessés soignés à l’ambulance d’Issy, se trouvait un Allemand très grièvement atteint et jugé perdu. Grâce aux soins qui lui furent prodigués, il vécut encore plus d’un mois. Il était catholique et témoignait de grands sentiments de foi. Les infirmiers étaient tous prêtres. Il reçut les secours de la religion et ne savait comment témoigner sa gratitude. Il disait souvent : “Je voudrais faire quelque chose pour vous remercier.” Enfin, le jour où il reçut l’extrême-onction, il dit aux infirmiers : “Vous m’avez soigné avec beaucoup de charité, je veux faire quelque chose pour vous en vous racontant ce qui n’est pas à notre avantage mais qui vous fera plaisir. Je payerai ainsi un peu ma dette. Si j’étais sur le front, je serais fusillé car défense a été faite d’en parler. »
Et il parla de cette visite de la Vierge qui épouvanta les soldats allemands et provoqua leur fuite.

Dans une ambulance, un soldat allemand dit à la religieuse française qui le soignait :
— Ma sœur, c’est fini, bientôt je serai mort. Je voudrais vous remercier de m’avoir si bien soigné, moi un ennemi. Alors je vais vous dire une chose qui vous fera grand plaisir. En ce moment, nous avançons beaucoup en France mais, malgré tout, à la fin c’est votre pays qui gagnera.
— Comment le savez-vous ?
 À la bataille de la Marne, nous avons vu la Sainte Vierge nous repousser. Elle vous protège contre nous. Les officiers nous ont défendu, sous peine de mort, de parler de cette vision. Mais maintenant je suis fini. Quand je serai mort vous pourrez raconter la chose, pourvu que vous ne me nommiez pas.

Témoignage d’un Allemand sur la bataille de l’Ourcq :
« Pendant plusieurs jours, toute notre division a vu devant elle, dans le ciel, une Dame blanche avec une ceinture bleue flottant et un voile blanc. Elle nous tournait le dos et nous effrayait beaucoup. Le 5 septembre 1914, nous avons reçu l’ordre d’avancer et nous avons essayé de le faire : mais la Dame a paru tellement éblouissante et nous repoussait de ses deux mains de façon si terrifiante que nous nous sommes tous enfuis. »

Témoignage d’un soldat, à Liège, après l’armistice :
« Oh ! dès le commencement de la guerre je savais bien qu’à la fin nous serions battus. Je peux bien vous dire ça car je sais bien que vous ne le répéterez pas à nos officiers. À la première bataille de la Marne, nous avions devant nous, dans le ciel, une Dame blanche qui nous tournait le dos et nous repoussait de ses deux mains. Malgré nous, nous étions pris de panique, nous ne pouvions plus avancer. Trois de nos divisions au moins ont vu cette apparition. C’était sûrement la Sainte Vierge !  À un moment, Elle nous a tellement épouvantés que nous nous sommes tous enfuis, les officiers comme les autres. Seulement, le lendemain ils ont défendu d’en parler sous peine de mort : si toute l’armée l’avait su, elle aurait été démoralisée. Pour nous, nous n’avions plus le cœur à nous battre puisque Dieu était contre nous. C’était sûr qu’on allait à la mort pour rien mais il fallait bien marcher quand même. Nous ne pouvions pas faire autrement. C’est dur la guerre ! »



samedi 8 septembre 2018

Fête de la Nativité de Notre Dame

Sainte Anne et Notre Dame enfant

Homélie de Saint Jean de Damas pour la Nativité de la Vierge, 7, 10

Aujourd’hui le Créateur de toutes choses, Dieu le Verbe, a composé un ouvrage nouveau, jailli du cœur du Père pour être écrit, comme avec un roseau, par l’Esprit qui est la langue de Dieu ~ Fille toute sainte de Joachim et d’Anne, qui as échappé aux regards des Principautés et des Puissances et « aux flèches enflammées du Mauvais » (Col 1,16 ; Ep 6,16), tu as vécu dans la chambre nuptiale de l’Esprit, et as été gardée intacte pour devenir épouse de Dieu et Mère de Dieu par nature. ~

Fille aimée de Dieu, l’honneur de tes parents, les générations des générations te disent bienheureuse, comme tu l’as affirmé avec vérité (Lc 1,48). Fille digne de Dieu, beauté de la nature humaine, réhabilitation d’Ève notre première mère ! Car par ta naissance, celle qui était tombée est relevée. ~

L'immaculée Conception de Notre Dame, préservée du péché
d'Adam et Eve, le péché originel.
Si, par la première Eve « la mort a fait son entrée » (Sg 2,24 ; Rm 5,12), parce qu’elle s’était mise au service du serpent, Marie, elle, qui s’est fait la servante de la volonté divine, a trompé le serpent trompeur et introduit dans le monde l’immortalité. Tu es plus précieuse que toute la création, car de toi seule le Créateur a reçu en partage les prémices de notre humanité. Sa chair a été faite de ta chair, son sang de ton sang ; Dieu s’est nourri de ton lait, et tes lèvres ont touché les lèvres de Dieu. ~

Dans la prescience de ta dignité, le Dieu de l’univers t’a aimée ; comme il t’aimait, il t’a prédestinée et « dans les derniers temps » (1 P 1,20) il t’a appelée à l’existence ~ Que Salomon le très sage se taise ; qu’il ne dise plus : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccl 1,9).

mardi 4 septembre 2018

1er mardi du mois des saints Anges et Archanges


 O Saint Michel,
Qui avez entendu les battements du Cœur de Jésus,
Qui avez pénétré le mystère de ce Divin Cœur transpercé par la lance,
Faites nous connaître les sentiments de ce Cœur adorable,
Conduisez nous à cette source de bénédiction.
Nous vous prions pour la France,
La nation privilégiée à laquelle il a montré son amour.
Obtenez-lui du Cœur de Jésus les grâces qui la relèveront.
O Prince de la Paix,
Regardez avec bienveillance ce pays qui vous est confié,
Apportez-lui la paix et la concorde,
Secourez les peuples chrétiens,
Reléguez en enfer les guerres qui font couler tant de larmes.
Descendez des sommets du ciel, jusque dans nos demeures,
Pour faire régner la paix parmi nous,
Grand Prince de la Milice Céleste,
Établi par la Providence Divine le protecteur spécial de la France,
Souvenez-vous que vous l'avez faite grande entre toute les nations,
Que vous l'avez établie la sentinelle de la foi et le soldat de Dieu dans le monde.
Obtenez-lui un prompt et sincère retour à l'antique foi, source de sa force et de sa grandeur.
Éclairez les incrédules, rassurez les timides, fortifiez les faibles, encouragez les bons,
Secourez nous tous et rendez-nous meilleurs et plus chrétiens.
Ainsi soit-il.


dimanche 2 septembre 2018

2 septembre 1792, saints Martyrs du Couvent des Carmes à Paris, priez pour nous et pour notre pays


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », partie I

Le nombre de ces martyrs qui ont souffert pour Jésus-Christ est étonnant si l’on considère qu’il n’y a guère plus d’un siècle qu’elle est établie (la religion chrétienne) : mais la vertu de celui qui combat et qui triomphe dans les martyrs y éclate d’une manière admirable ;

Ils ont souffert tout ce que la plus cruelle barbarie et tout ce que la rage des démons ont pu inventer : ils ont passé par toutes sortes de supplices ;

Ils ont été tourmentés en toutes manières et c’est avec grande raison que feu monsieur Vincent (Saint Vincent de Paul), décédé en odeur de sainteté et très digne instituteur et général des Pères de la Mission de France, disait que l’esprit apostolique leur avait été donné car ils peuvent dire avec la merveille des apôtres, saint Paul, qu’ils ont été souvent en prison pour la cause de Jésus-Christ, qu’ils ont beaucoup de blessures, qu’ils ont été souvent proches de la mort, qu’ils ont été battus de coups de fouets et de verges, qu’ils ont été lapidés, qu’ils ont fait des naufrages, qu’ils ont fait beaucoup de voyages, qu’ils ont été en péril sur les rivières, en péril de tomber entre les mains des voleurs, en péril de la part de ceux de la nation, en péril de la part des gentils, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, qu’ils ont été dans l’affliction et dans la douleur dans de longues veilles, dans la faim, dans la soif, dans beaucoup de jeûnes, dans le froid et la nudité, enfin qu’ils ont servi de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.