Après avoir
terminé ce qui concerne culte de Dieu et la décoration des saints, parce que
c’est ce qui frappe davantage les yeux des fidèles, il s’appliqua fortement à
la sanctification des peuples.
Il contraignit les
pasteurs qui jusque-là ne l’avaient été que de nom à faire tous les
dimanches le catéchisme aux paroissiens. Il le faisait lui-même quand il le
jugeait nécessaire. Cette partie du ministère était à ses yeux quelque chose de
si grand, de si essentiel, qu’il composa depuis un ouvrage intitulé « La
science du catéchisme » où il démontre et l’obligation qu’ont les pasteurs
de l’enseigner et celle qu’ont les peuples de s’en faire instruire.
Il n’y avait point
de paroisse où il ne fit au moins une prédication. Qu’il y eût peu ou beaucoup
de monde, tout lui était égal parce qu’il ne cherchait que la gloire de Dieu et
que la gloire de Dieu se trouve dans le salut d’une âme. Il parlait avec tant
de feu, avec tant d’énergie de la nécessité de faire pénitence, qu’avant que la
calomnie l’eût discrédité, on le regardait comme un ange prêt à frapper dans la
justice ceux qui ne profiteraient pas d’un reste de miséricorde. Il variait
cependant à propos ou le tout ou les différentes parties de sa matière avec une
admirable fécondité et on l’a vu prêcher le même jour dans les huit paroisses
d’Evreux, huit sermons différents et tous sur la sainte Vierge.
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