Mariage de Joseph et de Marie au Temple de Jérusalem |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Exhortation sur S. Joseph
Qui pourrait expliquer les chastes embrassements, les
saints baisers de saint Joseph avec son cher Jésus, avec un Dieu ? Y a-t-il
un séraphin qui puisse nous déclarer la grandeur de saint Joseph qui commande à
un Dieu : et erat subditus illis
(et il lui était soumis).
Tout ce que le Saint Esprit déclare de la vie
cachée de Jésus est qu’il était sujet à Marie et à Joseph. Voilà ses merveilles,
voilà ses grandeurs, voilà ses miracles, voilà ses opérations, voilà la
meilleure partie de la vie d’un Dieu : il était sujet à saint Joseph.
Saint Joseph et l'Enfant Jésus |
Joseph appelait Dieu, Jésus répondait ;
Joseph commandait, Jésus obéissait ; Jésus était envoyé et Jésus allait,
Dieu aidant au saint à exercer le métier de charpentier. Il balayait et
nettoyait la maison et faisait quantité d’autres choses domestiques et tout
cela pour moi, pour nous, et un Dieu !
Vous pouvez voir de là la facilité que saint
Joseph avait à l’oraison et sa grande solitude intérieure pour toutes les
choses créées car, quand il aidait à Jésus, qu’il lui apportait quelque morceau
de bois, il ne cessait de prier Dieu ; quand il mangeait, quand il se
reposait, toujours avec Jésus, Dieu incarné, et avec la reine de toutes les
grandeurs du paradis.
Le saint trépas de Joseph |
Pour ce qui regarde les choses créées, il n’y
pensait pas et, si Moïse paraissait si lumineux par les heureuses
communications avec Dieu et si éclatant que les Israélites ne pouvaient le regarder ;
de même saint Joseph, par la continuelle présence de Jésus et de Marie,
recevait tant de rayons et d’éclats de lumière du Saint Esprit, et de si grands
embrassements d’amour en son âme, qu’il ne pouvait plus vivre ni converser avec
les hommes en terre, il ne pouvait plus rien voir et encore moins aimer de
toutes les choses créées, et c’était de ce même principe qu’il était une
perpétuelle abstraction des choses créées.
Il ne pouvait pas parler parce qu’il était
entièrement recueilli avec Jésus, il était toujours en la présence de Dieu et c’est
ce qui le séparait des créatures ; et dans cette solitude intérieure, il a
passé de toutes les vertus dans un degré qui surpasse toute imagination. Son
respect pour Dieu a été le plus grand qui ait jamais été, après celui de la
très sainte Vierge qu’il faut toujours excepter en toutes choses. Il était
toujours dans une humilité profonde et aimable devant la souveraine majesté,
dans un continuel état d’adoration.
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