Le retour du fils prodigue |
De Saint Grégoire Palamas
Ce n’est que lorsqu’il fut rentré en lui-même et qu’il
eut compris en quelle misérable situation il était tombé, que ce fils qui s’était coupé de son Père, pleura
sur lui-même en disant : «Combien de mercenaires de mon père
ont du pain en abondance et moi je meurs de faim ». Qui sont ces
mercenaires ? Ce sont ceux qui pour la
sueur de leur repentir et leur humilité reçoivent comme un salaire – le salut.
Tandis que les fils, ce sont ceux qui, par amour pour
Lui se soumettent à Ses commandements; comme dit aussi le
Seigneur : « Celui qui m’aime gardera ma parole » (Jn
XIV, 23). Ainsi ce plus jeune fils,
privé de sa dignité filiale et qui s’était volontairement exclu de la patrie
sacrée et était tombé dans la famine, se condamne lui-même, s’humilie et dans
le repentir dit : «Je me lèverai, j’irai et je tomberai aux pieds
du Père et je dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi »
(…)
Ce père (dans la
parabole du fils prodigue), c’est Dieu ; en effet comment ce fils qui s’était
séparé de son père, aurait-il péché contre le ciel, s’il ne s’agissait pas du
Père céleste. Ainsi il dit :
« J’ai péché contre le ciel », c'est-à-dire contre les saints
du ciel et ceux dont l’habitation est au ciel, « et devant Toi »,
qui vis au ciel avec Tes saints.
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