Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le
règne de Dieu en l’oraison mentale », livre 1er, chap.22
Le laboureur ayant
semé au mois d’octobre dit un serviteur de Dieu ne recueille qu’ au mois d’août
où il le fruit de ses labeurs et il attend avec plaisir ce temps destiné de
Dieu pour la moisson sans s’inquiéter
durant l’hiver de voir la semence qu’il
a jetée en terre comme perdue sous les glaces et sous les neiges, il faut faire
de même dans la moisson spirituelle : attendre en paix les jours et les
moments que Dieu a destinés pour faire voir l’avancement de nos âmes dans ses
voies et ne pas s’imaginer que ce que l’on sème dans l’oraison soit sans effet
parce que cela ne se découvre pas sitôt.
Ce n’est pas chose aisée dit encore le même serviteur de Dieu de connaitre qu’on
fasse progrès en la vertu ni plus ni moins qu’on ne peut pas s’apercevoir quand
un jeune enfant croit mais cela seulement se découvre après quelque temps
notable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire