Je
crois à la venue du Christ dans la gloire
Catéchisme de l’Eglise Catholique
nn.675-677
Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve
finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne
son pèlerinage sur la terre dévoilera le "mystère d’iniquité" sous la
forme d’une imposture religieuse
apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de
l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de
l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de
Dieu et de son Messie venu dans la chair.
Cette imposture antichristique
se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans
l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à
travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du
Royaume à venir sous le nom de millénarisme, surtout sous la forme politique
d’un messianisme sécularisé, "intrinsèquement perverse" (cf. Pie XI, "Divini Redemptoris" condamnant le "faux mysticisme"
de cette "contrefaçon de la rédemption des humbles").
L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette
ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection. Le Royaume ne s’accomplira
donc pas par un triomphe historique de l’Église selon un progrès ascendant mais
par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal qui fera descendre
du Ciel son Épouse. Le triomphe de Dieu
sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier après l’ultime
ébranlement cosmique de ce monde qui passe.
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