dimanche 6 octobre 2013

Mois du Rosaire et fête de Notre Dame du Rosaire : Monsieur Boudon nous apprend à bien prier notre chapelet


Primitif flamand, Notre Dame des Anges
Vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le Triomphe de la Croix », 3e partie
Cette conduite angélique était imitée parfaitement par Marie Elisabeth car, si les anges l’invitaient à l’amour et à la dévotion de la très pure Vierge, elle y exhortait tout le monde et elle s’appliquait particulièrement à y élever les petites pensionnaires de ses maisons à qui elle apprenait, pour ce sujet, à bien dire le chapelet.

Notre Dame du Rosaire, le don du chapelet à saint Dominique,
Basilique du rosaire, Sanctuaire de Lourdes
Je dis à le bien dire car c’est une chose très lamentable de voir les exercices de piété ordinairement si mal pratiqués. Saint Dominique, l’un des plus zélés dévots de l’immaculée Mère de Dieu qui fut jamais, instituant le Rosaire, a été cause d’une infinité de biens qui en sont arrivés. Mais pour le réciter selon le dessein de ce grand patriarche, il faut considérer en le disant les mystères de la vie et de la mort de notre bon Sauveur, ou ses mystères opérés après sa glorieuse résurrection, et cette dévotion était un grand supplément au défaut des livres qui traitent de ces sujets pour les personnes ignorantes et un grand secours même aux plus habiles ; car le rosaire de la très sacrée Vierge, pris dans son véritable esprit, donne une ample matière et d’une manière aisée et propre à toutes sortes de personnes pour s’occuper de notre bon Sauveur Jésus Christ, de ce qu’il a fait et souffert pour nous et la méditation de sa précieuse vie et mort est autant utile que nécessaire à tous les Chrétiens et apporte une grande gloire à Dieu qui est la fin de toutes choses.

Il serait à désirer qu’en apprenant le chapelet l’on apprît les mystères de Jésus-Christ et de sa très pure Mère pour les considérer avec attention et avec amour et sans cela souvent c’est un exercice qui se fait avec beaucoup de tiédeur de distraction et qui n’est pas accompagné des grâces signalées qui y sont accordées. 

Mais c’est un malheur assez ordinaire que l’on s’arrête à l’extérieur.

Pierre Mignard, le Christ et la Samaritaine. "Donne moi à boire", ferons-nous attention à
la demande du Seigneur qui mendie notre amour ?

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