Le Mystère de l’incarnation du Seigneur apporte par
lui-même des marques toujours bien reconnaissables de la Divinité. Cependant, la solennité de l’Épiphanie nous découvre
et nous révèle de plusieurs manières que Dieu est venu dans un corps
d’homme ; ainsi notre condition mortelle, toujours enveloppée
d’obscurités, ne risque pas de perdre par son ignorance la richesse qu’elle a
pu saisir et posséder par la grâce.
Car celui qui a voulu
naître pour nous n’a pas voulu être ignoré de nous, et c’est pourquoi il se découvre de telle sorte que ce grand
mystère de la bonté divine ne devienne pas l’occasion d’une grande erreur.
Aujourd’hui, les mages, cherchant celui qui brillerait parmi les étoiles, le trouvent
vagissant au berceau.
Aujourd’hui, les mages s’étonnent de découvrir glorieux dans ses langes celui qui
s’était longtemps dissimulé dans le ciel où il demeurait obscur.
Aujourd’hui, les mages considèrent avec une profonde
stupeur ce qu’ils voient
ici : le ciel sur la terre, la terre dans le ciel ; l’homme en Dieu,
Dieu dans l’homme ; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé
dans le corps d’un tout-petit ! ~ Et dès qu’ils voient, ils proclament
qu’ils croient sans discuter, en offrant leurs dons symboliques : par l’encens, ils confessent Dieu ; par
l’or, le roi ; par la myrrhe, sa mort future. ~ C’est ainsi que les
païens, qui étaient les derniers, deviennent premiers ; car c’est alors
que la venue des païens à la croyance est inaugurée par la foi des mages. ~
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire