Frère
Jacopone da Todi, ofm. (dans le style du Stabat
Mater qu’il écrivit comme séquence de la Messe en l’honneur des douleurs de
Notre Dame au pied de la Croix)
Elle était debout, la gracieuse
Mère ;
Auprès de la paille, elle se
tenait joyeuse,
tandis que gisait son Enfant.
Son âme réjouie,
tressaillante et tout embrasée,
était traversée d’un rayon
d’allégresse.
Quel est l’homme qui ne se
réjouirait pas,
s’il voyait la Mère du Christ
dans un si doux
passe-temps ?
Qui pourrait ne point partager Sa
félicité,
s’il contemplait la Mère du
Christ,
jouant avec Son jeune Fils ?
Elle vit le Christ au milieu des
bêtes et livré à la froidure.
Elle vit le Christ, son doux
Enfant, vagissant, mais adoré,
sous un vil abri.
Devant le Christ, né dans la
crèche,
les citoyens du ciel viennent
chanter
avec une immense joie.
Debout, se tenaient le vieillard
et la Vierge,
sans parole et sans langage,
le cœur muet de surprise.
Ah ! Mère, Source d’amour,
faites que j’aime comme
Vous :
faites que mon cœur brûle comme
le Vôtre pour le Seigneur Jésus !
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