Saint Bonaventure, Œuvres spirituelles, tome 3
Sept semaines après la résurrection, le
cinquantième jour,
« les disciples étant réunis avec les femmes et Marie la Mère de Jésus,
tout à coup un bruit vint du ciel semblable au bruit d'un vent qui souffle avec
force » (Cf. Ac 1,14 ; 2,1-2).
L’Esprit descendit alors sur cette troupe
de cent vingt personnes et apparut sous la forme de langues de feu, parce qu'il allait donner la parole à
leur bouche, la lumière à leur intelligence et l’ardeur à leur amour. Tous
furent remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en diverses langues selon
l'inspiration de ce même Saint-Esprit. Il
leur enseigna toute vérité, les enflamma du parfait amour et les confirma en
toute vertu. Aussi, aidés de sa grâce, illuminés par sa doctrine et fortifiés
par sa puissance, bien que peu nombreux et simples, « ils plantèrent
l'Église au prix de leur sang » [Brev. Rom.] dans le monde entier,
tantôt par des discours enflammés, tantôt par de parfaits exemples, tantôt par
de prodigieux miracles.
Cette Église purifiée, illuminée et amenée
à perfection par la vertu de ce même Esprit-Saint, se rendit aimable à son
Époux, si bien qu'elle apparut toute belle, admirable par ses ornements variés,
et au contraire terrible, comme une armée rangée en bataille, à Satan et à ses
anges.
Veni Sancte Spiritus
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