De Paul Claudel,
Rome,
Au centre de tout
Longuement
Patiemment et
Puissamment
Mesure, pèse
Et prévaut.
Tout ce qui n’est
Pas avec elle
Se sépare, se
Dessèche et
meurt.
L'ange délivrant S. Pierre de sa prison |
Rome,
Au centre de tout
Longuement
Patiemment et
Puissamment
Mesure, pèse
Et prévaut.
Tout ce qui n’est
Pas avec elle
Se sépare, se
Dessèche et
meurt.
L'ange délivrant S. Pierre de sa prison |
Dans toutes mes difficultés, mes peines et mes misères, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Au moment périlleux de la tentation, pour que je
résiste, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Quand j'aurai eu le malheur de pécher, pour que je me
relève, Venez
à mon secours, ô charitable Mère.
Si quelque lien funeste m'enchaîne au service du démon, pour
que je le brise, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si je tarde à me convertir, pour que je me rende, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Si je suis l'esclave d'une passion tyrannique, pour
qu'enfin j'en triomphe, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si je suis un enfant prodigue, endurci et plongé dans le
vice, pour que je retourne à mon Père, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si je vis dans la tiédeur, pour que Jésus-Christ ne me
vomisse pas de sa bouche, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si j'ai le malheur de vivre dans le sacrilège, pour
qu'enfin j'aie le courage de me bien confesser, Venez à mon secours, ô
charitable Mère.
Quand j'oublierai ou que je négligerai de recourir à
vous, pour qu'aussitôt je vous prie, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si jamais je me relâche dans votre service, pour que
bientôt je me ranime, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Dans le devoir difficile de la confession, pour que je
le remplisse toujours assez tôt et assez bien, Venez à mon secours, ô
charitable Mère.
Dans le devoir sacré de la communion, pour que je m'en
acquitte dignement et avec ferveur, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Dans tous les exercices d'un chrétien fervent et
notamment dans la prière et la méditation, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que je conserve ou que je recouvre la chasteté, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que j'acquière l'humilité, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que je parvienne à aimer Dieu de tout mon cœur, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Pour que par amour pour Dieu je me conforme en tout à sa
Sainte Volonté, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que j'accomplisse fidèlement mes devoirs d'état, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Quand la maladie fera souffrir mon corps et abattra mon
âme, Venez
à mon secours, ô charitable Mère.
Quand le chagrin et la tristesse s'empareront de moi, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Si les hommes me font souffrir, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Si Dieu me soumet au tourment des peines intérieures, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Si la Providence m'éprouve par la pauvreté ou les revers
de fortune, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Si je trouve dans ma propre famille des sujets de
douleur, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Quand je serai humilié, contrarié, maltraité, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Pour que j'obtienne la conversion ou le soulagement de
ceux qui me sont chers, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que je procure la délivrance des âmes du
Purgatoire, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que je coopère au salut des pécheurs, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Pour que j'obtienne la grâce de la persévérance finale, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Quand viendra ma dernière maladie, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Aux approches de la mort,
Dans les dernières tentations qui précéderont ou
accompagneront mon agonie, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
À mon dernier soupir, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Quand j'apparaîtrai devant votre Fils qui sera mon Juge,
Venez
à mon secours, ô charitable Mère.
Quand je serai en purgatoire, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Dans le Ciel pour que je loue dignement les miséricordes
de mon Dieu, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
En tout temps et en tout lieu, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Pour que je vous serve, vous aime et vous invoque
toujours, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Pour que j'aime Jésus-Christ, Venez à mon
secours, ô charitable Mère.
Pour que je vous fasse aimer et servir par beaucoup de
chrétiens, Venez à mon secours, ô charitable Mère.
Soyez louée, soyez aimée, soyez invoquée, soyez éternellement bénie, ô Notre-Dame du Perpétuel Secours, mon espérance, mon amour, ma Mère, mon bonheur et ma vie. Ainsi soit-il.
La naissance de
Jean et celle de Jésus, puis leurs Passions, ont marqué leur différence. Car Jean naît lorsque le jour commence à
diminuer ; le Christ, lorsque le jour se met à croître. La diminution
du jour pour l'un est le symbole de sa
mort violente. Son accroissement pour l'autre, l'exaltation de la croix.
Il y a aussi un
sens secret que le Seigneur révèle...par rapport à ce mot de Jean sur Jésus
Christ: «Il faut qu'il croisse et que moi je diminue». Toute la justice
humaine... avait été consommée en Jean; de lui la Vérité disait: «Parmi les enfants des femmes, il n'en est
point surgi de plus grand que Jean Baptiste» (Mt 11,11). Nul homme, donc,
n'aurait pu le dépasser; mais il n'était qu'un homme. Or, en notre grâce chrétienne,
on nous demande de ne pas nous glorifier dans l'homme, mais «si quelqu'un se glorifie, qu'il se glorifie
dans le Seigneur» (2Co 10,17): homme, en son Dieu; serviteur, en son
maître. C'est pour cette raison que Jean s'écrie: «Il faut qu'il croisse et que moi je diminue.» Bien sûr Dieu n'est ni diminué ni augmenté en soi, mais chez les
hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie ferveur, la grâce divine
croît et la puissance humaine diminue, jusqu'à ce que parvienne à son
achèvement la demeure de Dieu, qui est en tous les membres du Christ, et où
toute tyrannie, toute autorité, toute puissance sont mortes, et où Dieu est
tout en tous (Col 3,11).
Jean
l'évangéliste dit: «Il y avait la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde»
(1,9); Jean-Baptiste, lui, dit: «Nous
avons tous reçu de sa plénitude» (Jn 1,16). Lorsque la lumière, qui est en elle-même toujours totale, s'accroît
néanmoins en celui qui en est illuminé, celui-là est diminué en lui-même
lorsque s'abolit en lui ce qui était sans Dieu. Car l'homme, sans Dieu, ne
peut rien que pécher, et sa puissance humaine diminue lorsque triomphe la grâce
divine, destructrice du péché. La faiblesse de la créature cède à la puissance
du Créateur et la vanité de nos affections égoïstes s'effondre devant
l'universel amour, tandis que Jean
Baptiste du fond de notre détresse, nous crie la miséricorde de Jésus Christ: «Il faut que lui grandisse et que moi je
diminue».
Feux de la saint Jean |
Faites que je vous
aime tout à mon aise. Faites que j’aime avec vous du pur amour Jésus, le roi de
l’amour, et Marie, la reine du saint amour. Ou il faut cesser de vivre, ou il
ne faut plus vivre que de la pureté de cet amour.
Apparitions du Sacré Cœur à Ste. Marguerite Marie, Pontmain |
Rendez grâce au Seigneur : il est bon, éternel est son
amour !
Rendez grâce au Dieu des dieux, éternel est son amour
!
Rendez grâce au Seigneur des seigneurs, éternel est
son amour !
Lui seul a fait de grandes merveilles, éternel est son amour ! lui qui fit les cieux avec sagesse, éternel est son amour ! qui affermit la terre sur les eaux, éternel est son amour !
Lui qui frappa les Égyptiens dans leurs aînés, éternel est son amour ! et fit sortir Israël de leur pays, éternel est son amour ! d'une main forte et d'un bras vigoureux, éternel est son amour !
Lui qui fendit la mer Rouge en deux parts, éternel est son amour ! et fit passer Israël en son milieu, éternel est son amour ! y rejetant Pharaon et ses armées, éternel est son amour !
Lui qui mena son peuple au désert, éternel est son amour ! qui frappa des princes fameux, éternel est son amour ! et fit périr des rois redoutables, éternel est son amour !
Séhon, le roi des Amorites, éternel est son amour ! et Og, le roi de Basan, éternel est son amour ! pour donner leur pays en héritage, éternel est son amour ! en héritage à Israël, son serviteur, éternel est son amour !
Il se souvient de nous, les humiliés, éternel est son amour ! il nous tira de la main des oppresseurs, éternel est son amour !
A toute chair, il donne le pain, éternel est son amour
!
Rendez grâce au Dieu du ciel, éternel est son amour !
Gloire soit rendue au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme Il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Extraits d’une homélie de Saint Gaudence de Brescia
Il faut que le pain soit fait avec la farine de nombreux grains de froment, mêlée à de l'eau, et reçoive du feu son achèvement. On y trouve donc une image ressemblante du corps du Christ, car nous savons qu'il forme un seul corps avec la multitude des hommes, et qu'il a reçu son achèvement du feu de l'Esprit Saint.
~ De même, le vin de son sang est tiré de plusieurs grappes, c'est-à-dire de raisins de la vigne plantée par lui, écrasés sous le pressoir de la croix ; versé dans le cœur des fidèles au moyen de grandes coupes, il y bouillonne par sa propre vertu.
C'est là le sacrifice de la Pâque, qui apporte le salut à tous ceux qui sont libérés de l'esclavage de l'Egypte et de Pharaon, c'est-à-dire du démon. Recevez-le en union avec nous, dans toute l'avidité d'un cœur religieux. Notre Seigneur Jésus Christ lui-même, que nous croyons présent dans ses sacrements, nous sanctifie en profondeur, et sa vertu sans prix demeure pour tous les siècles.
Dans les pays où le jeudi de la Fête-Dieu n'est pas chômé, celle-ci est reportée au dimanche qui suit celui de la Très Sainte Trinité.
Sainte et joyeuse solennité !
Le Seigneur Jésus dit à ses disciples : Je suis la voie, la vérité
et la vie ; on ne va au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous
connaîtriez aussi mon Père ; mais bientôt vous le connaîtrez, et d'ailleurs
vous l'avez déjà vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela
nous suffit. Jésus lui répondit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et
vous ne me connaissez pas encore ? Philippe, qui me voit, voit aussi mon Père (Jn.14,6-9).
Le Père habite une lumière inaccessible (1Tim.6,16) ; Dieu est esprit (Jn.4,24) ; personne n'a jamais vu Dieu (Jn.1,18).
Puisque Dieu est esprit, on ne peut donc le voir que par l'esprit,
car c'est l'esprit qui fait vivre, la chair ne sert de rien (Jn.6,64).
Il en va de même pour le Fils : en tant qu'il est égal au Père, on
ne peut le voir autrement que le Père, autrement que par l'Esprit.
Voilà pourquoi furent damnés tous ceux qui autrefois n'ont vu que
l'homme dans le Seigneur Jésus-Christ, sans voir ni croire, selon l'Esprit et
selon Dieu, qu'il est vraiment le Fils de Dieu. Pareillement sont damnés tous
ceux qui aujourd'hui leur ressemblent : ils
voient bien, sous forme de pain et de vin, le sacrement du Corps du Christ,
consacré sur l'autel par les mains du prêtre au moyen des paroles du Seigneur ;
mais ils ne voient ni ne croient, selon l'Esprit et selon Dieu, que ce sont là
réellement les très saints Corps et Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, au
témoignage du Très-Haut lui-même qui affirme : Ceci est mon Corps, et le
Sang de la Nouvelle Alliance, qui sera versé pour la multitude (Mc.14,22-24),
et encore : Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle
(Jn.6,55).
Race charnelle, combien de temps encore aurez-vous le cœur si dur (Ps.4,3) ? Pourquoi ne pas reconnaître la vérité ? Pourquoi ne pas croire au Fils de Dieu ? Voyez : chaque jour il s'abaisse, exactement comme à l'heure où, quittant son palais royal (Sg.18,15), il s'est incarné dans le sein de la Vierge ; chaque jour c'est lui-même qui vient à nous, et sous les dehors les plus humbles ; chaque jour il descend du sein du Père sur l'autel entre les mains du prêtre. Et de même qu'autrefois il se présentait aux saints apôtres dans une chair bien réelle, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans du pain sacré. Les apôtres, lorsqu'ils le regardaient de leurs yeux de chair, ne voyaient que sa chair, mais ils le contemplaient avec les yeux de l'esprit, et croyaient qu'il était Dieu. Nous aussi, lorsque, de nos yeux de chair, nous voyons du pain et du vin, sachons voir et croire fermement que c'est là, réels et vivants, le Corps et le Sang très saints du Seigneur. Tel est en effet le moyen qu'il a choisi de rester toujours avec ceux qui croient en lui, comme il l'a dit lui-même : Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde (Mt.28,20).
Ô Verbe au
commencement,
Splendeur de la
gloire du Père,
Ô raison des
créatures,
Lumière des
cœurs, source du pardon.
Ô amour, Saint
Esprit,
Inspiration de
concorde,
Souffle de
suprême douceur,
Paix, alliance,
fruit, baiser.
Le Père engendre
son image
Intimement égale
à lui,
Et par sa seule
origine
L’Esprit diffère
d’eux.
Nous croyons que
ces Trois sont un seul Dieu,
Et que ces Trois
ont une seule essence ;
Aux Trois, nous
donnons
Une seule
vénération d’honneur. Amen.
Dans les saisons de l’année l’on ne cherche que le beau temps : enfin partout, si l’on y prend garde, l’on ne veut point de la croix.
Si Dieu tout bon en envoie que l’on puisse éviter, l’on s’occupe l’imagination dans le désir d’en être délivré ou l’on se figure que d’autres nous seraient plus propres, souhaitant par un dérèglement extrême, avoir ce que l’on n’a pas et ce que Dieu, par conséquent, ne veut pas de nous et ne pas avoir ce que l’on a, et ce que Dieu demande.
Oh ne plus être,
ne plus vivre, ne plus agir, ne plus penser, ne plus parler, ne plus souffrir
que pour Dieu seul en Jésus, lui étant uni comme son Membre & par Jésus,
par l’opération de son Saint-Esprit en toutes choses car il doit agir dans tout
son Corps mystique comme l’âme dans le corps naturel.
La Pentecôte, de Louis Galloche
Dieu seul, Dieu seul en trois Personnes
& toujours Dieu seul dans l’union du sacré Cœur de notre bon Sauveur Jésus
Christ, le Sauveur de tous les hommes.
Oh ! il est
grand temps que ce Cœur divin soit le cœur
de notre cœur, la vie de notre vie, l’âme de notre âme. Que notre cœur, étant saintement
purifié, soit uni à ce Cœur suradorable & s’y laisse perdre &
abîmer pour jamais par les puissantes opérations du Saint-Esprit ; en
sorte qu’il n’ait plus d’autres mouvements, d’autre pente, d’autres
inclinations, d’autre estime, d’autres affections, d’autre volonté que le Cœur
du tout aimable Jésus ; plus d’autre vie que la sienne.
Ah ! qui nous
fera la grâce de nous écrier avec l’Apôtre : « Je vis mais non, je ne vis plus, c’est Jésus-Christ qui vit en moi. »
(Galat II, 20)
Voilà le don de Dieu & le grand don du Saint-Esprit de Dieu. Ah ! si les pauvres créatures le savaient !