dimanche 11 décembre 2016

3e Dimanche de l'Avent - Gaudete, Dimanche de la Joie


En ce dimanche, 3e Dimanche de l'Avent, le rose de la joie remplace le dur violet de l'attente et de la pénitence. Il s'atténue du blanc de la fête et de la solennité que nous préparons. 

Réjouissons-nous dans le Seigneur, seul Sauveur, le seul qui puisse donner sens à notre vie et aux événements du monde.




Saint Antoine de Padoue, 

« Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints, 3e dimanche Avent »

« Réjouissez-vous dans le Seigneur, je vous le redis : réjouissez-vous » (Ph 4,4). Double joie motivée par un double bienfait : le premier et le second avènement.

Nous devons nous réjouir parce que le Seigneur, à son premier avènement, nous a apporté richesses et gloire.
Nous devons nous réjouir encore parce que, à son second avènement, il nous donnera « la longueur des jours sans fin » (Ps 20,5). Comme le disent les Proverbes : « La longueur des jours est dans sa droite, et sa gauche tient les richesses et la gloire » (3,16). La gauche, c'est le premier avènement, avec ses richesses glorieuses, l'humilité et la pauvreté, la patience et l'obéissance. La droite, c'est le second avènement, avec la vie éternelle

Du premier avènement, Isaïe parle en ces termes : « Lève-toi, lève-toi ; revêts-toi de force, ô bras du Seigneur ; lève-toi comme aux jours antiques des siècles lointains. N'as-tu pas frappé l'orgueilleux, blessé le serpent ? N'as-tu pas desséché la mer et l'eau de l'abîme agité ? N'as-tu pas fait du fond de la mer une route, où devaient passer les délivrés ? » (51,9-10). Le bras du Seigneur, c'est Jésus Christ, Fils de Dieu, par qui et en qui Dieu a fait toutes choses... Ô bras du Seigneur, ô Fils de Dieu, lève-toi ; viens à nous de la gloire de ton Père, en prenant notre chair. Revêts-toi de la force de la divinité, pour lutter contre « le prince de ce monde » (Jn 12,31) et pour « chasser le fort », toi qui es « plus fort que lui » (Lc 11,21-22). Lève-toi, pour racheter le genre humain, comme tu as délivré, aux jours antiques, le peuple d'Israël de la servitude d'Egypte... Tu as séché la mer Rouge ; ce que tu as fait, tu le feras encore..., comme tu as tracé au fond de l'enfer la route où passent les rachetés. 

Du second avènement, le Seigneur parle en ces termes dans Isaïe : « Voici que je crée Jérusalem » — la Jérusalem céleste, formée des anges et des hommes — « dans l'allégresse, et son peuple dans la joie. Et je tressaillirai dans Jérusalem, je me réjouirai dans mon peuple, et il n'y aura plus ni pleurs ni cris » (65,18-19), parce que, comme il est dit ailleurs : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages » (25,8).




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