En ce dimanche, 3e Dimanche de l'Avent, le rose de la joie remplace le dur violet de l'attente et de la pénitence. Il s'atténue du blanc de la fête et de la solennité que nous préparons.
Réjouissons-nous dans le Seigneur, seul Sauveur, le seul qui puisse donner sens à notre vie et aux événements du monde.
Saint Antoine de Padoue,
« Sermons
pour le dimanche et les fêtes des saints, 3e dimanche Avent »
« Réjouissez-vous
dans le Seigneur, je vous le redis : réjouissez-vous » (Ph
4,4). Double joie motivée par un double
bienfait : le premier et le second avènement.
Nous devons nous réjouir parce que le
Seigneur, à son premier avènement, nous a apporté richesses et gloire.
Nous devons nous réjouir encore parce que,
à son second avènement, il nous donnera « la longueur des jours sans fin » (Ps 20,5). Comme le disent les
Proverbes : « La longueur des
jours est dans sa droite, et sa gauche tient les richesses et la gloire »
(3,16). La gauche, c'est le premier avènement, avec ses richesses glorieuses, l'humilité et la pauvreté, la patience et l'obéissance.
La droite, c'est le second avènement, avec la
vie éternelle.
Du premier avènement, Isaïe parle en ces termes : « Lève-toi, lève-toi ; revêts-toi de
force, ô bras du Seigneur ; lève-toi comme aux jours antiques des siècles
lointains. N'as-tu pas frappé l'orgueilleux, blessé le serpent ? N'as-tu
pas desséché la mer et l'eau de l'abîme agité ? N'as-tu pas fait du fond
de la mer une route, où devaient passer les délivrés ? »
(51,9-10). Le bras du Seigneur, c'est
Jésus Christ, Fils de Dieu, par qui et en qui Dieu a fait toutes choses... Ô
bras du Seigneur, ô Fils de Dieu, lève-toi ; viens à nous de la gloire de
ton Père, en prenant notre chair. Revêts-toi de la force de la divinité, pour
lutter contre « le prince de ce
monde » (Jn 12,31) et pour « chasser le fort », toi qui es « plus fort que lui » (Lc 11,21-22). Lève-toi, pour racheter le genre humain, comme tu as délivré, aux jours
antiques, le peuple d'Israël de la servitude d'Egypte... Tu as séché la mer
Rouge ; ce que tu as fait, tu le feras encore..., comme tu as tracé au
fond de l'enfer la route où passent les rachetés.
Du second avènement, le Seigneur parle en ces termes dans
Isaïe : « Voici que je crée
Jérusalem » — la Jérusalem
céleste, formée des anges et des hommes — « dans l'allégresse, et son peuple dans la joie. Et je tressaillirai dans
Jérusalem, je me réjouirai dans mon
peuple, et il n'y aura plus ni pleurs ni cris » (65,18-19), parce
que, comme il est dit ailleurs : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages » (25,8).
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