dimanche 28 janvier 2018

Septuagésime

La septuagésime est un temps de préparation au saint Carême, cette sainte retraite préparatoire à la solennité des solennités, Pâques.

70 jours pour les 70 années d'Exil à Babylone. La forme extraordinaire du rite romain a gardé ces 30 jours pénitentiels. Le Gloria, l'Alléluia et le Te Deum sont réservés pour le dimanche de la Résurrection.

Que ce temps béni, de notre rite ou pas, nous permette de revenir au Christ de tout notre cœur !

Le péché originel, ou le début des problèmes de l'humanité

Maquette du Temple de Jérusalem. 
Extraits de la Synaxe des saints Hiérarques

Afin de rappeler aux chrétiens, de façon plus vive, leur éloignement de leur Patrie céleste et leur asservissement au péché, l’Église, aux matines, après les psaumes du Polyéléos, chante le psaume 136.

Celui-ci était chanté par les Juifs lors de leur captivité à Babylone, après la chute de Jérusalem et la destruction du premier Temple. La première partie du psaume (versets 1-6) manifeste l’affliction des Juifs pour la perte de leur patrie, tandis que la seconde (versets 7-9), exprime l’espoir du châtiment des agresseurs. Les « fleuves de Babylone » mentionnées dans le texte sont l’Euphrate, le Tigre et, peut-être, le Chobar (mentionné par Ezéchiel), sur les rives desquels les Juifs affligés se rappelaient du Temple de Jérusalem et des offices qui y étaient célébrés. Les Juifs refusaient de « chanter un cantique au Seigneur sur une terre étrangère » parce qu’il était interdit de chanter les cantiques sacrés hors du Temple.

Saint Jean Chrysostome commente: « Les Juifs refusèrent de chanter. Vois-tu la force que donne l’affliction ? La componction, la contrition qu’elle opère ? Ils pleuraient, et ils observaient la Loi ; ils avaient  vu les larmes des prophètes, ils en avaient ri, ils s’en étaient  joués, ils s’en étaient moqués ; et maintenant, sans personne pour leur adresser des exhortations, ils versaient des larmes et faisaient entendre des gémissements. Les ennemis, de leur côté, retiraient, de cette conduite, de précieux avantages ; ils voyaient, en effet, que ces captifs ne pleuraient pas, parce qu’ils étaient captifs, parce qu’ils étaient en servitude, parce qu’ils habitaient une terre étrangère, mais parce qu’ils étaient privés du culte de leur Dieu. Voilà pourquoi le Psalmiste ajoute : « Au souvenir de Sion ». Ils ne pleurent pas en effet seulement par hasard ; mais pleurer est leur principale occupation ; voilà pourquoi le Psalmiste dit en commençant : « Nous étions assis et nous pleurions » (…) Mais pourquoi ne leur était-il pas permis de chanter sur la terre étrangère ? C’est parce que des oreilles profanes ne devaient pas entendre ces cantiques secrets. « Comment chanterions-nous un cantique du Seigneur, sur la terre étrangère ? » (v. 4) Ce qui veut dire : Il ne nous est pas permis de chanter ; quoique nous soyons déchus de notre patrie, nous voulons observer toujours la Loi, avec une scrupuleuse fidélité. Vous avez beau exercer votre domination sur nos corps, vous ne triompherez pas de notre âme ».

Caïn et Abel
La Droite qui abandonnera celui qui oublie Jérusalem est, selon les Pères, l’aide divine qui vient des hauteurs. Celui qui oubliera Jérusalem et, par voie de conséquence, l’alliance entre Dieu et Son peuple, sera lui-même oublié par Dieu.

Les Iduméens et les Édomites, sont les descendants d’Esaü, frère de Jacob (Israël), surnommé Édom.  Ils entretenaient une haine particulière à l’endroit des Juifs, considérant que par leur faute, ils avaient été privés des magnifiques terres de Canaan. Pour cette raison, à chaque occasion, ils se vengeaient et ce de la façon la plus violente. Ils ne prenaient pas seulement part à toutes les guerres conduites contre les Juifs, mais ils achetaient aux Assyriens et aux autres peuples des prisonniers juifs, qu’ils enfermaient dans leurs forteresses pour les torturer. Avec les Babyloniens, les Iduméens participèrent au siège et à la destruction de Jérusalem. Selon le commentaire des Saints Pères, les différents qualificatifs appliqués, dans l’Ancien Testament (notamment le Psautier) au combat physique contre l’ennemi, dont l’assassinat de qui que ce soit ou l’appel à le faire, ou encore la description admirative de ce qui est fait aux ennemis du peuple d’Israël, sont appliqués non à des personnages concrets, mais aux passions et aux vices qui affectent la nature humaine. C’est ainsi que les «petits enfants» dont il est ici question sont les pensées pécheresses qui sont brisées par la Pierre de la Foi, le Christ Sauveur.

Arc de Titus, le pillage du second Temple par les romains

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