De Philoxène de Mabboug en Syrie, Homélie 1, 4-8
« Tout homme qui écoute ce que je dis là et le
met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le
roc. » Il faut donc, selon ce que dit notre Maître, que nous nous
appliquions non seulement à écouter la
parole de Dieu, mais encore à y conformer notre vie... L'écoute de la loi
est une bonne chose, car elle nous incite aux actions vertueuses. Nous avons raison de lire et de méditer les
Écritures, car c'est ainsi que nous purifions le fond de notre âme des pensées
mauvaises.
Le sermon sur la montagne |
Mais lire, écouter et méditer assidûment
la parole de Dieu sans la mettre en pratique, est une faute que l'Esprit de
Dieu a condamnée à l'avance...
Il a même interdit à celui qui se trouve dans de telles dispositions de prendre
le livre saint dans ses mains. A l'impie, Dieu déclare : « Qu'as-tu
à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n'aimes pas les
reproches et rejettes loin de toi mes paroles ? » (Ps
49,16-17)... Celui qui lit assidûment les Écritures sans les mettre en pratique
trouve son accusation dans sa lecture ; il mérite une condamnation
d'autant plus grave qu'il méprise et dédaigne chaque jour ce qu'il entend
chaque jour. Il est comme un mort, un
cadavre sans âme. Des milliers de trompettes et de cors peuvent bien sonner
aux oreilles d'un mort, il ne les entendra pas. De même, l'âme qui est morte dans le péché, le cœur qui a perdu le
souvenir de Dieu, n'entend pas le son ni les cris des paroles divines, et la
trompette de la parole spirituelle ne l'impressionne pas ; cette âme est
plongée dans le sommeil de la mort...
Il
faut donc que le disciple de Dieu porte ancré dans son âme le souvenir de son
Maître, Jésus Christ, et qu'il pense à
lui jour et nuit.
Carl Spitzweg, le rat de bibliothèque |
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