jeudi 29 juillet 2021

Pauvre, doux et humble de cœur


« La Vie de M. Henri Marie Boudon, Grand Archidiacre d’Evreux », par M.***, tome 1er

Pour ne se pas borner à une simple oblation, notre grand Archidiacre y joignit toutes les œuvres de piété et de pénitence que les Saints pratiquent pour engager, pour forcer le Ciel à bénir leurs travaux : communions ferventes, pieux et pénibles pèlerinages, mortifications excessives, tout était mis en usage.

Dans tous les temps de l’année, il jeûnait trois fois par semaine ; mais dans le temps de ses visites qu’il fit toujours à deux ou trois reprises, il jeûnait tous les jours sans y manquer, jamais quelques fatigues qu’il eût essuyées ou quelque instance qu’on pût lui faire. Il aurait voulu, si les mœurs du temps l’eussent souffert, n’avoir d’autre monture que celle dont se servit le Fils de Dieu au jour de son entrée à Jérusalem ; il y suppléa en se servant d’un cheval qui valait encore moins. C’est dans cet équipage qui faisait pitié que, suivi non d’un valet, car il n’en eut jamais, mais d’un homme presque aussi pauvre qu’il l’était lui-même, il parcourait et les villages et les villes du Diocèse.


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