Frères,
opérez le renouveau * et, rejetant le vieil homme, vivez * dans une vie
nouvelle, en refrénant tout ce qui procure la mort; * corrigeons tous nos
membres et détestons * la nourriture prise à l'arbre pour notre malheur, * nous
souvenant de nos antiques fautes pour les fuir; * c'est ainsi que l'homme est
renouvelé, * ainsi est observé le jour du Renouveau.
Ô
Christ et Verbe éternel, * telle un donjon tu as placé * ton Eglise, que tu
fondas * sur la roche de la foi * et qui demeure, par conséquent, *
inébranlable pour les siècles, te possédant, * toi qui pour elle en ces
derniers temps * t'es fait homme sans changement. * Aussi, dans l'action de
grâces, nous te chantons: * avant les siècles, maintenant et toujours * tu es
notre Roi; Seigneur, gloire à toi.
Suivant
l'exemple de ta bonté, * les ignorants se révélèrent sensés; * après ta mort,
descendu par loi de nature au tombeau, * bienheureux Corneille, tu en fis * la
source des miracles coulant à flots * pour guérir les malades, les affligés *
et chasser les esprits pernicieux, * par grâce de l'Esprit saint, Pontife
inspiré.
Gloire
au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les
siècles des siècles. Amen.
En ce jour fut rendu visible le bois de la Croix, * en ce jour furent détruits les complots des impies, * en ce jour les empereurs des croyants * firent triompher notre foi; * et, si jadis par l'arbre Adam fut déchu, * par l'arbre de la Croix maintenant * les démons sont frappés de terreur. * Gloire à toi, Seigneur tout-puissant, gloire à toi.
Kondakion, t. 4
L'Eglise
s'est montrée comme un ciel aux mille feux * illuminant l'ensemble des
croyants; * nous y chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.
Le
Seigneur élevé sur la croix au Golgotha * accomplit notre salut et renouvela
l'entière création; * déposé au tombeau vivifiant, le troisième jour * il
ressuscita comme Dieu; * et nous tous, avec les chœurs des Anges nous célébrons
* la Dédicace de sa lumineuse et vénérable Résurrection.
Au
milieu de la terre il accomplit le salut par la Croix, * le Seigneur Dieu qui
voulut prendre chair pour le renouveau du monde entier; * déposé au tombeau, le
troisième jour * il est ressuscité, et désormais * comme arrhes de la vie nous
avons sa divine Résurrection, * dont nous célébrons la Dédicace avec les Anges
de Dieu.
Ô
Vierge, dans l'allégresse nous te disons: Réjouis-toi, * qui délivres Adam et Eve
de l'antique malédiction; * réjouis-toi, par qui la nature des mortels * fut
élevée à la gloire céleste de ton Fils et ton Dieu; * réjouis-toi, Mère de Dieu
et Vierge Marie, car devant elle, grâce à toi, * se prosternent les Anges en
tout temps dans les cieux.
Comme sainte Hélène venait de découvrir le saint Sépulcre
ainsi que les instruments de la Passion [14 sept.], saint Constantin le Grand —
qui désirait rendre grâce à Dieu de l’heureuse conclusion du Concile de Nicée —
ordonna à l’évêque de Jérusalem, saint Macaire [16 août], d’élever sans retard
et aux frais de l’État, sur les lieux de la Rédemption du monde, un édifice qui
serait le plus splendide possible. Après
avoir isolé le Saint-Sépulcre de la colline dans laquelle il avait été creusé,
on orna richement la grotte, qui devait être recouverte, par la suite, d’un
édifice en rotonde : l’Anastasis. On
construisit ensuite, séparée du Tombeau par un atrium avec portiques et
colonnades, une vaste basilique à cinq
nefs, nommée le Martyrion, décorée somptueusement de colonnes de marbres,
de mosaïques et de plafonds dorés, dans laquelle était conservée la relique de la sainte Croix. Entre
l’Anastasis et le Martyrion, au sud-ouest, se dressait le rocher du Golgotha, sur lequel on avait planté une croix que l’on
vénérait en accédant à la plate-forme par un escalier à rampe d’argent.
Lorsque, au bout de dix ans de travaux (325-335), l’église fut achevée, l’empereur envoya un représentant au Concile, réuni à Tyr, pour inviter tous les évêques qui s’y trouvaient à se rendre à Jérusalem, afin de procéder à la consécration. La dédicace de la basilique eut lieu à l’occasion du trentième anniversaire du règne de saint Constantin, le 13 septembre 335, au milieu de somptueuses manifestations et de grandes réjouissances populaires. Par la suite, on institua la commémoration annuelle de cet événement dans tout l’Empire, pour remplacer la fête païenne de Jupiter Capitolin. Ce temple élevé à la gloire de la Résurrection du Sauveur était si beau, ce lieu si vénérable, qu’il devint le symbole de la victoire du christianisme et le modèle de toute église. Comme le terme grec pour désigner la consécration d’une église signifie littéralement « renouvellement » (enkainia), les saints Pères ont profité de cette célébration pour célébrer, dans l’office de ce jour, le renouvellement de toute la création sensible, accompli par la résurrection du Christ.
L'ange au tombeau du Christ annonçant la Résurrection, par Benjamin Gerritsz |
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