mercredi 8 juillet 2020

Réhabilitation de M. Boudon

Croisée des transepts, Notre-Dame d'Evreux


« Vie nouvelle de Henri Marie Boudon », par S.Exc.R. Mgr Matthieu, Archevêque de Besançon



Elles nous auraient sans doute fait connaître comment le prélat s’y prit pour réparer autant qu’il était possible le tort qu’il avait fait à son pieux archidiacre.

Il avait depuis huit ans contracté sous ce rapport envers lui bien des dettes mais nous devons à la justice de dire que son âme était assez grande pour les acquitter toutes : Mgr. de Maupas pouvait être trompé, et quel est le cœur sans défiance, l’âme droite qui n’en coure pas les risques. Mais il avait assez de vertu pour convenir de son erreur et assez de courage pour la réparer. Il s’efforça donc de donner autant d’éclat à cette réparation qu’il en avait donné aux disgrâces dont il avait accablé Boudon.

Chaire "angélique" de Notre-Dame d'Evreux
Il s’avoua ambiance coupable de crédulité et de faiblesse, il publia avec une humilité et une bonne foi également admirables que la conduite et la piété de son archidiacre méritaient plus de louanges qu’il n’avait eu le malheur d’en dire et d’en penser de mal.

Et, afin que ses dispositions fussent assez connues pour ne laisser aucun doute dans les esprits, après l’avoir rétabli dans tous ses pouvoirs, il voulut qu’il prêchât devant lui dans la cathédrale depuis le premier jour de l’année 1674 jusqu’à la septuagésime ; enfin, il insista surtout pour qu’il reprît l’habitude de n’avoir point d’autre table que la sienne.


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