Les tentations de sainte Catherine de Sienne |
« Vie de
Boudon », par Collet
Un ecclésiastique
qui, comme celui dont nous venons de parler, avait été chargé par son prélat de
soulager une autre fille possédée, ne lui eut pas plutôt nommé Henri-Marie
Boudon qui n’était mort que depuis peu de temps, que le démon témoigna et par
ses cris et par les étranges postures qu’il fit prendre à cette personne
affligée combien ce misérable boiteux, c’est à peu près le nom qu’il donna au
saint prêtre, le tourmentait.
« Ah, s’écria-t-il, nous t’avons cruellement vexé mais à présent tu nous rends bien le
change ! ô vie cachée, ô vie pauvre, ô vie crucifiée, que tu nous es
insupportable ! »
Et sur ce que
l’exorciste lui demanda, s’il s’était trouvé à la mort de l’homme de
Dieu : « Oui, répliqua-t-il
en jurant, mais ce n’est qu’à notre
confusion ! Que nous nous y sommes trouvés et nous ferons bien tout notre
possible pour obscurcir sa mémoire et pour qu’on l’oublie car il est un avocat
bien puissant auprès de votre Dieu pour tous ceux qui ont recours à son intercession. »
Ceux qui l’ont si
injustement persécuté ont bien mal fait et il y en a déjà quelques-uns qui s’en
sentent dans l’autre vie ; mais quel bonheur pour lui d’avoir passé par de
si rudes épreuves ! C'est le patron des âmes travaillées des peines
intérieures.
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