mardi 4 février 2020

1er mardi du mois : Nos bons anges gardiens


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », partie II, chap. 6

Le P. Seurin le savait bien, puisque tant de fois il a été honoré de la présence sensible des anges.

Ecrivant à la Mère qui en sortait le nom, il dit : « L’idée des anges m’est extrêmement douce et je ne saurais vous représenter combien mon esprit est occupé et rempli de la pensée de leurs chœurs célestes, et surtout de ceux que l’on appelle trônes par qui plusieurs de vos ennemis, c’est à dire les diables qui vous tourmentent, ont été chassés. Il me semble souvent que je sacrifie à Dieu, assis sur ces esprits en célébrant la sainte messe dans cette pensée, il me vient dans l’esprit que la vraie résidence de Notre Seigneur est dans le fond de nos âmes. »

Durant plus de six mois, étant à Loudun, il reçut une visite de son bon ange, laquelle quoique ce ne fût pas sous une forme visible aux sens, opérait de grandes choses en lui, l’élevait fortement vers le ciel, et l’enflammait d’une manière admirable dans les feux du pur amour, mais il recevait aussi beaucoup de secours des anges gardiens des religieuses et en expérimentait des effets différents, ce qu’il assurait arriver fort souvent.

Il est bien vrai que non seulement nous sommes assistés de nos propres anges gardiens, mais encore de ceux des autres. Il protestait que les effets d’amour et de protection des saints anges lui avaient été rendus si manifestes, et en tant de façons, qu’il lui était impossible de les raconter ; que pour résister aux démons et en triompher il fallait beaucoup se défier de soi-même et avoir recours à leur assistance ; que c’était par leur ministère qu’il contraignait les diables de faire plusieurs choses dont Dieu était glorifié, comme par exemple de donner des marques de la possession par la révélation des pensées de ceux qui venaient à Loudun ; que ce fut par leur ministère, que les desseins de ces artificieux esprits furent découverts et rendus inutiles ; que tous les efforts qu’ils firent pour le faire sortir furent détruits et, qu’en de certaines occasions, les diables étaient contraints d’avouer ces choses.

L’angélique docteur (Saint Thomas d’Aquin) est du sentiment que la divine Providence se sert du ministère des anges presque en toutes choses, et dans l’ordre naturel, et dans l’ordre spirituel, ce qui nous marque assez que l’ordre de Dieu est que nous communiquions beaucoup avec ces esprits tout d’amour.


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