jeudi 13 février 2020

M. Boudon qui avez connu la maladie et la souffrance, priez pour les malades et les mourants

Sainte Bernadette priez pour nous l'Immaculée
Mère de Dieu, Notre Dame de Lourdes,
Secours des malades.
« Vie de Boudon », par Collet

Le mal se déclara si vivement dès le troisième jour que les médecins jugèrent qu’il n’y avait plus d’espérance et qu’il fallait sans délai lui donner les derniers sacrements.

Cette nouvelle qui en effraye tant d’autres n’altéra point sa tranquillité. Il fit une confession générale au vicaire de la paroisse qui depuis a assuré que les choses dont il s’accusa étaient moins des fautes que des vertus et qu’il ne savait pas trop comment lui pouvoir donner l’absolution. Cependant cette confession se fit avec autant de douleur que s’il eût commis les plus grands crimes.

Sur le soir, il reçut le saint Viatique avec une piété qui édifia toute l’assemblée. Comme il comptait toucher à sa dernière heure, il résigna son archidiaconé au plus vertueux ecclésiastique qu’il connût dans le diocèse afin de ne plus penser qu’à bien mourir. Si le bruit de sa maladie fit plaisir à ceux qui ne l’aimaient pas, il affligea sensiblement les gens de bien qui voyaient en lui une des plus belles lumières de l’Eglise prête à s’éteindre.

Messieurs (les chanoines) de la cathédrale députèrent quelques-uns de leurs chanoines pour lui porter la précieuse relique de saint Gaud, un de leurs premiers évêques. L’archidiacre mourant la reçut et l’honora avec un profond respect et plein de confiance en son intercession, il fit vœu d’aller à son tombeau dans le diocèse de Coutances si Dieu lui rendait la santé. Cependant pour ne se priver d’aucun des secours que l’Eglise accorde aux fidèles dans les derniers moments, il demanda l’extrême Onction.

Saint Ange de Dieu, mon gardien, protégez moi sur
tous mes chemins et consolez moi.
Pour la recevoir avec le plus profond sentiment de pénitence, il fit étendre de la cendre sur le plancher de son appartement et pria qu’on le mit dessus. Ce fut alors que voulant faire connaître qu’il mourait parfaitement soumis à l’Eglise, il supplia le ministre de ce dernier sacrement de l’interroger sur les principaux mystères de la foi, comme on fait aux enfants, de manière qu’il pût répondre par oui et par non, attendu que son mal le pressait trop pour qu’il lui fût possible d’en dire davantage.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire