Pourquoi ton nom si doux fait
tressaillir mon cœur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur
suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de
frayeur.
Si je te contemplais dans ta sublime
gloire
Et surpassant l'éclat de tous les
bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais
le croire
O Marie devant toi, je baisserais les
yeux !...
2. Il faut pour qu'un enfant puisse
chérir sa mère
Qu'elle pleure avec lui, partage ses
douleurs
O ma Mère chérie, sur la rive étrangère
Pour m'attirer à toi, que tu versas de
pleurs !....
En méditant TA VIE DANS LE SAINT
EVANGILE
J'ose te regarder et m'approcher de toi
Me croire ton enfant ne m'est pas
difficile
Car je te vois mortelle et souffrant comme
moi.
3. Lorsqu'un ange du Ciel t'offre
d'être LA MERE
Du Dieu qui doit régner toute
l'éternité
Je te vois préférer, ô Marie, quel
mystère !
L'ineffable trésor de LA VIRGINITE.
Je comprends que ton âme, ô Vierge
Immaculée
Soit plus chère au Seigneur que le
divin séjour
Je comprends que ton âme, HUMBLE ET
DOUCE VALLEE
Peut contenir Jésus, L'Océan de
l'Amour !...
4. Oh ! je t'aime, Marie, te
disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend
toute-puissante
Elle attire en ton cœur LA SAINTE
TRINITE
Alors L'ESPRIT D'AMOUR TE COUVRANT DE
SON OMBRE
LE FILS EGAL AU PERE EN TOI S'EST
INCARNE
De ses frères pécheurs bien grand sera
le nombre
Puisqu'on doit l'appeler: Jésus, ton
premier-né !
5. O Mère bien-aimée, malgré ma
petitesse
Comme toi je possède en moi Le
Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma
faiblesse ;
Le trésor de la mère appartient à
l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas
à moi ?
Aussi lorsqu'en mon cœur descend la
blanche Hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer
en toi!...
6. Tu me le fais sentir, ce n'est pas
impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des
élus,
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu
visible
En pratiquant toujours les plus humbles
vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas je vois la
vanité,
Chez Sainte Elisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente
charité.
7. Là j'écoute ravie, Douce Reine des
anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton
cœur,
Tu m'apprends à chanter les divines
louanges
A ME GLORIFIER EN JESUS MON SAUVEUR.
Tes paroles d'amour sont de mystiques
roses
Qui doivent embaumer les siècles à
venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de
grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en
bénir.
8. Quand le bon Saint Joseph ignore le
miracle
Que tu voudrais cacher dans ton
humilité
Tu le laisses pleurer tout près du
TABERNACLE
Qui voile du Sauveur la divine
beauté !
Oh ! que j'aime, Marie, TON
ELOQUENT SILENCE,
Pour moi c'est un concert doux et
mélodieux
Qui me dit la grandeur et la
toute-puissance
D'une âme qui n'attend son secours que
des Cieux.....
9. Plus tard
à Bethléem, ô Joseph et Marie !
Je vous vois repoussés de tous les
habitants
Nul ne veut recevoir en son hôtellerie
De pauvres étrangers, la place est pour
les grands
LA PLACE EST POUR LES GRANDS ET C'EST
DANS UNE ETABLE
QUE LA REINE DES CIEUX DOIT ENFANTER UN
DIEU.
O ma Mère chérie, que je te trouve
aimable
Que je te trouve grande en un si pauvre
lieu!
10. Quand je vois L'Eternel enveloppé
de langes
Quand du Verbe Divin j'entends le
faible cri
O ma Mère chérie, je n'envie plus les
anges
Car leur Puissant Seigneur est mon
Frère chéri!
Que je t'aime, Marie, toi qui sur nos
rivages
As fait épanouir cette Divine
Fleur !....
Que je t'aime écoutant les bergers et
les mages
ET GARDANT AVEC SOIN TOUTE CHOSE EN SON
COEUR!...
11. Je t'aime te mêlant avec les autres
femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé
leurs pas
Je t'aime présentant le Sauveur de nos
âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse
en ses bras,
D'abord en souriant j'écoute son
cantique
Mais bientôt ses accents me font verser
des pleurs.
Plongeant dans l'avenir un regard
prophétique
SIMEON TE PRESENTE UN GLAISE DE
DOULEURS.
Ce glaive douloureux TRANSPERCERA TON
CŒUR
Déjà tu dois quitter le sol de ta
patrie
Pour éviter d'un roi la jalouse fureur.
«Jésus sommeille en paix sous les plis
de ton voile
Joseph vient te prier de partir à
l'instant
Et ton obéissance aussitôt se dévoile
Tu pars sans nul retard et sans
raisonnement.
13. Sur la terre d'Egypte, il me
semble, ô Marie
Que dans la pauvreté ton cœur reste
joyeux,
Car JESUS N'EST-IL PAS LA PLUS BELLE
PATRIE,
Que t'importe l'exil, tu possèdes les
Cieux ?...
Mais à Jérusalem, une amère tristesse
Comme un vaste océan vient inonder ton
cœur
JESUS, PENDANT TROIS JOURS, SE CACHE A
TA TENDRESSE
Alors c'est bien l'exil dans toute sa
rigueur !...
14. Enfin tu l'aperçois et la joie te
transporte,
Tu dis au bel Enfant qui charme les
docteurs :
« O mon Fils, pourquoi donc agis-tu de
la sorte?
« Voilà, ton père et moi qui te
cherchions en pleurs. »
Et l'Enfant Dieu répond (oh quel
profond mystère !)
A la Mère chérie qui tend vers lui ses
bras :
« Pourquoi me cherchiez-vous ?...
Aux œuvres de mon Père
« Il faut que je m'emploie ; ne le
savez-vous pas ? »
15. L'Evangile m'apprend que croissant
en sagesse
A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis
Et mon cœur me révèle avec quelle
tendresse
Il obéit toujours à ses parents chéris.
Maintenant je comprends le mystère du
temple,
Les paroles cachées de mon Aimable Roi.
Mère, ton doux Enfant veut que tu sois
l'exemple
De l'âme qui Le cherche en la nuit de
la foi.
16. Puisque le Roi des Cieux a voulu
que sa Mère
Soit plongée dans la nuit, dans
l'angoisse du cœur ;
Marie, c'est donc un bien de souffrir
sur la terre ?
Oui SOUFFRIR EN AIMANT, C'EST LE PLUS
PUR BONHEUR !
Tout ce qu'Il m'a donné Jésus peut le
reprendre
Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi
Il peut bien se cacher, je consens à
l'attendre
Jusqu'au jour sans couchant où
s'éteindra ma foi...
17. Je sais qu'à Nazareth, Mère pleine
de grâces
Tu vis très pauvrement, ne voulant rien
de plus
POINT DE RAVISSEMENTS, DE MIRACLES,
D'EXTASES
N'EMBELLISSENT TA VIE, O REINE DES ELUS !....
Le nombre des petits est bien grand sur
la terre
Ils peuvent sans trembler vers toi
lever les yeux
C'est par LA VOIE COMMUNE, incomparable
Mère
Qu'il te plaît de marcher pour les
guider aux Cieux.
Je veux vivre avec toi, te suivre
chaque jour
Mère, en te contemplant, je me plonge
ravie
Découvrant dans ton cœur DES ABIMES
D'AMOUR.
Ton regard maternel bannit toutes mes
craintes
Il m'apprend A PLEURER, il m'apprend A
JOUIR.
Au lieu de mépriser la joies pure et
sainte
Tu veux les partager, tu daignes les
bénir.
19. Des époux de Cana voyant
l'inquiétude
Qu'ils ne peuvent cacher, car ils
manquent de Vie
Au Sauveur tu le dis dans ta
sollicitude
Espérant le secours de son pouvoir
divin.
Jésus semble d'abord repousser ta
prière
« Qu'importe », répond-Il, « femme, à
vous et à moi ? »
Mais au fond de son cœur, Il te nomme
sa Mère
Et son premier miracle, Il l'opère pour
toi...
20. Un jour que les pécheurs écoutent
la doctrine
De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la
colline
Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais
le voir,
Alors, ton Divin Fils devant la foule
entière
De son amour pour nous montre
l'immensité
Il dit : « Quel est mon frère
et ma sœur et ma Mère,
« Si ce n'est celui-là qui fait ma
volonté ? »
21. O Vierge Immaculée, des mères la
plus tendre
En écoutant Jésus, tu ne t'attristes
pas
Mais tu te réjouis qu'II nous fasse
comprendre
Que notre âme devient SA FAMILLE
ici-bas
Oui tu te réjouis qu'Il nous donne sa
vie,
Les trésors infinis de sa
divinité !
Comment ne pas t'aimer, ô ma Mère
chérie
En voyant tant d'amour et tant
d'humilité ?
22. Tu nous aimes, Marie, comme Jésus
nous aime
Et tu consens pour nous à t'éloigner de
Lui.
AIMER C'EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MEME
Tu voulus le prouver en restant notre
appui.
Le Sauveur connaissait ton immense
tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
REFUGE DES PECHEURS, C'EST A TOI QU'IL
NOUS LAISSE
QUAND IL QUITTE LA CROIX POUR NOUS
ATTENDRE AU CIEL.
23. Marie, tu m'apparais au sommet du
Calvaire
Debout près de la Croix, comme un
prêtre à l'autel
Offrant pour apaiser la justice du Père
Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel
Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,
« Il n'est pas de douleur semblable à
ta douleur ! »
O Reine des Martyrs, en restant exilée
TU PRODIGUES POUR NOUS TOUT LE SANS DE
TON CŒUR !
24. La maison de Saint Jean devient ton
seul asile
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus
C'est le dernier détail que donne
l'Evangile
De la Reine des Cieux il ne me parle
plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère
chérie
Ne révèle-t-il pas que LE VERBE ETERNEL
VEUT LUI-MEME CHANTER LES SECRETS DE TA
VIE
Pour charmer TES ENFANTS, tous les Elus
du Ciel?
25. Bientôt je l'entendrai cette douce
harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais
aller te voir
Toi qui vins ME SOURIRE au matin de ma
vie
Viens me sourire encore... Mère....
voici le soir!...
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire
suprême
Avec toi j'ai souffert et je veux
maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi
je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton
enfant !......
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire