Les 5 points de l'examen de conscience pour bien
se préparer à la Confession d’après le Pèlerin russe
1. Je n'aime pas Dieu.
Car si j'aimais Dieu, je penserais continuellement à Lui avec une joie
profonde. Chaque pensée de Dieu me donnerait plaisir et délices. Au contraire, bien
plus souvent et bien plus ardemment, je pense aux choses du monde, et penser à
Dieu est pour moi labeur et sécheresse.
Si j'aimais Dieu, parler avec Lui dans
la prière serait ma nourriture et ma joie, et cela m'entraînerait à une
communion ininterrompue avec Lui. Mais au contraire, non seulement je ne trouve
aucun délice dans la prière, mais pire, je trouve que c'est un effort.
Saint Séraphin de Sarov en prière |
Je lutte
avec aversion, je suis affaibli par la paresse, et je suis prêt à m'empresser à
n'importe quelle futilité pour peu qu'elle raccourcisse la prière et m'en
détourne. Mon temps s'envole avec des occupations sans importance, mais quand
je suis occupé avec Dieu, quand je me mets en Sa présence, chaque heure me
semble longue comme une année.
Celui qui aime quelqu'un y pense tout le jour,
sans arrêt, s'en représente l'image, prend soin de lui, et en aucune
circonstance l'être aimé ne quitte ses pensées. Quant à moi, de toute la
journée, c'est à peine si je réserve ne fut-ce qu'une heure pour me plonger
dans la mémoire de Dieu, pour enflammer mon cœur pour Lui, alors que
j'abandonne avec empressement 23 heures en ferventes offrandes aux idoles de
mes passions.
Je ne demande qu'à parler de sujets frivoles et de choses qui dégradent l'âme.
Cela me fait plaisir. Mais s'il s'agit de méditer sur Dieu, c'est l'aridité,
l'ennui et la paresse. Même si je suis involontairement conduit par d'autres à
un sujet spirituel, je m'efforce de vite détourner la conversation pour qu'elle
convienne à mes désirs. Je suis insatiablement curieux des nouveautés et des
événements politiques. Je cherche avec ardeur à satisfaire mon amour pour les
connaissances de la science et de l'art. Mais l'étude de la Loi de Dieu, la
connaissance de Dieu et de la Foi ont peu d'attrait pour moi, et ne répondent
pas à un besoin de mon âme. Non seulement je les considère comme occupation
non-essentielle pour un Chrétien, mais encore, à l'occasion, comme une sorte de
superflu dont je m'occuperais peut-être pendant mes loisirs, aux moments
perdus. En définitive, si l'on reconnaît l'amour de Dieu à l'observance de Ses
Commandements ("Si vous M'aimez, vous observerez Mes Commandements"
dit notre Seigneur Jésus-Christ), non seulement je ne les observe pas, mais
encore, je m'efforce peu de le faire, et en toute vérité, il en résulte que je
n'aime pas Dieu. C'est ce que dit saint Basile le grand : "La preuve qu'un
homme n'aime pas Dieu et Son Christ réside dans le fait qu'il n'observe pas Ses
Commandements."
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