jeudi 26 avril 2012

Chapelet pour le Temps Pascal

Prières du bienheureux Jean Martin Moye

Nous allons réciter ce chapelet pour honorer la résurrection de Jésus-Christ et les quarante jours qu'il a demeuré sur la terre après la résurrection, apparaissant à ses disciples et leur parlant du royaume des cieux ; pour honorer le triomphe qu'il a remporté sur le démon, le monde, et la chair, lui demandant de mourir au péché et de ressusciter à la grâce, de purifier le vieux levain de la corruption pour devenir une pâte toute nouvelle, de renoncer au vieil homme, c'est-à-dire à nos anciennes habitudes, pour avoir un esprit et un cœur nouveaux, des pensées et des affections pures et saintes, de sorte qu'étant détachés de toutes les choses de la terre nous n'ayons plus de goût que pour les choses du ciel, ne vivant plus que pour Dieu, quittant le tumulte et les vanités du monde pour converser avec Jésus-Christ et ses disciples. Nous aurons aussi l'intention de féliciter la sainte Vierge du bonheur qu'elle a eu de voir Jésus-Christ son Fils ressuscité ; nous prendrons part à sa joie et à celle des apôtres et des saintes femmes à qui il apparut après la résurrection.

Je crois en Dieu... Notre Père... Je vous salue, Marie...

1. qui est véritablement ressuscité, Alléluia.
2. qui vous a apparu après sa résurrection. Alléluia.
3. qui a changé votre tristesse en joie. Alléluia.

Première Dizaine

Notre Père... Je vous salue...

1. qui est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Alléluia.
2. dont l'Âme sortant victorieuse des enfers s'est réunie à son Corps, dont la Divinité n'avait point été séparée. Alléluia.
3. dont le Corps n'a pas vu la poussière de la corruption du tombeau. Alléluia.
4. qui est sorti vivant et glorieux du tombeau. Alléluia.
5. qui a vaincu la mort en mourant et nous a procuré la vie en ressuscitant. Alléluia.
6. que nos péchés ont fait mourir et qui vit maintenant pour Dieu. Alléluia.
7. qui est mort comme Homme, qui s'est ressuscité comme Dieu, c'est-à-dire qu'il a ressuscité son Humanité par la puissance de sa Divinité. Alléluia.
8. qui, ayant détruit la mort, nous a ouvert l'entrée à l'éternité. Alléluia.
9. qui, étant juste, est mort pour les injustes. Alléluia.
10. qui, étant ressuscité, ne meurt plus et sur qui la mort n'a plus d'empire. Alléluia.

Gloire au Père...

Deuxième Dizaine

1. qui est les prémices de la résurrection d'entre les morts et le modèle de notre résurrection à la grâce et à la gloire. Alléluia.
2. qui pour s'être humilié jusqu'à la mort de la croix a été élevé jusqu'au plus haut des cieux. Alléluia.
3. qui a dû souffrir pour entrer dans sa gloire. Alléluia.
4. qui a été conduit à la mort comme une victime, sans ouvrir la bouche. Alléluia.
5. qui est le vrai Agneau pascal immolé pour nous. Alléluia.
6. qui est la Pâque que nous devons manger avec les azymes d'une conscience pure et sans tache. Alléluia.
7. qui pour s'être livré à la mort verra après lui une postérité nombreuse. Alléluia.
8. à qui son Père a donné les nations pour héritage. Alléluia.
9. dont le Règne s'étendra par tout l'univers, qui remplira toute la terre de sa Majesté et de sa gloire. Alléluia.
10. qui étant élevé en croix a attiré tout à lui, et qui s'abaissant a relevé le monde abattu par le péché. Alléluia.

Gloire au Père...

Troisième Dizaine

1. qui est l'Agneau immolé, digne de recevoir la vertu, la Divinité, la force, et la sagesse, l'honneur et la gloire, les louanges et actions de grâces de toutes les créatures. Alléluia.
2. qui a triomphé des Principautés et des Puissances. Alléluia.
3. qui a vaincu par l'arbre de la croix le démon qui avait vaincu le genre humain par le fruit de l'arbre défendu. Alléluia.
4. qui a écrasé la tête du serpent en détruisant ses œuvres et son empire. Alléluia.
5. qui a chassé le Prince de ce monde pour y établir le Règne de Dieu. Alléluia.
6. qui nous a délivré de l'esclavage du démon, et nous a procuré la liberté des enfants de Dieu. Alléluia.
7. qui nous a appelé des ténèbres à l'éclat de son admirable lumière. Alléluia.
8. qui a vaincu le monde avec ses pompes et ses vanités, crucifié la chair avec ses convoitises. Alléluia.
9. qui a purifié notre conscience des œuvres mortes pour nous rendre dignes de servir le Dieu vivant. Alléluia.
10. qui est mort pour rassembler les enfants de Dieu dispersés dans toutes les tribus, toutes les langues, tous les peuples, toutes les nations, pour les réunir dans un seul corps, qui est l'Église et le Royaume de Dieu, qui a sanctifié ses élus par un seul sacrifice. Alléluia.

Gloire au Père...

Quatrième Dizaine

1. qui est entré dans le tabernacle des cieux par son propre Sang, et nous en a ouvert l'entrée. Alléluia.
2. qui a donné la mort aux vices en mourant, la vie aux vertus en ressuscitant.Alléluia.
3. par qui le péché a été expié, l'iniquité effacée, la justice perdue recouvrée.Alléluia.
4. qui a réconcilié la terre avec le ciel en détruisant le péché qui divisait Dieu et les hommes. Alléluia.
5. dans la croix duquel nous devons nous glorifier, puisque c'est par la croix qu'il nous a sauvés et délivrés. Alléluia.
6. avec qui nous devons nous attacher à la croix, prenant part à la passion pour avoir part à la résurrection. Alléluia.
7. qui est le bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis. Alléluia.
8. qui a souffert, nous laissant l'exemple afin que nous marchions sur ses traces.Alléluia.
9. qui s'est acquis une Église sainte qu'il a lavée et purifiée dans son Sang. Alléluia.
10. qui nous a engendrés sur la croix en nous faisant enfants de Dieu. Alléluia.

Gloire au Père...

Cinquième Dizaine

1. qui apparut à ses disciples pendant quarante jours, les instruisant, leur parlant du Royaume de Dieu. Alléluia.
2. qui a montré ses mains et son côté à ses disciples pour les convaincre de la vérité de la résurrection. Alléluia.
3. qui par sa présence a rempli le cœur de ses disciples d'une sainte joie. Alléluia.
4. qui s'est joint aux disciples d'Emmaüs qui le pressèrent de demeurer avec eux. Alléluia.
5. qui conversant avec ses disciples embrasait leur cœur du feu de l'amour divin. Alléluia.
6. que les disciples reconnurent à la fraction du pain. Alléluia.
7. qui donna à ses disciples le don d'intelligence pour comprendre les divines écritures. Alléluia.
8. à qui toute puissance a été donnée au ciel et sur la terre. Alléluia.
9. qui a soufflé sur les apôtres, leur a donné le pouvoir de remettre et de retenir mes péchés. Alléluia.
10. qui a envoyé ses apôtres dans tout l'univers prêcher l'évangile à toutes les nations. Alléluia.

Gloire au Père...

Offrande du chapelet

Recevez, Seigneur, ce chapelet que nous venons de réciter à l'honneur de la Résurrection de Jésus-Christ votre Fils. Nous vous le présentons par les mains de la très sainte Vierge, et nous vous prions de nous accorder par son intercession et celle de tous les saints et saintes, surtout de ceux qui ont eu le bonheur de voir le Sauveur ressuscité, la grâce de ressusciter maintenant avec lui à une vie nouvelle, et de passer le saint temps pascal dans une sainte joie, chantant des cantiques d'allégresse pour applaudir au triomphe du Sauveur, honorant sa Résurrection par la pureté de nos mœurs et notre constance dans le bien, évitant toutes les occasions du péché et les fausses joies du monde, afin qu'étant ressuscités à la grâce, à l'exemple de Jésus-Christ qui est ressuscité pour ne plus mourir, nous ne mourions plus en retournant à nos anciens désordres, consacrant le reste de notre vie au service de Dieu et soupirant après le ciel, espérant que Jésus-Christ qui vient de ressusciter nos âmes à la grâce ressuscitera aussi au dernier jour nos corps glorieux, immortels, subtiles, agiles, par la vertu de sa chair ressuscitée que nous recevons dans l'eucharistie, et qui communique à nos corps un germe d'immortalité par la résurrection glorieuse. Ainsi soit-il.

jeudi 19 avril 2012

19 avril 2005 - 19 avril 2012 ; Anniversaire de l'élection de Notre Saint Père le Pape Benoît XVI


Annuntio vobis gaudium magnum. Habemus Papam. Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum, Dominum Josephum Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Ratzinger qui sibi nomen imposuit : Benedictum XVI. 







Homélie de saint Léon le Grand pour la fête de la Chaire 
de Saint Pierre

Je me réjouis, mes bien-aimés, de votre affection filiale, et je rends grâces à Dieu parce que je reconnais en vous la charité qui constitue l'unité chrétienne. Comme l'atteste en effet votre affluence aujourd'hui, vous comprenez que le retour de cet anniversaire a le sens d'une joie commune, et que la fête annuelle du pasteur est à l'honneur de tout le troupeau.

Car toute l'Eglise de Dieu est organisée en degrés distincts, de sorte que l'intégralité de son corps sacré est formée de membres divers; cependant, comme le dit l'Apôtre, dans le Christ Jésus nous sommes tous un (I Co XII,13). Nos offices nous distinguent, mais tout membre, si humble soit-il, est en relation avec la tête. Dans l'unité de la foi et du baptême nous formons donc, mes bien-aimés, une société sans castes. La dignité est, chez nous, générale, et nous pouvons dire selon ces paroles du Bienheureux Apôtre Pierre : « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, vous vous dressez en un édifice spirituel, en un sacerdoce saint, qui offre un sacrifice spirituel, agréable à Dieu par Jésus-Christ. » Et plus loin : « Mais vous, vous êtes une race choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis. » (IP. II,5-9). Car de tous ceux qui sont régénérés dans le Christ, le signe de la croix fait des rois, et l'onction de l'Esprit-Saint fait des prêtres ; si bien qu'outre le service spécial qui constitue notre ministère, tous ceux qui sont chrétiens en esprit et en vérité savent qu'ils sont de sang royal et de rang sacerdotal
Jésus donne les clefs du Royaume à saint Pierre,
par Rubens.
Pais mes brebis. Pais mes agneaux (Jn XXI)
Quoi de plus royal, en effet, qu'une âme soumise à Dieu et maîtresse de son corps ? Quoi de plus sacerdotal que de vouer à Dieu une conscience pure et de lui présenter sur l'autel du cœur le sacrifice sans tache de la piété filiale ? Puisque ce sacrifice est, par la grâce de Dieu, notre sacrifice à tous, c'est un acte religieux et louable que de vous réjouir de cet anniversaire comme de votre propre honneur. Ainsi le sacrement un du pontificat sera célébré dans tout le corps de l'Eglise. Avec l'huile de la bénédiction il se répand sans doute plus abondamment sur les degrés supérieurs, mais ce n'est pas non plus avec parcimonie qu'il descend aux inférieurs.

Bien que nous ayons donc grand sujet de joie commune dans ce don que nous partageons, mes bien-aimés, nous aurons encore une raison plus vraie et plus excellente de nous réjouir si nous n'en restons pas à nous considérer nous-mêmes, humbles gens : il est beaucoup plus utile et plus digne d'élever les regards de notre âme pour contempler la gloire du bienheureux Apôtre Pierre, et de fêter cette journée en vénérant celui sur qui la source même de tous les dons a coulé si abondamment. Non seulement un grand nombre de dons ont été pour lui seul, mais aucun n'a passé à d'autres sans qu'il y ait part.

(…) Pierre est choisi, seul du monde entier, pour être préposé à l'appel de toutes les nations, et aux Apôtres, aux Pères de l'Eglise. Bien qu'il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres, beaucoup de pasteurs, c'est proprement Pierre qui gouverne tous les fidèles, comme c'est en dernier ressort le Christ qui est leur Chef. Mes bien-aimés, Dieu a daigné donner à cet homme une grande et admirable part de sa puissance. S'il a voulu que certaines choses lui soient communes avec les autres princes de l'Eglise, il n'a jamais donné que par lui ce qu'il a donné aux autres.

Le Seigneur demande à tous les Apôtres ce que les hommes pensent de lui. Leur réponse est commune aussi longtemps qu'ils expriment l'incertitude de l'intelligence humaine. Mais quand il demande le sentiment des disciples, celui qui est premier dans la dignité apostolique est premier pour confesser le Seigneur. Il dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant. » Et Jésus lui répond : « Bienheureux es-tu, Simon fils de Jean, car ce n'est pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. » (Mt XVI 16-17). Ce qui veut dire : Tu es bienheureux parce que mon Père t'a enseigné. L'opinion terrestre ne t'a pas trompé, mais l'inspiration du ciel t'a instruit. Ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont éclairé, mais Celui-là même dont je suis le Fils Unique.

Peinture contemporaine.
Le Saint Père conduisant la barque de l'Eglise.
         « Et moi, dit-il, je te dis... » Ce qui signifie : de même que mon Père t'a manifesté ma divinité, ainsi moi je te fais connaître la primauté qui t'est donnée : tu es Pierre. Autrement dit : Je suis, moi, la pierre inviolable, la pierre angulaire qui réunit les deux côtés ; je suis le fondement, et nul ne peut en poser un autre (Eph II 4. 20). Mais toi aussi tu es pierre, parce que tu es affermi par ma force ; et la puissance qui m'appartient en propre nous est commune, parce que je t'en fais part. Et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer n'en triompheront pas. Sur cette puissance, dit-il, je bâtirai mon temple éternel. La sublimité de mon Eglise, qui doit monter jusqu'au ciel, s'élèvera sur ce solide fondement de ta foi.

Cette confession de Pierre, les portes de l'enfer ne pourront l'empêcher de se diffuser dans le monde entier ; les liens de la mort ne l'empêcheront pas. Car cette parole est parole de vie ; elle porte au ciel ceux qui la confessent, et jette en enfer ceux qui la renient. A cause d'elle, le bienheureux Pierre s'entend dire : « Je te donnerai les clés du royaume des cieux : et tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur terre sera délié dans le ciel. » Ce pouvoir a passé même aux autres Apôtres, et l'institution en est devenue commune à tous les chefs de l'Eglise. Mais ce n'est pas pour rien que le Seigneur remet à un seul ce qui sera la charge de tous. Il confie ce pouvoir spécialement à Pierre, parce que Pierre est préposé à tous les princes de l'Eglise, comme leur forme. Le pouvoir de lier et de délier reste le privilège de Pierre, en tout lieu où le jugement est porté en vertu de la justice de Pierre. Ni la sévérité ni l'indulgence ne peuvent être excessives, là où rien n'est lié ni délié sinon ce que le bienheureux Pierre a délié ou lié.

C'est Dieu Lui-même qui nous bénit et nous conduit
par la parole et l'exemple du successeur de saint Pierre.
(…) Voyant donc, mes bien-aimés, quelle puissante protection a été instituée divinement pour nous, il est juste et raisonnable que nous nous réjouissions des mérites et de la dignité du Chef de l'Eglise. Rendons grâces au Roi éternel, à notre Rédempteur le Seigneur Jésus-Christ, d'avoir donné une si grande puissance à celui qu'il a fait Prince de toute l'Eglise. Car s'il arrive en notre temps qu'une chose soit bien faite ou bien réglée par nous, il faut l'attribuer à l'œuvre et au gouvernement de celui à qui il fut dit : « Et toi, quand tu seras revenu, confirme tes frères » ; et encore, après la Résurrection, en réponse mystique à son triple aveu d'amour, le Seigneur dit à Pierre : « Pais mes brebis. » C'est bien ce qu'il fait encore. Le pasteur charitable accomplit le commandement du Seigneur, nous fortifiant par ses exhortations et ne cessant de prier pour nous afin que nous ne soyons vaincus par aucune tentation. Or, s'il étend ses soins paternels, comme nous devons en être convaincus, à tout le peuple de Dieu - partout - combien plus daignera-t-il se dépenser pour ceux qu'il élève chez lui [à Rome], et au milieu desquels il repose, sur le lit de sa bienheureuse dormition, dans cette même chaire où il présida aux débuts de l'Eglise. Dédions-lui donc cette fête, anniversaire du jour où nous avons reçu notre charge. C'est son patronage qui nous a valu de monter sur son siège, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui vit et règne avec Dieu le Père et l'Esprit Saint dans les siècles des siècles. Amen. 
Très bon anniversaire, Très Saint Père. Nos voeux et nos prières vous accompagnent en ce jour anniversaire de votre élévation au Souverain Pontificat. Que Dieu vous garde longtemps à son Eglise !


mercredi 18 avril 2012

Le Bulletin printanier des saints Anges est arrivé !

En ce jour où notre belle France se souvient de la béatification de sa libératrice, sainte Jehanne d'Arc, il y a exactement 103 ans, permettez moi de vous rappeler que la saison des réinscriptions au "Bulletin des saints Anges" est ouverte.

Vous pouvez envoyer votre offrande de 10€ ou plus à l'ordre de la Société Henri-Marie Boudon afin de continuer à recevoir le Bulletin. N'hésitez pas à abonner vos proches et à faire connaître le Bulletin comme le Blog qui sont complémentaires.

Société Henri-Marie Boudon
Maravillas
27240 Damville

Petite vie de M. Boudon, Grand-Archidiacre d’Évreux

L’abbé Henri-Marie Boudon ( 1624-1702) est l’une des figures les plus attachantes du XVIIe, Siècle des Saints. Maître et ami du bienheureux François de Montmorency-Laval auquel il succéda comme grand-archidiacre d’Évreux, il releva spirituellement son diocèse malgré l’opposition janséniste.
Persécuté près de 10 années, jusque par de saints hommes, il écrivit alors, approuvé par Bossuet, plus de 30 ouvrages sur tous les sujets intéressant l’Eglise (Dieu, le Très Saint Sacrement, la Très sainte Vierge Marie, le Culte, le respect dû aux églises, le Sacerdoce, le Catéchisme ... sans oublier « La Dévotion aux 9 chœurs des Anges », continuellement réédité depuis 300 ans. Il sera un des auteurs les plus lus du XVIIe siècle.
Réhabilité, il poursuivit ses prédications dans tout le Royaume, aux Pays-Bas espagnols et jusqu’en Bavière.

Auteur préféré de S. Louis-Marie Grignion de Montfort, qui puisa chez lui le sens de la Croix et l’esclavage à la Sainte Vierge, il fut un amant passionné de Jésus-Hostie.
Enfin, il eut une dévotion toute spéciale envers saint Michel et les Esprits bienheureux puisqu’il choisit le sanctuaire de Saint-Michel-des-Vignes pour instaurer la messe du premier mardi du mois dans la ville d’Évreux, précédée d’un pèlerinage entre la Cathédrale et ce sanctuaire, et pour y établir son Association des Saints-Anges (1667).

Le corps de M. Boudon repose dans la Cathédrale d’Évreux, dans la chapelle des Saints Anges Gardiens qui ne tarda pas à devenir le siège de l’Archiconfrérie des Saints Anges.

lundi 16 avril 2012

85e anniversaire de Notre Saint Père le Pape Benoît XVI

Né Joseph Alois Ratzinger le 16 avril 1927 à Marktl
dans l'État libre de Bavière 

Dieu choisit celui qu'Il veut et qui sera un homme providentiel pour son peuple bien-aimé et le monde. A l'écrasante charge, Dieu donne une grâce proportionnée pour accomplir la mission librement acceptée. C'est la main du Christ mort et ressuscité qui conduit celle de celui qui Le représente. C'est l'Esprit de Force et d'Amour, de Sagesse et de Conseil qui guide l'humble serviteur. 
Mais si c'est Dieu qui guide et soutient, nos prières doivent accompagner le Serviteur des Serviteurs de Dieu, le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, le doux Jésus en terre comme l'appelait sainte Catherine de Sienne. Rappelons-nous les paroles du Saint Père au soir de son élection : 

Le jeune abbé Joseph Ratzinger
après sa première Messe
Chers frères et soeurs, après le grand Pape Jean Paul II, les Seigneurs Cardinaux m'ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du SeigneurLe fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en Son aide constante. Nous allons de l'avant, le Seigneur nous aidera et Marie, Sa Très Sainte Mère, est de notre côté. Merci.

(Bénédiction apostolique Urbi et Orbi du 19 avril 2005, jour de l'élection de Notre Saint Père Benoît XVI au souverain pontificat).


En ce jour anniversaire de naissance de Notre Saint Père le Pape, offrons à Dieu un bouquet spirituel de saintes prières pour soutenir celui qu'Il s'est choisi pour succéder à saint Pierre dans la mission d'enseigner, de sanctifier et de gouverner l'Eglise.

Prière universelle du Vendredi Saint

Le 27 juin 1977, SS. Paul VI crée Cardinal de la Sainte Eglise Romaine
S.Exc.R. Joseph Ratzinger, alors Evêque de Munich - Freising
Dieu qui as choisi ton serviteur Benoît XVI pour succéder à l'apôtre Pierre à la tête de ton peuple et représenter le Christ en notre temps, aide-le à soutenir tous ses frères : qu'il assure l'unité, l'amour et la paix, que toute l'Église soit en communion avec lui, et tous pourront trouver auprès de Toi, notre Père, la vérité et la vie. Par Jésus le Christ Notre-Seigneur. Amen.

Prions.
Saint Pierre, premier Pape, apprenez-nous à savoir obéir au Pape que Dieu nous donne comme chef de son Eglise ; faites que nous comprenions que quand le Pape nous demande de faire telle ou telle chose ou prend telle ou telle décision, c'est la Volonté de Dieu qu'il nous transmet
Que par l'intercession de tous les Papes qui ont vécu depuis le début de l'histoire de l'Eglise et par le Pape actuel, nous acceptions et comprenions, pour en vivre, ce que Dieu nous demande de faire. Par ce même Jésus-Christ, Notre Seigneur. Amen.

O Jésus, Roi suprême de l'Eglise, je renouvelle en ta présence, mon adhésion inconditionnelle à ton Vicaire sur la terre, le Pape. En lui, tu as voulu nous montrer le chemin sûr que nous devons suivre au milieu du désarroi, de l'inquiétude et du découragement. Je crois fermement que, par son intermédiaire, tu nous gouvernes, nous enseignes et nous sanctifies, et qu'ainsi derrière lui, nous formons la véritable Eglise : une, sainte, catholique et apostolique. 
Accorde-moi la grâce d'aimer, de vivre et de propager ses enseignements, comme un enfant fidèle
Veille sur sa vie, illumine son intelligence, fortifie son esprit et défend-le de la calomnie et de la malveillance. Calme les vents destructeurs de l'infidélité et de la désobéissance et accorde-nous qu'auprès de lui, ton Eglise reste unie et ferme dans sa foi et ses oeuvres, et qu'elle soit ainsi l'instrument de ta rédemption. Amen.

Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise 
et les portes de l'Enfer ne prévaudront jamais sur elle.


dimanche 15 avril 2012

Dimanche "in albis deposito" et de la Miséricorde divine

Ce Dimanche porte plusieurs noms. 
Tout d'abord, celui de "Pâques closes" car c'est le dernier jour de l'Octave de Pâques. 
C'est aussi le Dimanche "in albis deposito" parce que nos frères néophytes qui ont été baptisés durant la Vigile des vigiles vont déposer leur vêtement blanc pour prendre place au milieu de nous comme tous les fidèles de Notre Seigneur. 
Enfin, c'est le Dimanche de la Miséricorde. C'est le bienheureux Pape Jean Paul II qui a voulu le nommer ainsi le 30 avril 2000 à l'occasion de la canonisation de sainte Faustine. 
Au cours de l'homélie prononcée par le Pape Jean Paul II, dans la Chapelle papale, le Saint Père disait (n.4) :

        Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Eglise, prendra le nom de "Dimanche de la Miséricorde divine". Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que "l'homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu'il est appelé à "faire miséricorde" aux autres : "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7)" (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l'homme. Jésus s'incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle.
Son message de miséricorde continue de nous atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l'homme qui souffre. C'est ainsi que l'a vu et l'a annoncé aux hommes de tous les continents Soeur Faustyna, qui, cachée dans son couvent de Lagiewniki, à Cracovie, a fait de son existence un chant à la miséricorde : Misericordias Domini in aeternum cantabo.

Vénérable Henri Marie Boudon, "Dieu partout présent" ; Chap. VII, Dieu qui est présent partout demande de l’amour 

            Dieu selon le témoignage de l’Apôtre est un feu consumant, et le Disciple bien-aimé nous assure qu’il est l’amour même. Si donc Dieu est un feu et l’amour même, et que Dieu étant partout soit en nous, partout nous sommes donc dans le feu et dans l’amour. Quel moyen donc de ne pas brûler, et de ne pas aimer ? Être au milieu des feux, et des flammes sans brûler, être tout plonger dans l’amour sans aimer, c’est ce qui ne peut se comprendre. Sera-t-il dit, que le fer ne pourra pas être longtemps dans une fournaise ardente sans prendre les qualités du feu, et que nous aurons un feu infini dans nos poitrines, et ce cependant nos cœurs seront toujours glacés ? Il me prendrait ici l’envie d’aller crier partout au feu, au feu, non pas pour l’éteindre, mais pour l’allumer là où il ne brûlerait pas ; et pour appeler au secours tous ceux qui aiment véritablement, afin que tous ensemble nous le fissions brûler toujours d’avantage. Si nous considérions bien dans un profond recueillement ces paroles de notre grand Maître : Je suis venu apporter un feu en la terre ; et que veux-je sinon qu’il y brûle. Entrant dans les desseins de ce Dieu de l’amour, nous ne penserions plus à autre chose. C’est tout ce que nous demanderions.
Notre Seigneur Jésus-Christ par Previtali. 

            J’ai connu une personne qui dès son bas-âge, prévenue des bénédictions de la douceur de la divine Providence, était pressée de demander fortement, et instamment, le divin amour. C’est vôtre amour que je cherche, c’est vôtre amour que je veux, c’est vôtre amour que je demande. Je ne désire que cet amour ; et Dieu qui est riche en miséricorde sur tous ceux qui l’invoquent, lui en a fait porter des effets très singuliers dans la suite de ses années, et l’a conduite toujours par les voies du pur amour de Dieu seul.

            J’ai joie de pouvoir, par ce petit écrit, crier à l’amour, au pur amour de ce Dieu seul en trois Personnes, à tous ceux qui le liront, et de leur dire : Aimons Dieu généralement dans toutes nos actions, dans toutes nos souffrances, dans tout ce que nous sommes. Aimons Dieu incessamment dans tous les moments de notre vie, dans l’instant de notre mort pour ne jamais cesser de l’aimer après la mort. Aimons Dieu uniquement toujours Dieu seul quoi qu’il arrive, quoi qu’il nous en coûte, ne soyons pas assez malheureux pour partager nos cœurs, et nos affections. Que tout l’être crie, en sorte, que Dieu seul les remplisse sans aucune exception, et il nous doit grandement suffire.


lundi 9 avril 2012

Lundi de Pâques - Lundi de l'Ange

détail, Ludivico Cigoli

Allocution lors du Regina caeli, Castel Gandolfo, le 31 mars 1997

Très chers frères et sœurs !

Intérieur de la chapelle de l'Anastasis (Résurrection, en grec)
dans la Basilique du Saint Sépulcre, à Jérusalem.
L'Anastasis est composée de deux chapelles,
l'entrée s'appelle "La chapelle de l'Ange" car elle
contient un morceau de la pierre roulée sur laquelle
l'Ange s'est assis. La seconde, en photo, à celle
où reposait le Corps du Sauveur, Notre Seigneur
Jésus-Christ.
C’est aujourd’hui le lundi de Pâques, traditionnellement appelé lundi de l’Ange, car, dans l’événement extraordinaire de la Résurrection, les anges apparaissent, auprès des femmes et des Apôtres, comme des protagonistes importants. C’est bien un ange qui, du tombeau vide, adresse le premier message aux femmes accourues pour achever la préparation du corps de Jésus. Il leur dit : Ne vous effrayez pas !. Et il ajoute : C’est Jésus le Nazarénien que vous cherchez, le Crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici(Marc XVI, 6)

En dehors de la Résurrection, les anges assument une présence discrète dans tous les moments les plus importants de la vie de Jésus. Ils annoncent sa naissance, ils guident sa fuite en Égypte et son retour en patrie, ils le réconfortent au terme des tentations dans le désert et à l’heure de la Passion ; à la fin des temps, ils seront aux côtés du Rédempteur au moment du jugement de l’histoire et du monde. Les anges sont donc au service du dessein de Dieu dans les moments fondamentaux de l’histoire du salut. En tant qu’envoyés de Dieu, ils font fonction de messagers de sa volonté rédemptrice.

Leur présence est considérée par l’écriture et par la foi permanente de l’Eglise comme un signe de l’intervention spéciale de la Providence et comme l’annonce de réalités nouvelles, qui apportent avec elles la rédemption et le salut.

La fête d’aujourd’hui prolonge donc la joie intense de la Pâque. La liturgie répète : C’est aujourd’hui le jour fait par le Seigneur : réjouissons-nous et exultons ! L’annonce pascale, que le messager divin a adressée aux hommes, est répétée à chacun de nous par notre ange gardien : N’aie pas peur ! Ouvre ton cœur au Christ ressuscité.

En plaçant son ange près de nous, le Seigneur veut nous accompagner à chaque instant de notre existence de son amour et de sa protection, afin que nous puisions mener le bon combat de la foi et témoigner sans peur et sans hésitation de notre adhésion à Lui, mort et ressuscité pour notre rédemption.

Invoquons la Reine des anges et des saints, afin qu’elle obtienne que, secourus par nos anges, nous sachions être chaque jour d’authentiques témoins de la Pâque du Seigneur.

Bx. Jean-Paul II, pp.

L'apparition à Marie Madeleine, Giotto, Basilique inférieure d'Assise

Le Lundi de l’Ange 2002, il y 10 ans exactement, naissait à la Cathédrale d’Évreux sur la tombe du vénérable Henri-Marie Boudon, 
la Société de ses Amis qui vous offre ce bulletin éléctronique.


dimanche 8 avril 2012

Dimanche de Pâques

XB
Le Christ aux enfers, vainqueur de la mort, Sauveur du genre humain. Icône contemporaine.
Solennité de la Résurrection de 

Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ


Très chers frères et sœurs ;

            Mais que s’est-il passé ? Tout, ces derniers jours, est allé si vite. Nous sommes passés de la joie à l’horreur innommable, aux acclamations des Rameaux aux cris de haine. Et maintenant, après 40 jours de deuil, nous chantons « Alléluia ».
Que s’est-il passé ? Vendredi, tous étaient dans les préparatifs de la Pâque à s’affairer. Nous avons trouvé le plus bel agneau, l’Agneau de Dieu, et nous L’avons préparé, passionnément. Apprêté, crucifié, mêlé aux herbes amères de nos péchés et de nos souffrances, le Sang sauveur du Fils unique et Bien-Aimé a été versé et Il a lavé, mystérieusement mais bien réellement, le monde et cette terre de tous ses crimes.

Le corps sans vie du Seigneur, le plus beau des enfants des hommes, est lacéré et défiguré, couvert des baisers de sa sainte Mère comme de ceux de Judas et des crachats de la foule arrogante et vociférante. Nicodème, non plus de nuit, mais au grand jour, avec Joseph d’Arimathie, L’ont réclamé. Et les saintes femmes, dernière fidèles, l’ont embaumé très rapidement, trop rapidement. On L’a déposé dans ce sépulcre, ce Saint Sépulcre, tout neuf, comme un ultime témoignage de respect des derniers disciples dont le cœur était, jusque-là, partagé.

Tous hurlaient, et la voici maintenant, cette foule, ce peuple élu, en train de fêter le grand passage, la première Pâque, le passage de la servitude de l’Egypte à la Terre promise. Et cela, sous le joug romain et la menace des armées de César qui détruiront le Temple dont, première préfiguration, le voile cachant la Présence du Saint des Saints, s’est déchiré en deux au moment où un homme, l’Homme parfait, nouvel Adam, poussait un grand cri et expirait doucement.

            Que se passe-t-il ?
L’âme du Christ-Dieu est descendue, doucement, paisiblement, dans les enfers, dans ces ténèbres où le Prince de ce monde, le menteur et l’homicide originel, entreposait, comme un butin volé, les saintes âmes d’Adam et Eve et de leurs enfants. Voici leur fils et souverain, l’Alpha et l’Oméga, qui vient à eux. Quelle stupeur chez les justes, chez les saints de tous les âges et de tous les temps ! Leur Créateur descend, vaincu par la mort, enchaîné et brisé.
Comme Satan et ses anges déchus ont dû exulté et crié de joie, de cette joie malsaine et criminelle qui animait les foules !

            Mais que se passe-t-il vraiment ?
En cette âme qui descend aux tréfonds des enfers, c’est Dieu qui visite son peuple. Comme nous l’entendions la nuit de Noël : Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi (Is IX,1).
C’est la Lumière incréée, divine, née de la Lumière qui dissipe ces ténèbres. La Vie est venue détruire la mort. La Grâce résorbe les blessures pour leur porter le pardon véritable et l’amour visibles sur la sainte Face du divin Crucifié. Le Pardon, en Personne, fait face aux enfants prodigues pour les enlacer de sa miséricorde et de sa tendresse infinies. C’est l’Amour qui dissipe les haines. C’est le Chemin qui vient montrer à ses enfants le retour vers la véritable Terre Promise, le Paradis. C’est la Vérité qui détruit le père du mensonge. C'est la Vie qui vient visiter les morts et leur rendre force et courage.  

            Chers frères et sœurs, aujourd’hui, nous célébrons la victoire du Christ Seigneur sur le péché et la mort, la haine et tout ce qui nous séparait de Dieu. Les verrous et les portes des enfers, jalousement gardés par ces hordes sataniques, sont brisés et les âmes des saints entrent dans le Paradis qui leur était interdit.
Aujourd’hui, la Vie est manifestée et l’Enfer est vaincu. Il est brisé et est aussi dérisoire qu’une coquille d’œuf vide et brisée. La Vie a éclos pour ne plus jamais s’éteindre et le tombeau est vide. C’est la victoire de la Vie, c’est notre victoire que nous chantons et que nous célébrons.
Le triple Alléluia pascal a retenti et ne cessera de retentir pendant 40 jours car il nous faudra bien cela pour comprendre ce qui paraît incroyable.

            Et pourtant, les femmes viennent achever ce qu’elles avaient fait trop rapidement, comme un dernier hommage à leur Maître et Seigneur qui a tant fait pour nous, les pauvres et les malades que nous étions. Mais qui nous roulera la pierre, se demandent-elles ? Même les Apôtres ne sont pas venus pour les aider, et c’est à leur honte, eux qui tremblent de peur alors qu’ils sont appelés et choisis pour témoigner.
Donc, voici ces femmes. Mais la pierre est déjà roulée ! Comme dans la nuit très sainte de Bethléem, il y a 33 ans, des Anges parés de lumière, joyeux, exultant, chantant, annoncent la seule véritable Bonne Nouvelle : Pourquoi chercher parmi les morts Celui qui est vivant : Il est ressuscité !

Mais “Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ?”. “J’ai vu le Sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité. J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements. Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée.” 
Très chers frères et sœurs, de tout cela, nous aussi, nous sommes témoins. Forts du témoignage de celles qui ont vus, de ceux qui ont vus et qui ne croyaient pas jusqu’au moment où ils ont pu toucher les mains et le côté transpercés du divin Crucifié – Ressuscité, Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu L'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à Lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en Lui reçoit, par Lui, le pardon de ses péchés.

Cette Bonne nouvelle, croyons-y de tout notre cœur, de toute notre âme, et répandons-la. Que cette joie divine, que cette paix infinie transforment nos cœurs, qu’elles renouvellent notre espérance et nous rendent débordants de charité. Que nos vies soient transformées par le Sauveur et que rien en nous n’échappe à sa Lumière bienheureuse et béatifiante. Qu’elle nous renouvelle et nous recrée, nous apaise, nous réconforte et nous fasse porter la paix à la multitude.

Ce Carême, ce beau temps de la pénitence, nous avait préparé à cette joie. Et bien quittons-le maintenant. Ils sont terminés les jours de la Passion : le jeûne, la cendre du deuil et nos larmes se changent en joie. La joie du Seigneur est notre rempart, dit saint Paul.

Aujourd’hui, le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Amen. Alléluia. 

abbé Nicolas Van der Maelen
Saint-François, Paris

Bénédiction apostolique Urbi et Orbi, à la Ville et au monde

            Sancti Apostoli Petrus et Paulus, de quorum auctoritate et potestate confidimus, ipsi intercedant pro nobis ad Dominum. R./ Amen.

            Precibus et meritis beatæ Mariæ semper Virginis, beati Michaelis Archangeli, beati Ioannis Baptistæ et sanctorum Apostolorum Petri et Pauli et omnium Sanctorum misereatur vestri omnipotens Deus et dimissis omnibus peccatis vestris, perducat vos Iesus Christus ad vitam æternam. R./ Amen.

            Indulgentiam, absolutionem et remissionem omnium peccatorum vestrorum, spatium verae et fructuosae pænitentiæ, cor semper pænitens et emendationem vitæ, gratiam et consultationem sancti Spiritus et finalem perseverantiam in bonis operibus, tribuat vobis omnipotens et misericors Dominus. R./ Amen.

            Et benedictio Dei omnipotentis : Patris † et Filii † et Spiritus Sancti † descendat super vos et maneat semper. R./ Amen.
             Que les saints Apôtres Pierre et Paul, dont la puissance et l'autorité nous a été confiée, intercèdent personnellement pour nous auprès du Seigneur ! R./ Amen.

            Que par les prières et les mérites de la bienheureuse Marie toujours Vierge, de Saint Michel archange, de Saint Jean Baptiste et des Saints apôtres Pierre et Paul, et de tous les Saints, le Dieu tout-puissant, ait pitié de vous, et qu'ayant remis tous vos péchés, Jésus Christ vous conduise à la vie éternelle ! R./ Amen.

            L'indulgence, l'absolution et le pardon de tous vos péchés, un espace d'une pénitence authentique et fructueuse, un cœur toujours pénitent et une correction de votre vie, la grâce et le conseil de l'Esprit Saint et la persévérance jusqu'à la fin dans les bonnes œuvres : que vous l'accorde le Seigneur tout-puissant et miséricordieux ! 
R./ Amen.

            Et que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père †, le Fils † et le Saint-Esprit descende sur vous et y demeure à jamais. R./ Amen. 

(indulgence plénière aux conditions habituelles)




Très saintes fêtes de Pâques à tous. 
Le Christ est ressuscité ; Il est vraiment ressuscité. 
Par sa mort, Il a vaincu la mort. 
Alléluia. Alléluia. Alléluia. 




Pourquoi offre-t-on des  œufs à Pâques ? 


Christ ressuscité entouré des saints Anges
par Lorenzo Lotto
   Tout d'abord, parce que pendant le jeûne du Carême on ne mangeait pas d'œufs (encore aujourd'hui dans les Eglises de rites orientaux). Voilà pourquoi on s'offre des  œufs. Dans le monde orthodoxe, on les colore en rouge, signe du Sang sauveur versé sur la Croix et de la Passion rédemptrice du Christ. 


   Les  œufs sont un symbole de vie. Cachés dans les jardins, ils nous rappellent que le tombeau du Seigneur se trouvait dans un jardin, proche du Golgotha. 


   Leur forme rappelle la pierre ronde qui fermait l'entrée du saint Sépulcre. Et, comme le poussin enclos dans cet espace trop étroit, le Christ - Seigneur qui est la VIE ne pouvait demeurer enclos dans les ténèbres et la mort.