lundi 31 août 2020

Entrée au Ciel du vénérable abbé Henri Marie Boudon

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le triomphe de la Croix »,

Oraison à l’adorable Jésus en sa douloureuse agonie

Adorable Jésus, prosterné en esprit à vos pieds sacrés dans le jardin de Gethsémani où votre âme a été saisie d’une tristesse mortelle parce, que vous l’avez voulu de la sorte, j’adore de tout mon cœur votre douloureuse agonie, j’en adore tous les mouvements, je m’unis à toutes les adorations que les bienheureux anges et saints lui ont rendues.

J’adore votre divine providence, j’en loue, j’en bénis, j’en remercie, j’en aime, j’en glorifie la très sainte conduite dans la participation qu’elle en a donnée à tant de saintes âmes et, en particulier, à sa fidèle et affligée servante dont elle a voulu que j’en fisse connaître quelque chose au public.

O tout aimable Jésus, que vos voies sont admirables dans les personnes que vous unissez à votre sainte agonie ! Mais qu’elles sont dignes de louanges et d’amour ! Ah que mon âme les bénisse et les aime à jamais. J’adore tout le Sang précieux que cette douloureuse agonie a fait couler sur la terre par une sueur surprenante causée par le combat de la crainte de la mort et de l’amour de votre Père, par la haine contre le péché et votre amour pour nous autres pauvres pécheurs, par la vue des peines qui vous étaient préparées comme notre caution.

Souffrez, ô mon divin Sauveur, que j’unisse toutes les peines intérieures et extérieures qu’il plaira à votre aimable providence me faire souffrir, à celles que vous avez portées dans cet état si affligeant. Faites-moi la grâce de dire toujours avec vous à votre Père céleste : Que votre volonté soit faite et non pas la mienne. Que dans votre sainte union je veille et je prie sans me lasser, que toutes les peines ne me servent qu’à me faire prier avec plus d’application.

O mon Seigneur et mon Dieu, selon la multitude de vos plus grandes miséricordes, unissez l’agonie de ma mort à la vôtre. Que la vôtre sanctifie celle de votre pauvre et indigne serviteur qui la consacre présentement à Votre seule gloire, vous demandant uniquement que vous y établissiez vos divins intérêts car, enfin, c’est tout ce que je désire, c’est tout ce que je veux, c’est tout ce que je vous demande. Vos seuls intérêts, ô mon Sauveur, vos seuls intérêts et dans ce temps de ma mort comme dans le reste de ma vie.

Ah Dieu seul ! Dieu seul et toujours Dieu seul ! Entier oubli, perte entière, parfait renoncement à tout autre intérêt tel qu’il puisse être et pour le temps et pour l’éternité.

O mon bon Sauveur, faites que je m’oublie sans réserve de moi-même pour ne penser seulement qu’à vous seul, à votre seule gloire, et particulièrement dans le moment de ma mort.

O bienheureux ange qui avez apparu à notre commun maître pour le fortifier, c’est à dire pour recueillir ses esprits et sa chaleur naturelle dissipée par son agonie, pour essuyer sa sueur de sang et pour lui rendre d’autres services extérieurs, je vous salue avec tous les respects dont je suis capable, je vous honore et je vous veux honorer le reste de mes jours par une dévotion toute spéciale, et je vous prie en toute humilité de me fortifier dans mon agonie comme avant l’honneur d’être l’un des membres de l’adorable Jésus et, qu’en cette qualité, je ne sois animé que de son Saint Esprit, entrant dans les intentions qu’ il avait pour lors de glorifier son Père.

O mon très miséricordieux Sauveur, commandez au saint ange député à ma garde de me fortifier dans cet état d’agonie et qu’il y multiplie les soins charitables qu’il a toujours eus pour une personne qui en est si indigne, dont je l’en remercie avec toutes les reconnaissances possibles.

Commandez au glorieux prince de la milice céleste, le grand archange saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël et aux autres quatre premiers princes qui assistent devant votre trône, qu’ils m’y assistent de leur puissante protection. Faites, dans l’excès de votre amour incompréhensible que le grand saint Joseph, l’aimable saint Jean Evangéliste, m’y servent de défenseurs ; mais surtout, ô Dieu dont la miséricorde n’a point de bornes, dites à mon âme, à l’heure de ma mort, comme vous avez dit à votre disciple bien-aimé dans le temps de la vôtre, parlant de votre Mère immaculée : Voilà votre mère.

Accordez-moi cette précieuse faveur qu’elle se montre pour lors ma mère et que je parte de ce monde ayant pour elle un cœur d’un véritable enfant. Faites-moi ressentir pour lors les effets de vos plus abondantes miséricordes, par les mérites et les intercessions de tous vos bienheureux anges et saints, pour votre seul honneur et la seule gloire de votre Père et du Saint Esprit, pour les seuls intérêts de vos trois personnes divines, vous qui êtes le principe et la fin de toutes choses.

Mais comme je ne sais point si je serai en liberté dans ces derniers moments de ma vie de vous dire toutes ces choses dès à présent, je déclare en votre divine présence en la présence de votre immaculée Mère, de mon bon ange gardien, de tous les glorieux anges et saints, que ma dernière et irrévocable volonté est de mourir dans ces sentiments que j’écris dans la fête de votre Saint Esprit, et que je laisse dans ce petit ouvrage dont je désire que les lignes soient comme autant de voix qui les crient et les exposent incessamment à votre divine Majesté : Dieu seul ! Dieu seul ! Toujours Dieu seul !




samedi 29 août 2020

Martyre de Saint Jean Baptiste

De Saint Luc de Crimée

Mes enfants, je vous demande avec insistance de vous armer du bouclier de Dieu, pour pouvoir vous défendre contre les manigances du Diable. Vous n'imaginez pas à quel point il est rusé.

Nous ne devons pas nous battre avec les gens, mais avec les principautés et les puissances, c'est-à-dire avec les mauvais esprits.

Faites attention! Le Diable n'a aucun avantage lorsque quelqu'un est conscient et le sent proche. Un ennemi caché et inconnu est plus dangereux qu'un ennemi visible. Oh, comme l'armée du Diable est grande et terrible!

Leur horde noire est innombrable. Inchangée, infatigable, jour et nuit, elle essaie de nous faire tomber, nous qui croyons au Nom du Christ, et de nous tenter sur le chemin de l'infidélité, de la ruse et de l'indécence.

Ces ennemis de Dieu invisibles n'ont, jour et nuit, qu'un seul but: notre destruction. Mais n'ayez pas peur, prenez de la puissance dans le Nom de Jésus!

 

jeudi 27 août 2020

La Messe, l'oeuvre de Dieu parmi les hommes et les anges

 Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », partie 2, chap.6

 

L’idée des anges m’est extrêmement douce et je ne saurais vous représenter combien mon esprit est occupé et rempli de la pensée de leurs chœurs célestes, et surtout de ceux que l’on appelle trônes par qui plusieurs de vos ennemis, c’est à dire les diables qui vous tourmentent, ont été chassés.

Il me semble souvent que je sacrifie à Dieu, assis sur ces esprits, en célébrant la sainte Messe ; dans cette pensée, il me vient dans l’esprit que la vraie résidence de Notre Seigneur est dans le fond de nos âmes.


mardi 25 août 2020

Saint Louis, Roi et protecteur céleste de la France

 

Commentaires du bienheureux cardinal Ildefonso Schuster, Archevêque de Milan et chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, sur les trois oraisons de la messe

 

Collecte. — « Seigneur, qui avez fait passer du trône terrestre au trône céleste le bienheureux roi Louis ; par ses mérites et son intercession faites que nous aussi méritions d’avoir part à l’héritage du Christ Jésus, Roi des rois ».

Aujourd’hui l’Église, dans cette première collecte, rappelle les fidèles au sens de cette dignité royale que, par notre incorporation au Christ Roi et Prêtre, nous avons obtenue dans le sacrement du Baptême. Si les chrétiens appartiennent tous à cette dynastie sacrée instituée par le Christ, — regale sacerdotium — il convient qu’ils sachent se dominer et tiennent leurs passions assujetties. On attribue à saint Colomban une belle parole qui se rapporte à cette liberté royale que doit garder intacte le chrétien. A un roi tyran, ce saint abbé dit un jour : si aufers libertatem, aufers dignitatem (1).

 

Super oblata. — « Comme le bienheureux confesseur Louis, ayant méprisé les délices du monde, s’efforça de plaire uniquement à Dieu ; ainsi nous vous demandons. Seigneur, que son intercession nous rende agréables à Vous ».

Il n’est rien de plus vil que de transiger avec sa conscience pour ne pas déplaire aux hommes. Avec la meilleure bonne volonté, avec le tact et la prudence la plus circonspecte, il est impossible de contenter tout le monde. Saint Paul essaya de le faire, mais lui-même écrivit : Si adhuc hominibus placerem, Christi servus non essem (2). Le Psalmiste a un mot très fort contre ces lâches victimes du respect humain : disperdet ossa eorum qui hominibus placent, quoniam Deus sprevit eos (3).

 

Post Communion. — « Seigneur, qui avez rendu illustre sur la terre, puis glorieux dans le ciel, le bienheureux confesseur Louis, établissez-le aussi défenseur de votre Église ».

Le nombre est-il assez grand, de ceux qui évoquent avec passion les noms des souverains des anciennes dynasties françaises ? Et pourtant, le nom de saint Louis IX exprime encore, pour cette nation, tout un programme et un idéal de foi, de pureté, de valeur et d’honneur qui élève les lis de la vraie France catholique d’autant plus haut qu’est descendue davantage dans la fange la faction jacobine adverse, destructrice de sa propre patrie.


____________

(1) Si on retire la liberté, on retire la dignité.

(2) Gal. 1, 10. Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.

(3) Ps. 52, 6. Dieu a brisé les os de ceux qui cherchent à plaire aux hommes, parce que Dieu les a méprisés.



samedi 22 août 2020

Marie, Reine des Anges et des Hommes

Couronnement de Marie, St Mary's Cathedral

Paul Claudel, extrait de "La Vierge à midi", Poèmes de Guerre


Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n'ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder. Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela que je suis votre fils et que vous êtes là. Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.

Midi !

Heures de Charles VIII,
Couronnement de Marie

Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, regarder votre visage, laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le cœur trop plein, comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains. Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, la femme dans la Grâce enfin restituée, la créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée, dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,

parce que vous m'avez sauvé,

parce que vous avez sauvé la France,

parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,

parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue, parce que vous avez sauvé la France une fois de plus, parce qu'il est midi,

parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,

parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !


vendredi 21 août 2020

Saint Pie X, Pape de la divine Eucharistie

Discours de saint Pie X aux premiers communiants français au cours de l'audience du 14 avril 1912

 

Je vous remercie, mes chers enfants, de la consolation que vous me procurez de me trouver au milieu de vous, quand je songe que je représente Jésus-Christ lui-même, qui se plaisait auprès de vos semblables et disait à ses apôtres : Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent (Lc 18, 16).

J'ai encore un motif spécial de vous remercier, mes chers enfants, parce que cette solennelle démonstration de votre amour pour le Pape, qui vous a coûté les fatigues d'un long voyage, me donne l'occasion de me réjouir de votre docilité à l'invitation que Notre-Seigneur vous a adressée par ma bouche, quand, pour la première fois, malgré la tendresse de votre âge, vous l'avez reçu dans la très sainte Communion. Nous lisons dans l'Évangile que le divin Rédempteur appela un jour un petit enfant semblable à vous et, le plaçant au milieu de ses apôtres, leur adressa ces paroles : Gardez-vous de mépriser un seul de ces enfants, parce que, je vous le dis, leurs anges contemplent sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux (Mt 18, 10). Hélas ! ces gardiens célestes trop souvent sont attristés et saisis d'horreur quand ils découvrent dans les âmes qui leur sont confiées la dépravation et les souillures du péché. Les anges des enfants, au contraire, sans être jamais distraits par leur sollicitude de la vision bienheureuse de Dieu, qu'ils voient face à face dans son éternelle lumière, le retrouvent encore dans leur âme, où il se reflète comme dans un miroir d'innocence, de pureté et de candeur 

Le voici l'Agneau si doux qui enlève
le péché du monde

Mais si cela est vrai de tous aussi bien que de votre semblable que Notre-Seigneur appela au milieu de ses apôtres, qu'aurait-il dit de vous, chers petits-enfants, qui l'avez reçu lui-même avec sa divinité et son humanité sacrée dans la sainte communion, où vous avez uni votre chair avec sa chair, votre sang avec son sang, où votre cœur a palpité avec le sien ? Qu'aurait-il dit de vos saints anges, au-dessus desquels vous élève la participation à la sainte Eucharistie, puisqu'ils n'ont pas reçu cette grâce qui vous a été accordée de vous nourrir de Jésus-Christ, de ne faire qu'une même chose avec lui, de vous unir à lui au point de vous approprier en quelque manière sa nature divine et ses perfections infinies ? 

Et voyez, mes chers enfants, les grâces qui découlent de ce bienfait. Par cette communication de lui-même, il nous donne - cet aimable Sauveur - à notre intelligence la vérité, la justice et la sainteté à notre volonté, et la bonté à notre cœur, en sorte que le fidèle qui communie peut en toute vérité répéter avec saint Paul : Jésus-Christ est ma vie. Je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moiMihi vivere Christus est (Ph 1, 21). Vivo jam non ego, vivit vero in me Christus (Ga 2, 20). Ainsi, puisque Dieu est la pureté sans tache, celui qui s'unit à Jésus-Christ dans la sainte communion, s'élevant comme une innocente colombe des eaux fangeuses de ce monde misérable, s'envole et va se réfugier dans le sein de Dieu, de celui qui est plus pur que les neiges immaculées qui couronnent les montagnes

Si Dieu est la beauté infinie, celui qui s'unit à Jésus-Christ attire à lui l'admiration et les regards amoureux des anges qui, s'ils pouvaient souffrir quelque passion, seraient jaloux de son sort. Si Dieu est la charité par essence, le fidèle uni à Jésus-Christ est comme ravi en une bienheureuse extase. La charité le transfigure. Elle se trahit dans tout son extérieur et jusque dans son visage, dans les ardentes aspirations de son cœur et dans la suavité de ses paroles, qui distillent de ses lèvres comme le miel. Tout en lui rappelle et manifeste l'amour.

Enfin, si Dieu est la bonté même - et bonté, dans le langage des saintes Écritures, est la même chose que perfection, - le fidèle qui s'est uni à Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie trouve dans la vertu de ce sacrement toute perfection et toute sainteté. Il y puise la force pour s'élever au-dessus de lui-même, respirer à la félicité éternelle et mépriser les faux biens de ce monde, comme impuissants à satisfaire ses désirs. Semblable au char de feu du prophète Elie, elle l'entraîne loin d'ici-bas et, pendant qu'il vit encore sur la terre, elle le transforme en habitant du ciel, jouissant d'une paix et d'une félicité qu'aucune langue ne saurait expliquer, car, selon la parole des saintes Écritures : L’œil de l'homme n'a jamais vu, son oreille n'a jamais entendu, son cœur n'a jamais goûté les délices que Dieu réserve à ceux qui l'aiment (1 Co 2, 9). Et ainsi s'accomplit la promesse de Jésus-Christ : Celui qui se nourrit de ce pain a la vie éternelleQui manducat meam carnem et bibit meum sanguinem habet vitam æternam (Jn 6, 55). Il ne dit pas qu'il l'aura, qu'elle lui est réservée dans l'avenir, habebit, mais qu'il l'a déjà, habet, et qu'il en possède le gage certain. 
Mes bien chers enfants, je vous félicite de nouveau de la grande grâce que Dieu vous a faite, et je me plais de vous saluer comme des anges, que dis-je, comme leurs rivaux qui les surpassent en félicité par ce privilège de la sainte communion qui vous a unis intimement à Notre-Seigneur dans la participation de son corps et de son sang adorable, de sa nature divine et de ses perfections infinies. A ces félicitations je joindrai quelques avis, que je vous prie de bien graver dans votre mémoire. 

Ces bienfaits de Dieu dont je viens de vous parler, vous les avez goûtés avant d'en avoir la pleine et entière connaissance, parce que les saintes affections du cœur attendent encore à votre âge le parfait développement de l'intelligence. Aussi je vous recommande tout d'abord, comme fruit de votre visite au Pape, la résolution et la promesse solennelle de fréquenter encore longtemps le catéchisme. C'est là, en vous perfectionnant avec diligence et avec amour dans la connaissance de la doctrine chrétienne, que vous apprendrez, avec les autres vérités de notre sainte religion, que la divine Eucharistie est le centre de la foi, le but final de toute autre dévotion, la source de tout bien, la consommation de tous les autres sacrements, le résumé des divins mystères, le fleuve de toutes les grâces, le baume de toutes les douleurs, le pain de la vie, le viatique qui nous fortifie pour le voyage vers l'éternité, le gage et la jouissance anticipée du bonheur éternel

Mes chers enfants, chers premiers communiants, vous avez reçu Notre-Seigneur pour la première fois, mais ce n'est pas assez. Chaque jour nous demandons à Dieu le pain qui doit soutenir la vie de notre corps, ainsi avons-nous besoin du pain céleste qui donne la vie à notre âme. La seconde recommandation que je vous adresse sera donc de vous approcher fréquemment, si vous ne le pouvez tous les jours, de la Table eucharistique pour vous unir à votre Sauveur. Vous lui ferez encore de fréquentes visites dans la solitude et le silence de son tabernacle, d'où vous l'entendrez qui vous adresse cette invitation pleine d'amour : Venez à moi, vous tous qui avez faim, et je vous rassasierai ; vous tous qui êtes chargés et opprimés, et je vous donnerai le soulagement, la paix et la consolation

Enfin, mon dernier désir, mes chers enfants, c'est que l'amour de Notre-Seigneur règne tellement en vous qu'il vous transforme en autant d'apôtres, zélés pour sa gloire. Vous serez le trésor de vos familles, que vous consolerez par votre bonne conduite et que votre seul exemple gagnera à la fréquentation de la sainte Eucharistie. A l'école, vous provoquerez par votre piété l'émulation de vos jeunes condisciples. A la paroisse, tous vous regarderont comme des anges tutélaires. Enfin, partout autour de vous, par vos prières, par votre sagesse et par les seuls attraits de votre modestie, vous contribuerez, autant qu'il est en vous, à la conversion des pécheurs et au retour à Jésus-Christ des incrédules et des indifférents

En vous adressant ces recommandations et ces vœux, mes biens chers petits-enfants, je vous accorde de tout cœur, à vous, à vos jeunes compagnons de France, à vos pères et mères, et à tous vos parents, la bénédiction apostolique. 

 

mardi 18 août 2020

Sainte Hélène, impératrice

 

Instruments de la Passion


Salut, Tête ensanglantée, couronnée d'épines, brisée, blessée frappée à coups de roseaux, Figure couverte de crachats.

Salut, doux Visage, changé et bouleversé, privé de son éclat, tout couvert de pâleur et que la cour céleste désire contempler.

Toute force et toute vigueur en a disparu, je n'en suis pas surpris, la mort s'y trouve empreinte, le Seigneur est suspendu défaillant, la face amaigrie. Ainsi épuisé, ainsi méprisé, livré ainsi à la mort pour moi, montrez-Vous à un pécheur indigne avec le signe de l'amour et la face brillante.

Sainte Hélène, impératrice
Dans votre Passion, reconnaissez-moi, bon pasteur, de qui j'ai sucé le miel avec la douceur du lait, plus suave que tous les délices.

Ne me dédaignez pas, moi qui ne suis qu'un pécheur, ne me méprisez point malgré mon indignité ; Votre mort arrive, inclinez ici votre Tête et placez-la entre mes bras.

Je me réjouirai d'être mêlé à votre Passion, de mourir avec Vous sur cette Croix, accordez à celui qui aime ce bois d'expirer à son ombre.

Jésus que j'aime, je rends grâces à Votre trépas si amer, Vous qui êtes un Dieu clément, faites que je ne meure point sans Vous. Puisque je ne puis éviter ce sort, ne m'abandonnez pas alors, à cette heure redoutable ; venez, Jésus, venez sans retard, protégez-moi, délivrez-moi. 

Quand Vous m'ordonnerez de partir, ô bon Sauveur, montrez-Vous à moi, ô Vous que je dois embrasser, montrez-Vous sur votre Croix salutaire. Amen.


dimanche 16 août 2020

Prière de consécration à la Vierge Marie

Vœu de Louis XIII - Fourvières, Lyon
Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Ainsi soit-il.

 

Très douce Vierge Marie, qui avez jadis inspiré au Roi Louis XIII de vous consacrer sa personne, son royaume et ses sujets, daignez continuer d’étendre sur notre personne, notre famille, notre paroisse, notre diocèse et notre Patrie, la France, votre protection maternelle.


Nous aussi, et davantage que le pieux Roi, nous sommes en butte aux épreuves, aux divisions, aux révoltes et aux erreurs. Le démon et le monde mènent contre la Sainte Eglise, contre la Royauté de votre Fils, contre les familles chrétiennes et contre nos âmes fragiles, une guerre sans merci, cherchant à détruire tout ce qui glorifie Dieu et tout ce qui est soumis à Sa Sainte Volonté.

 

Le monde entier souffre de famine spirituelle, et il n’est presque plus personne pour prêcher la Vérité et répandre la grâce des sacrements. Les erreurs et le péché règnent partout, jusque dans le sanctuaire, et la foi de vos enfants est sans cesse menacée par des pasteurs indignes qui renient par leurs paroles ou par leurs actes l’Evangile de votre Divin Fils.

 

C’est pourquoi nous nous tournons vers vous avec ferveur et grande confiance, et nous venons à vos pieds nous consacrer à vous. 

 

Conservez en notre intelligence la foi catholique dans son intégrité, et donnez-nous la grâce d’en porter témoignage.

 

Ranimez en notre cœur l’espérance, afin que nous désirions contempler la Trinité Sainte et vous-même dans le Ciel, et que nous demandions humblement à Dieu la fidélité qui y conduit. 

 

Répandez en notre âme votre charité, pour qu’en toutes choses nous imitions vos vertus et suivions votre exemple. 

 

Rétablissez dans notre patrie et dans ce qui fut la Chrétienté le règne de Jésus-Christ : que les institutions et les mœurs soient animées et réglées par la Sainte Loi de Dieu. 

 

Avec vous et par votre intercession, ô Notre-Dame et notre Souveraine, nous voulons ici-bas travailler à la gloire de Dieu, et en jouir dans l’éternité. Ainsi soit-il.




samedi 15 août 2020

Solennité de la Dormition et de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu présent partout »

Grande Reine, la profession que je fais d’être à vous autant que l’ordre de Dieu me le permet, ne souffre pas qu’aucun des ouvrages que la divine Providence me fait donner au public y paraisse, si ce n’est dans votre dépendance et sous votre protection vraiment maternelle.

Je viens donc offrir celui-ci à votre précieux Cœur, comme tous les autres, Cœur sacré à qui on peut appliquer avec encore plus de justice qu’à celui de l’Épouse de Cantiques qu’il veillait, lors-même que vous preniez le sommeil nécessaire à votre saint Corps car ses pensées étaient toujours en la présence de Dieu.

Vous avez toujours été revêtue du Soleil tout environnée et éclairée du Saint Esprit, Votre demeure a été dans la lumière et les ténèbres du péché n’ont jamais approché de vous, ô ma sainte Dame, c’est pour cela que mon cœur se réjouit et ma langue chante de joie de ce que vous avez toujours eu le Seigneur présent devant vous.

Obtenez-moi la grâce du don de cette divine présence. O ma très bonne, très miséricordieuse et très fidèle Mère, obtenez à ceux qui liront ce petit Traité des clartés célestes qui leur découvrent que Dieu, remplissant toutes choses, il est plus intime à nous que nous-mêmes, et qu’ensuite nous ayons incessamment et en tous lieux le respect que nous devons à sa grandeur infinie.

Ainsi soit-il ! ainsi soit-il !ainsi soit-il !


mardi 11 août 2020

Saint Taurin d'Evreux, priez pour nous

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Aux saints Evêques du Diocèse d’Evreux »

 

Mais pendant que vous faites quitter la place aux Démons de l’Enfer vous y introduisez les Anges du Ciel ; et vous et eux, vous y établissez la gloire de la sainte Croix ; vous y établissez le culte de l’admirable Mère de Dieu, changeant le Temple profane de la fausse déesse Diane en une sainte Eglise dédiée à Dieu sous l’invocation de la véritable Mère de Dieu que vous donnâtes dès lors pour Patronne pour Dame et Protectrice au Diocèse d’Evreux.

Tant d’actions si saintes d’une vie si séparée du siècle et si cachée au monde méritaient bien qu’un Ange du Ciel vous fit voir en forme d’un Lys à votre Mère auparavant votre naissance.

Elles ont mérité la plus douce protection de ces Esprits bienheureux durant tout le cours de votre pure vie ; elles vous ont mérité à la mort une visite de ces sublimes Intelligences remplie des plus charmantes consolations du Paradis ; elles ont mérité de ces Esprits tout d’amour, qu’après votre mort, ils aient honoré votre sacré Tombeau d’une musique céleste, faisant entendre aux hommes de la terre par leurs cantiques mélodieux en votre honneur l’estime que le Ciel fait de votre éminente gloire et de vos admirables vertus.



samedi 8 août 2020

Saint Dominique et Saint Pie V, apôtres du saint Rosaire

Prions, prions, prions

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « La dévotion à l’Immaculée Mère de Dieu », livre III

Le saint Pape Pie V a institué la fête de Notre Dame de la Victoire le 7 d’octobre, en mémoire de la célèbre victoire de Lépante remportée contre les Turcs et parce que, pendant cette guerre, on avait recours fréquemment à la bienheureuse Vierge en récitant son rosaire.


jeudi 6 août 2020

Fête de la Transfiguration


Extrait de The Art of Transfiguration

A l'aube, nous prions en célébrant la lumière qui vient en ce monde.
Au crépuscule, nous prions en célébrant l'allumage des lampes. Dans les deux cas, la lumière vient dans le monde, et les ténèbres ne peuvent pas la vaincre (Jean 1,1-9).

La lumière est le sacrement de la présence de Dieu, emplissant et guidant le monde. Lorsque nous voyons la lumière, nous contemplons Dieu tout autour de nous. Dieu avec nous. Dieu pour nous. Dieu comme sagesse, bonté et beauté. Dieu est Celui qui nous donne les yeux pour voir, et Qui sans cesse nous voit.


mercredi 5 août 2020

Notre-Dame des neiges, fête de la dédicace de la basilique Sainte-Marie Majeure à Rome, 1ère église consacrée à Marie Mère de Dieu (Théotokos)



De Saint Cyrille d'Alexandrie

Lettre aux moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople (il fut condamné au Concile œcuménique d'Ephèse, en 431 ; Epist. I, P.G., 77)

... Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ? Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? C'est la croyance que nous ont transmise les saints apôtres, même s'ils ne se sont pas servis de ce terme. C'est l'enseignement que nous avons reçu des saints Pères. Et tout particulièrement notre Père de vénérable mémoire, Athanase, qui pendant quarante-six ans a illustré le siège d'Alexandrie, qui a opposé aux inventions des hérétiques impies une sagesse invincible et digne des apôtres, Athanase, qui a embaumé du parfum de ses écrits l'univers tout entier, à qui tous rendent témoignage pour son orthodoxie et sa piété, Athanase, au troisième livre du traité qu'il a composé sur la Trinité sainte et consubstantielle, appelle à plusieurs reprises la Sainte Vierge, Mère de Dieu. Je vais citer textuellement ses propres paroles : "La sainte Ecriture, nous l'avons fait remarquer bien souvent, se caractérise principalement en ceci, qu'elle rend au sujet du Sauveur un double témoignage. D'une part, il est le Dieu éternel, le Fils, le Verbe, le resplendissement et la sagesse du Père ; d'autre part, en ces derniers temps et pour notre salut, il a pris chair de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et s'est fait homme." Et un peu plus loin : "Il y a eu beaucoup de saints ; il y a eu des hommes exempts de tout péché : Jérémie a été sanctifié dès le sein maternel ; Jean, encore porté dans les entrailles de sa mère, a tressailli d'allégresse à la voix de Marie, la Mère de Dieu." Ainsi parle cet homme considérable, si digne d'inspirer confiance, car il n'aurait jamais rien dit qui ne fût conforme aux saintes Écritures...

D'ailleurs l'Ecriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable. A sa suite le grand et saint concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ. Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant le Seigneur, le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu le Père, qu'il est le Monogène. Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père... Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous, mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme.

Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc mère de la divinité ?" A quoi nous répondons: Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec celui qui l'a engendré, il est en lui, avec lui. Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair. Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît. "C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or autre chose est la chair, autre chose est l'âme. Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties. Nul ne dirait par exemple qu'Elisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme. C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. Il a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'homme, il n'y a, ce me semble, aucune absurdité à dire, et bien plutôt il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair. Exactement comme l'on dit que l'âme de l'homme naît en même temps que son corps, et ne fait qu'un avec lui, bien qu'elle en diffère complètement quant à la nature.

lundi 3 août 2020

Saint Michel,

Archange de lumière et de paix,
Prince des neuf chœurs des Esprits bienheureux,
premier défenseur de la Royauté du Christ,
Ange protecteur de l'Eglise et de la France,
aie pitié de nous, pauvres pécheurs.

Intercède pour les vivants,
le progrès des justes et la conversion des pécheurs.

Intercède pour nos défunts et le repos de leurs âmes.

Puissions-nous entrer un jour dans la Jérusalem céleste.

Kyrie eleison !


dimanche 2 août 2020

Solennité de Notre Dame des Anges


Saint Bonaventure, prologue des "Louanges de la bienheureuse Vierge Marie"


Salut ! Ô Lis céleste, Rose épanouie, mère de l'humilité, Reine des anges, Sanctuaire de la divinité. En cette vallée de larmes, donnez-nous le courage, venez à notre secours, vous que le ciel nous offrit pour avocate au milieu de nos crimes.

Tendre Vierge, vous êtes incomparable, car vous avez mérité d'entendre la voix de l'Ange, et de concevoir le Fils de Dieu sous le souffle sacré de l'Esprit Saint. Vierge avant d'avoir conçu, vous l'êtes encore après. Refuge vraiment unique, hélas ! dans cette vie si inconstante, daignez consoler ceux qui vous servent.

La terre est dans l'étonnement en vous voyant Vierge et Mère à la fois. Notre fragilité ne peut comprendre des merveilles d'une puissance aussi magnifique. Il faut que notre foi s'élève jusqu'aux célestes hauteurs ; et là elle confesse dans la vérité que vous êtes la Mère du Christ, qu'en vous la divinité s'est revêtue de notre chair.

Chapelle de la Portioncule,
Basilique Notre-Dame des Anges, Assise
O Mère ! vous avez engendré un fils par excellence ; née dans le temps, vous avez mis au jour celui qui fut votre Père ; simple étoile, vous avez produit le soleil; faible créature vous avez donné la vie à celui qui est incréé ; petit ruisseau, vous avez fait jaillir la fontaine qui vous alimente ; vase fragile, vous avez formé le potier qui vous créa, et vous êtes demeurée toujours vierge, toujours immaculée ; et par vous, Mère du Christ, la vie que nous avions perdue, nous l'avons recouvrée.

Oh ! qu'elles sont glorieuses ces entrailles qui devinrent le temple sacré du Seigneur ! Qu'elles sont saintes ces mamelles qu'il daigna sucer ! Qu'il est suave ce lait dont il voulut être nourri ! Mère vraiment digne d'un salut de grâce, vous qui régnez au plus haut des cieux, délivrez-nous de la malédiction de la mort éternelle; délivrez-nous de tout malheur.

Rose pure, rose d'innocence, rose nouvelle et sans épine, rose épanouie et féconde, rose devenue pour nous un bienfait de Dieu, vous avez été établie Reine des cieux ; il n'est personne qui puisse jamais vous être comparé; vous êtes le salut du coupable, vous êtes le soutien de toutes nos entreprises.

La loi vous a montrée en ses figures; les pages saintes du Testament ancien vous ont annoncée par de nombreuses énigmes, et l'alliance nouvelle vous a rendue grande entre toutes les femmes; elle vous a élevée au-dessus de toute créature.

Avant l'origine du monde le Seigneur vous a choisie, alors que dans sa sagesse il jetait les fondements du ciel. Dès ce jour il arrêta, dans le secret de ses pensées, de combler par vous, Vierge et Mère, l'abîme ouvert par le péché de notre premier père.

Réjouissez-vous, ô Vierge ! ô Mère ! réjouissez-vous. C'est par vous que le monde voit ses ruines se réparer. Mêlez les accents de votre joie à ceux dont le ciel retentit. C'est à vous que la gloire est donnée de payer à Dieu sans réserve le prix de notre rançon; à vous qu'il a été accordé de délivrer l'homme des malheurs de la ruse infernale dont il fut la victime ; et cette gloire est au-dessus de tout éloge.