dimanche 30 avril 2023

1623-2023 : Jubilé de saint François de Laval - VIE DU SAINT (1)

400 ans de la naissance de
Mgr François de Montmorency-Laval
-Montigny,
 grand-archidiacre d'Evreux (1648-1653)
et 1er évêque de Québec

à Montigny-sur-Avre (diocèse de Chartres)
le 30 avril 1623



Château de Montigny-sur-Avre, Eure-et-Loir (France) vers 1900-1920,

Naissance du Saint de Montigny

 

La rivière Avre, au bord de laquelle est construit le village de Montigny, marquait autrefois la frontière entre le Duché de Normandie et la France, et maintenant entre le diocèse de Chartres et celui d’Évreux. De cette période subsistent des fortifications appelées « Les Fossés du Roi » dont certaines parties se sont conservées jusqu’à nos jours.

C’est pour se protéger des incursions des Français que Henri II Plantagenet, duc de Normandie, fit construire, entre 1160 et 1170, ce rempart de terre, binôme talus-fossé atteignant souvent 4 à 5 mètres de hauteur. 

Cette ligne de défense, établie côté Normandie, s’étendait depuis Le Mêle-sur-Sarthe, dans le Perche, jusqu’à Muzy en suivant le cours de la Sarthe, puis celui de l’Avre. Et c’est précisément dans ce qui était le parc de l’abbaye de l’Estrée, à Muzy dont Mgr François de Laval allait devenir abbé commendataire, que se termine le Fossé du Roi. Les châteaux de Verneuil ainsi que celui de Tillières constituaient les maillons de la défense de la Normandie ; face à eux les châteaux du Thymerais (Brezolles, La Ferté-Vidame, Senonches et Châteauneuf)) tenus par les puissants barons de Châteauneuf-en-Thymerais fidèles aux rois de France, défendaient le Royaume de France.

Créées en 1120 par Henri Ier Beauclerc pour renforcer les défenses de la rivière d’Avre au sud de son duché, Verneuil-sur-Avre et Tillières ont conservé de nombreux vestiges de leur passé militaire : château, donjon, fossés, fortifications.

Le duché de Normandie est dans les faits conquis par le roi de France, Philippe Auguste en 1204. Il entre dans le domaine royal. Les souverains anglais continuent d’y prétendre jusqu’au traité de Paris en 1259 mais ne conservent en fait que les îles Anglo-Normandes comme ancienne part du duché. Le duché de Normandie survit surtout par l’installation intermittente d’un duc à sa tête. En effet, le roi de France confie parfois cette portion de son royaume à un membre proche de sa famille. Celui-ci prête ensuite hommage au roi. Son caractère féodal sera supprimé en 1469.

 

François vécut 8 années à Montigny. La canonisation de saint François Xavier venant d’avoir lieu, François était un prénom très répandu. Il fut le quatrième d’une famille de neuf enfants, fils de Madame Michelle de Péricard, de noblesse normande, originaire de Saint-Etienne (près de Rouen) et de Hugues de Montmorency Laval, seigneur du lieu. Il est l’héritier d’une des plus prestigieuses familles françaises puisque sa famille porte pour le titre de premier baron de France, c’est dire qu’il descend du premier compagnon du roi Clovis baptisé par saint Remi en 496 à Reims. Le cri de guerre Dieu ayde au premier baron chrestien, qui fut aussi la devise de cette lignée et que l’on retrouve dans les armoiries de Mgr de Laval, perpétuait le souvenir de ce glorieux événement. A l’Église et au Royaume, cette famille donna plusieurs cardinaux, six connétables, douze maréchaux, quatre amiraux, un grand nombre de généraux et d’officiers civils et militaires. Au XIIIe siècle, l'un de ses ancêtres, Mathieu de Montmorency ayant épousé en secondes noces Emme de Laval, de la noble famille de Laval, avec l'entente que ses enfants en porteraient le nom et les armes, son fils Guy de Montmorency, né de ce second mariage, laissa à la branche aînée issue du premier mariage de son père le nom de Montmorency, pour prendre celui de Laval. Il devint sous ce nom le chef de la branche cadette des Montmorency, à laquelle se rattachait Mgr de Laval. Le prélat lui-même ne porta jamais le nom de Montmorency ; il signait dans les registres ou ailleurs "François de Laval", comme appartenant à la branche cadette.

Son frère Henri deviendra prieur de l’abbaye de la Croix-Saint-Leufroi et sa sœur Anne-Charlotte, supérieure des filles du Saint-Sacrement, à Nantes.

Le seigneur de Montigny et son épouse, tous deux d’une piété et d’une vertu éprouvées, ne possédaient point, malgré leur noblesse, de grandes richesses : le fief de Montigny, le plus important des quatre qu’ils détenaient, n’était à vrai dire qu’un gros bourg. La situation financière de la famille allait bientôt devenir assez précaire, et François allait devoir se consacrer un jour à son rétablissement.

[à suivre]

Société Henri-Marie Boudon



Sources :

Bulletin des saints Anges ; Société Henri-Marie Boudon

François de Laval et son époque. Gilles Bureaux / Grand Séminaire de Québec.

https://www.françoisdelaval.com

Les Jésuites et la Nouvelle France : Desclée de Brouwer.

https://crc-canada.net

https://www.hgiguere.net

https://www.ecdq.org

https://www.jesuits.global.com

https://www.histoire-et-civilisations.com

Histoire de l’Église : Dom Charles Poulet, Beauchesne.

Le livre des merveilles : Mame/Plon.

Abbaye Saint-Joseph de Clairval : lettre du 16 juillet 2017.

samedi 29 avril 2023

1623-2023 : Jubilé de S. François de Laval - ARTICLE

 

Capture d'écran du site du Journal de Montréal.

1623-2023 : 400 ans de la naissance de S. François de Laval

 


Dimanche 30 avril 1623 – Dimanche 30 avril 2023

 

4e centenaire de la naissance de saint François de Laval,

Père de la Nouvelle France.

 

Les diocèses d’Évreux, Chartres et Québec en fête !



Une marche est à cette occasion organisée en guise de pèlerinage par la Société Henri-Marie Boudon :


12h30 devant l'
église Saint-Hilaire de Tillières-sur-Avre

Repas tiré du sac, 

Mini-conférence, 

puis 7 km de marche jusqu'à l'église de Montigny-sur-Avre,

Fin vers 16h-16h30.