dimanche 15 avril 2012

Dimanche "in albis deposito" et de la Miséricorde divine

Ce Dimanche porte plusieurs noms. 
Tout d'abord, celui de "Pâques closes" car c'est le dernier jour de l'Octave de Pâques. 
C'est aussi le Dimanche "in albis deposito" parce que nos frères néophytes qui ont été baptisés durant la Vigile des vigiles vont déposer leur vêtement blanc pour prendre place au milieu de nous comme tous les fidèles de Notre Seigneur. 
Enfin, c'est le Dimanche de la Miséricorde. C'est le bienheureux Pape Jean Paul II qui a voulu le nommer ainsi le 30 avril 2000 à l'occasion de la canonisation de sainte Faustine. 
Au cours de l'homélie prononcée par le Pape Jean Paul II, dans la Chapelle papale, le Saint Père disait (n.4) :

        Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Eglise, prendra le nom de "Dimanche de la Miséricorde divine". Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que "l'homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu'il est appelé à "faire miséricorde" aux autres : "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7)" (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l'homme. Jésus s'incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle.
Son message de miséricorde continue de nous atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l'homme qui souffre. C'est ainsi que l'a vu et l'a annoncé aux hommes de tous les continents Soeur Faustyna, qui, cachée dans son couvent de Lagiewniki, à Cracovie, a fait de son existence un chant à la miséricorde : Misericordias Domini in aeternum cantabo.

Vénérable Henri Marie Boudon, "Dieu partout présent" ; Chap. VII, Dieu qui est présent partout demande de l’amour 

            Dieu selon le témoignage de l’Apôtre est un feu consumant, et le Disciple bien-aimé nous assure qu’il est l’amour même. Si donc Dieu est un feu et l’amour même, et que Dieu étant partout soit en nous, partout nous sommes donc dans le feu et dans l’amour. Quel moyen donc de ne pas brûler, et de ne pas aimer ? Être au milieu des feux, et des flammes sans brûler, être tout plonger dans l’amour sans aimer, c’est ce qui ne peut se comprendre. Sera-t-il dit, que le fer ne pourra pas être longtemps dans une fournaise ardente sans prendre les qualités du feu, et que nous aurons un feu infini dans nos poitrines, et ce cependant nos cœurs seront toujours glacés ? Il me prendrait ici l’envie d’aller crier partout au feu, au feu, non pas pour l’éteindre, mais pour l’allumer là où il ne brûlerait pas ; et pour appeler au secours tous ceux qui aiment véritablement, afin que tous ensemble nous le fissions brûler toujours d’avantage. Si nous considérions bien dans un profond recueillement ces paroles de notre grand Maître : Je suis venu apporter un feu en la terre ; et que veux-je sinon qu’il y brûle. Entrant dans les desseins de ce Dieu de l’amour, nous ne penserions plus à autre chose. C’est tout ce que nous demanderions.
Notre Seigneur Jésus-Christ par Previtali. 

            J’ai connu une personne qui dès son bas-âge, prévenue des bénédictions de la douceur de la divine Providence, était pressée de demander fortement, et instamment, le divin amour. C’est vôtre amour que je cherche, c’est vôtre amour que je veux, c’est vôtre amour que je demande. Je ne désire que cet amour ; et Dieu qui est riche en miséricorde sur tous ceux qui l’invoquent, lui en a fait porter des effets très singuliers dans la suite de ses années, et l’a conduite toujours par les voies du pur amour de Dieu seul.

            J’ai joie de pouvoir, par ce petit écrit, crier à l’amour, au pur amour de ce Dieu seul en trois Personnes, à tous ceux qui le liront, et de leur dire : Aimons Dieu généralement dans toutes nos actions, dans toutes nos souffrances, dans tout ce que nous sommes. Aimons Dieu incessamment dans tous les moments de notre vie, dans l’instant de notre mort pour ne jamais cesser de l’aimer après la mort. Aimons Dieu uniquement toujours Dieu seul quoi qu’il arrive, quoi qu’il nous en coûte, ne soyons pas assez malheureux pour partager nos cœurs, et nos affections. Que tout l’être crie, en sorte, que Dieu seul les remplisse sans aucune exception, et il nous doit grandement suffire.


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