Annonce de la Résurrection d’un prêtre de l’Eglise
chaldéenne
Une joie particulière m’a ébranlé aujourd’hui ! Je vais vous répéter
la parole du prophète : En ce jour
qu’a fait le Seigneur, venez, exultons, et réjouissons-nous en lui ! Comme
ce jour, il n’y en a pas eu auparavant de semblable, Et aucun autre après ne
lui ressemble.
Cette grande fête est la gloire de toutes les
fêtes, mes amis ! C’est celle-là la grande
joie : qu’aujourd’hui ce jour a été donné à l’Eglise.
Viens en paix Jour nouveau, qui a dissous du pouvoir des ténèbres ;
Viens en paix Jour qui ne ressemble pas à hier, Qui a dissous les pouvoirs de la nuit
ancienne ;
Viens en paix Jour éclatant, porteur de bonne nouvelle ;
Viens en paix consolateur des affligés, réjouissant des attristés, rassembleur des
dispersés, unificateur des éloignés, réconfortant des désespérés, encourageant
des peureux, semeur de bonnes semences dans l’annonce aux disciples ;
Viens en paix Jour qui n’a pas de soir, joyeuse aurore que le coucher n’attriste pas ;
Viens en paix Jour que la mort n’attrape pas, et le réveil qui ne rencontre pas de chutes ;
Viens en paix le premier des jours, les deux mondes ont été parés de grâces ;
La mort s’est abaissée et la Vie est montée, le Schéol (les enfers) a été verrouillé, Le Baptême
ouvert, la gauche est étonnée, la droite crie (de joie).
Hier le Berger fut abattu, ses brebis ont été
dispersées, aujourd’hui les loups se sont enfuis, et la bergerie se
réjouit ; hier Judas a reçu la rançon, Caïphe condamne, Anne dénonce, les
scribes sont troublés, Pilate s’assied, le Seigneur enlace le poteau (de
bois) ; André fuit, Simon renie, Jean est loin, Thomas est caché, Jacques
est étonné, Et tous les disciples s’enfuient loin.
Aujourd’hui Caïphe est honteux, Anne est
humiliée, Judas pendu, l’argent piétiné, Les scribes ne parlent plus, les chefs
des Assemblées se cachent le visage, les servants s’accusent les uns les
autres, Pilate est impressionné, les soldats ne sont plus là ;
Le
rassemblement de loups a été dispersé, le Berger a parlé à ses brebis, la
bergerie a senti son odeur et s’est levée ;
Marie a exulté, Salomé se réjouit, Marie de
Magdala porte l’annonce de paix ;
Les disciples ont relevé leur tête, les apôtres
sont sortis de leur cachette ;
Simon et Jean ont couru au tombeau, Matthieu et Bartholomé ont exulté de joie, André et
Jean ont oublié leur tristesse, Thomas confesse, Pilate glorifie ;
La route du tombeau crie (de joie), Et le
Golgotha est paralysé ;
La
tristesse est passée à gauche, et la consolation s’est élevée de la droite.
A la
porte du tombeau de l’époux tué, ici crions tous et disons : « Où est ton bâton ô mort ? Où
est ta victoire Schéol ? » Aujourd’hui les gardiens ont accepté
de l’argent et ont dit : « Ses disciples l’ont volé quand nous
dormions »
Après
cela il apparut à Marie de Magdala et à tout le reste ; le visage radieux
les disciples ont dit : « Nous
savons qu’Il est ressuscité d’entre les morts, et qu’Il ne mourra plus, et la
mort n’a plus de pouvoir sur Lui. »
A cette
allégresse, nous avons été appelés et à cette danse nous avons été invités.
Étreignons-nous avec amour et embrassons-nous avec affection ! Donnons-nous la paix, la paix sans
hypocrisie ! La paix sans double visage et la paix sans intention
douteuse ; la paix pas comme (Judas) Iscariote dont la récompense a été le
suicide ; la paix que notre Sauveur a donné à l’Assemblée des apôtres au
Cénacle ; Paix à vous tous ensembles ! La paix est la libération de
l’ancienne hostilité ; car nous avons été appelés pour la paix, et pour la
paix nous avons été réunis, comme chaque année.
Résurrection à vous et la vie en Christ !
Le Seigneur nous a libéré de la mort ! De mortel à immortel, d’Adam au
Christ, de terrestre à céleste, de corporel à spirituel.
A la
place des violents des doux ; à
la place des déchainés, des apaisés ;
à la place des querelleurs, des aimables ;
à la place des haineux, des
miséricordieux ; à la place des provocants, des polis ; à la place des hautains des humbles ; à la place des fiers, des modestes ; à la place des oppresseurs, des gracieux ; à la place des
révoltés, des pénitents ; à la
place des ivres, des abstinents ;
à la place des têtus, des timides ;
à la place des fainéants, des
travailleurs ; à la place des pécheurs, des loyaux ; à la place des malfaiteurs, des bienfaiteurs ; à la place des mauvais, des bons. Aimons-nous les uns les autres de
tout notre cœur ! Car pour cette paix nous sommes appelés « mes
bien-aimés ». Applaudissez assemblée !
Louez les
hauteurs, élevez sa seigneurie, glorifiez en esprit celui qui aujourd’hui s’est
relevé d’entre les morts ; et par sa résurrection Il nous a tous
ressuscité. Et comme au Larron, fils de notre race, Il a promis :
« Aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis » Avec lui rends-nous dignes d’accepter sa révélation divine, et que nous
participions à son Royaume Céleste. Amen.