lundi 14 janvier 2019

Fête de la naissance et du Baptême du vénérable abbé Henri Marie Boudon, ami des Anges et des Esprits bienheureux


« Vie de Boudon », par Collet


Le quatorzième jour de janvier, qui était celui de son baptême, était pour lui une fête annuelle en l’honneur de son fidèle gardien.

Ce jour-là, il l’honorait par autant d’actes de vertus qu’il avait vécu d’années. Il célébrait les divins mystères pour remercier Dieu de l’avoir mis sous la protection d’un des ministres de son amour. Il le remerciait lui-même des charitables soins qu’il avait jusqu’alors pris de sa personne. Il ne pensait qu’avec une joie pleine de reconnaissance qu’il avait le bonheur d’être sous la protection d’un de ces soldats du Dieu des armées, et qu’à celui-là s’en joignaient des légions d’autres, toujours prêts à combattre en faveur de ceux qui doivent posséder l’héritage du salut.

C’est à la suite de ces réflexions, qui jamais ne furent oisives chez lui, qu’il s’écriait :

« Ô mon âme, quelle consolation pour vous ! Après une si grande faveur, pourquoi êtes-vous triste, pourquoi vous laissez-vous aller au trouble et à l’inquiétude ? Un seul de ces princes suffirait pour relever votre courage abattu et voilà qu’au lieu d’un, vous en avez un nombre innombrable toujours disposés à vous défendre. »

« Non, poursuivait-il, je ne saurais penser aux saints anges que je n’en reçoive de la force. Le Psalmiste, après avoir dit que Dieu leur a donné ordre de nous garder dans toutes nos voies, assure qu’en conséquence nous marcherons sur l’aspic et sur le basilic, et que terrassés sous nos pieds, le lion et le dragon ne pourront nous nuire. »

« Il faut donc, concluait le saint archidiacre, ou ne savoir plus raisonner ou tomber d’accord que rien n’est plus juste que la dévotion aux saints anges. Il faut les aimer à quelque prix que ce soit. »

« Aimables esprits, ma plus grande ambition sera toujours d’avoir le très grand honneur de votre sainte amitié. Je vous aime, je veux vous aimer, faites que je vous aime encore davantage. Je n’ai rien qui m’intéresse plus que mon cœur, et ce cœur je vous le remets entre les mains pour le présenter au pur amour et pour l’aimer comme vous aimez-vous-mêmes. Je n’ai rien de plus précieux que ma vie ; et cette vie, je la consacre à votre gloire pour l’honneur de Dieu. Je n’ai rien de plus étendu que mes désirs ; ah ! ces désirs sont tout à vous. Je voudrais que toute la terre retentit de vos louanges, que partout il y eût des temples consacrés sous votre nom à la majesté divine et des congrégations établies pour glorifier Dieu des grâces qu’il vous a accordées. »




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